Ce n’est une surprise pour personne : je passe une grande partie de ma vie à cuisiner. Avec le temps, on acquiert toujours un peu plus d’expérience et de savoir faire, mais on gagne aussi quelques réflexes dont il est difficile de se débarrasser. C’est un peu comme quand tu vas sur Youtube pour écouter une chanson et que tu finis par regarder des vidéos de gens qui percent leurs boutons, ça n’apporte rien de très productif, ça fait perdre du temps et ça fait se sentir un peu coupable :
« Qu’est ce que ma directrice de mémoire dirait si elle me voyait repasser en boucle cette vidéo de mec qui rentre dans un ballon au lieu d’avancer ma troisième partie ? »
Ben en cuisine, c’est pareil. Voici une liste non exhaustive des réflexes culinaires dont je ne peux pas me passer mais que je devrais quitter pour de bon.
(Trop) Goûter la pâte (et les ingrédients en général)
« Parfois j’ai l’impression qu’un monstre vit dans mon estomac et que c’est pour ça que j’ai tout le temps faim»
Quand j’étais petite, je racontais souvent que « Quand je serai grande et que j’aurai ma maison, je me ferai des pâtes à gâteau et je les mangerai sans les faire cuire BOUM YA QUOI » . Sauf que la pâte crue est pas vraiment le top question bonne santé : entre l’oeuf cru et la levure, l’estomac ne fait qu’un bond (comme James) (tu l’as ?) !
Pour couronner le tout, si la pâte est vraiment bonne (la pâte à cookies, vous même vous savez) je peux facilement me retrouver avec un saladier à moitié vide. Une colique et une moitié de gâteau plus tard : je regrette ma gourmandise. Marche aussi avec les ingrédients à faire mijoter pour les besoins d’une recette : c’est à dire ceux qu’on est obligé de ne pas toucher pour les besoins du plat. Exemple : les pommes flambées et le munster dans les muffins aux pommes et au munster
. OH MUNSTER POURQUOI ES-TU MUNSTER.
Dans la même veine, j’aimerais arrêter de trop goûter à cause du salissage de cuillères. C’est super important de goûter en cuisinant mais comme précisé plus haut, j’ai tendance à le faire un peu trop souvent. Et comme en général je ne cuisine pas que pour moi et que je suis polie (lire « J’évite d’assaisonner avec ma bave quand je cuisine pour les autres ») je change de cuillère à chaque fois et j’accumule une belle pile de vaisselle. Bouh ! Double nul Margaux la porcouilloue !
Faire exprès de mettre trop d’un ingrédient que j’aime
Quand on aime on ne compte pas, c’est ça ? Moi en tout cas j’aime beaucoup appliquer cet adage dans ma vie de tous les jours en oubliant que le reste du monde n’a pas mon amour de la démesure. Exemple : la recette de tarte aux pêches et aux amandes postée la semaine dernière.
Évidemment, je vous ai donné les vraies bonnes proportions, qui n’écœurent personne et qui respectent l’équilibre fragile des saveurs. Parfois, je fais cette tarte avec le double des proportions de pâte d’amandes juste parce que j’aime ça, au grand désespoir de certains proches qui ne partagent pas cette passion. Par gourmandise, je finis par ruiner le dessert des autres, et c’est vraiment moche. Et pourtant, j’aime me dire que cette habitude relève du génie : si les autres n’aiment pas, ça en fait toujours plus pour ma pomme ! Et même pas besoin de lécher les parts des autres pour les réserver pour soi : bénéfice complet.
Manger en même temps que je cuisine
Quand on cuisine un petit moment et qu’on s’empêche de trop goûter ce que l’on prépare, il est inévitable d’être tenté.e par tout ce qui se trouve autour de nous. Une tranche de pain et un peu de fromage ? Un paquet de biscuit ouvert ? Pour peu que l’on ai un peu faim, cet eldorado devient une petite torture. Moi j’aime pas trop la torture mais j’aime manger alors je grignote pendant toute la préparation et quand mon plat est prêt … j’ai plus faim. First world problem de premier choix.
Tremper tous mes gâteaux dans mes boissons
La tête des gens quand je trempe mes gâteaux dans mon Ice-Tea
C’est sûrement l’habitude dont j’aurais le plus de mal à me débarrasser. Je sais pas si c’est mon petit côté mamie qui fait que j’aime faire ça, mais je trempe systématiquement mes gâteaux dans mon thé (bon, normal), mes yaourts, mes sodas, mes jus de fruits, mon pipi lol et ce même quand je suis chez quelqu’un.
L’ennui, c’est que le gâteau en question a tendance à s’émietter au fond du verre. Double ennui : c’est un peu dégueu, et c’est difficile à récupérer. Je finis avec un verre dégueu et ma dignité dans le même état que le petit bout de biscuit tombé au fond, en purée. Mais je ne peux pas m’en empêcher.
Finalement, les petits réflexes que l’on peut acquérir en cuisinant ne sont peut-être pas toujours super productifs mais ils font partie intégrante du plaisir de cuisiner (faire des cookies ne serait pas vraiment faire des cookies sans goûter un peu trop de pâte, soyons honnêtes deux minutes). Je pense que c’est ce qui fait tout le charme et l’imprévu d’un moment passé à cuisiner, tout comme un moment sur Youtube n’en serait pas un sans une ou deux vidéos d’animaux qui parlent !
Et toi, qu’est ce que tu ne peux pas t’empêcher de faire quand tu cuisines ?
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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