Un jour, alors que je n’avais pas « fréquenté » d’homme depuis quelques semaines, j’ai décidé d’y remédier. Je n’avais pas envie de me prendre la tête à rencontrer des mecs, je voulais de la facilité et de la rapidité (moi, feignante ? Pas du tout). À l’époque je bossais dans une boutique, je n’avais que des collègues mâles, tous très sympas. L’un d’entre eux venait tout juste de larguer sa copine, il m’avait déjà fait part de son envie de s’amuser et je savais que je lui plaisais : la proie idéale. Je lui ai donc proposé d’aller boire un verre.
Un soir, je le rejoins dans un bar pas loin du boulot. J’ai refusé qu’il passe me chercher, je voulais avoir une issue de secours, au cas où (allez, je sais que je ne suis pas la seule à utiliser cette méthode). On prend une bière, on décide de ne pas parler du travail (tuelamour.com). C’est vrai qu’il est très marrant en dehors du magasin, assez mignon, gentleman, j’en ferais bien mon quatre heures… La soirée se déroule bien, il a sorti son jeu de séduction, je tombe dedans assez facilement. Puis il me fait remarquer que demain, on est tous les deux en jour de repos (quelle coïncidence !), alors pourquoi ne pas continuer la soirée chez lui pour prendre un « dernier verre » ? J’accepte.
Arrivés chez lui, le verre se finit assez vite, il met l’album de Marvin Gaye (ce chanteur a un pouvoir incontrôlable sur mon corps) et me porte jusqu’au lit. On s’étend, je lui retire sa chemise, il retire ma robe, on s’embrasse… Il descend à mon entrejambe, mon Dieu, il se débrouille bien pour un mec qui a connu une seule femme ! Ça y est, il a allumé le feu en moi, ça faisait longtemps que j’en avais besoin, j’enlève son boxer, il va s’en souvenir… Ou je vais m’en souvenir. Je retire donc ce bout de tissu qui me sépare du Graal ; je ne le vois pas vraiment, le gentleman ayant seulement allumé quelques bougies. Mais la prise en main me semble différente de ce j’avais déjà connu – très différente. Je m’arrête au bout de quelques minutes, je recule et j’essaye d’observer de plus près la chose, en feignant une approche buccale. C’est là que j’ai rencontré un engin coudé, oui mesdemoiZelles : un péni coudé, plus précisément en angle perpendiculaire, tel un tuyau de plomberie.
M’voyez ? Ceci exactement – juste un peu plus long à la base.
Pour plus de précisions, la chose était coudée vers le bas, vers les baballes de monsieur (pour celles qui on du mal : la base perpendiculaire aux abdos de monsieur, et la partie déviante perpendiculaire à la base vers le bas). Alors oui, les mâles n’ont pas toujours leur machin bien droit, parfois ça tend vers un côté ou c’est un peu tordu… Mais là, c’était du jamais vu.
À ce moment précis, je n’avais pas envie de rire mais juste envie de comprendre. Comment cela est-ce possible ? Pourquoi ? C’est donc avec mon âme aventureuse que j’entreprends quand même de forniquer avec le gentleman coudé. Après 3 minutes, je me suis rendue compte que c’était une mauvaise idée, je ne prenais aucun plaisir :
- En levrette (et autres variantes par derrière) ? Pas possible, ça titille ma vessie.
- En missionnaire (et autre variantes en face à face) ? Hors de question, trop forte pression sur mon anu.
- Sur le côté ? No way, douleurs insupportables sur mes ovaires.
Je lui ai demandé de se retirer, de peur d’avoir encore mal, je suis partie avec une excuse bidon : « J’ai oublié de nourrir mon chat ». Voilà comment j’ai rencontré, et testé, l’homme coudé.