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Initialement publié le 8 mars 2010
On a tous quelque chose en nous de Tennessee, et on aussi tous déjà été en boîte pour remarquer que là bas, on rencontre plus ou moins les mêmes profils de gens à chaque fois. Aujourd’hui donc, on est là pour se pencher sur ce microcosme qui lève le doigt en l’air quand une chanson lui plaît en faisant «
Wouuuuuhou » (+ bouche ronde). C’est parti les Ananis (rappel : un ananas, deux ananis).
Les relous
– Caractéristique : ÊTRE RELOU.
– Raisonnement : le relou s’est préparé, parce que sa soirée doit être efficiente, démonstration comme suit :
- Une entrée = X euros
- X mètres carrés = X frifris frais
- Une soirée = X heures
- Donc : si X Frifris frais = une soirée, le relou doit pécho X mètres carrés en X heures pour que son entrée X soit rentabilisée.
(Je voudrais remercier Dominique, le professeur de gestion qui m’a tout appris)
– Mode opératoire : le relou rôde autour de la piste, repère les bans de frifris frais pour commencer, puis effectue une deuxième lecture optique en distinguant frifris frais / frifris frais ET faibles. Il s’approche ensuite en cercles concentriques et en faisant semblant d’ADORER cette chanson au point que ça le mette dans un état second qui le pousse à parler à tout le monde. Si tout le monde c’est toi, le relou te regardera en mimant une chaude ambiance en plissant sa bouche et en fronçant les sourcils. Dès ce moment il faut être ferme, comme avec un chien méchant : si tu montres une ouverture il lâchera jamais. Faut lui dire en deux rapprochements d’oreilles MAXIMUM que c’est ta soirée de veuvage et que tu préfères en profiter pour faire le point avec toi-même.
– Moralité : un bon relou est un relou qui trouve une meuf à pécho, comme ça il laisse le monde extérieur tranquille. (le relou à meuf c’est celui qui roule des pelles à l’extérieur de la bouche de sa partenaire sur le canapé du fond de boîte).
Les groupes de copines
– Caractéristiques : « Ce soir, Céline, Mélanie, Sandrine et Khadija ont décidé d’oublier un peu leur quotidien ». Ça, c’est ce que dirait le reportage en faisant un gros plan sur Khadija qui se met de l’ombre à paupière nacrée.
– Raisonnement : les bandes de filles qui vont en boîte sont souvent persuadées que la salle LEUR APPARTIENT. Elles dansent en rond, se regardent souvent, surjouent les chorégraphies et éclatent de rire quand l’une d’elle imite mal un pas de dancehall (je me moque parce que je fais pareil, c’est bon, pas de levée de bouclier d’Armorique les meufs).
– Mode opératoire : il y en a toujours une qui a quand même mis un bonnet, le même qu’elle met à la fac, sur son insta, à la salle de sport, à Carrefour, alors que bon, on est d’accord que l’ONU a signé le retrait du bonnet en intérieur depuis 1995 mais bref. La bande est organisée, il y a celle qui se saoule « pour faire la folle », celle qui sait vraiment danser, celle qui a gardé son gilet et puis la dernière, souvent Sandrine, qui n’avait pas très envie de venir mais qui tannera les autres pour rester jusqu’à la fin.
– Moralité : une bonne bande de copines est une bande de copines qui a « sa chanson » et qui sautille en hystérie collective aux premières notes de celle-ci. Sinon il faut persévérer, continuer à sortir, vous trouverez votre chanson les meufs.
Les gens qui ne dansent pas
– Caractéristiques : ça se voit que c’est dur pour eux de pas savoir, mais qu’est ce que tu veux tout le monde peut pas être afro américain ma foi.
– Raisonnement : ils doivent se dire qu’on ne sait pas pourquoi ils ne savent pas danser. « C’est vrai après tout, on va à des concerts sans savoir chanter ! ». Oui mais non. En boîte de nuit, les gens qui ne dansent pas soit ils boivent beaucoup et du coup ils dansent quand même, soit ils font partie du staff et bon là, on peut comprendre c’est pas la fête à l’escargot ici eh oh.
– Mode opératoire : le gens adansite (= une personne incapable de danser) garde la table, les verres, les vestes, les sacs, il trouve toujours quelque chose à garder. Et comme bon, il veut faire genre je suis bien ici malgré tout, il ondule un peu du menton sur le même rythme qu’importe la chanson, ouais, histoire de marquer le coup en fait.
– Moralité : entre le rideau de larmes qui inonde mon visage à la pensée de ceux qui restent assis en boîte, je voudrais faire passer un message novateur : faut de tout pour faire un monde.
Les habitués qui passent leur soirée à traverser la boîte
– Caractéristique : je suis SÛRE que tu les connais. Ils arrivent comme serait arrivé Montell Jordan à une fête, regardent loin devant et fendent la piste pour retrouver une hypothétique personne située à l’autre extrémité. Alors une fois c’est crédible, mais bon la même opération 25 minutes, puis 51, puis 59 minutes plus tard, nan, j’suis désolée y’a typologie là !
– Raisonnement : quand on était petites, on faisait genre je suis une femme d’affaire je fais des fausses signatures en bas des pages et j’ai des comptes à tenir. Bon eh bien la catégorie qui nous occupe prolonge juste ce jeu 20 ans plus tard : ils jouent à être occupés.
La tête des habitués quand ils doivent braver la foule pour aller retrouver leurs potes
– Mode opératoire : tout est dans le regard. Dès l’entrée il faut tenir le lointain des yeux, sinon ça force à parler à une vraie personne, ce qui briserait tout effet de style. Ensuite il y a l’air énervé genre « Ah t’vas voir si j’le trouve ». Et pour finir faut fendre la foule comme Jésus mais sans les flotteurs.
– Moralité : bon on l’aura compris, celui qui fend la foule n’a en fait rien à faire de sa soirée et il s’occupe comme il peut. Il ne faut surtout pas l’inviter à discuter, ça serait comme enlever la poudre des ailes d’un papillon : ça le ferait mourir dans l’heure.
On pourrait continuer ainsi longtemps : les timides qui dansent quand même, les couples qui sont venus en couple et du coup ne s’amusent pas, ceux qu’on aime parce qu’ils achètent la bouteille, les garçons beaucoup trop beaux pour être encore en vie, bref, je pense que tu n’auras plus le même œil en allant au Fire’s ce soir, n’est ce pas ?
Moralité : il faut aller danser ce soir… ou 25 mars à la grosse teuf madmoiZelle !
Les Commentaires
Et avec les copines, on au eu affaire à un boulet particulièrement collant. Il restera dans nos mémoires comme le retour de la mort qui tue. (Ceci dit j'allais en boîte tous les 36 du mois)