Le jour de ma première fois, j’ai 18 ans.
C’est l’été et ça fait quelques semaines que je sors avec R. Personnellement, ça fait un petit bout de temps que je veux sauter le pas mais ce jour-là on n’y arrive pas et j’ai mal.
De retour chez moi, je me rends compte que j’ai saigné.
La semaine suivante, je passe la nuit avec T. C’est sympa mais il me fait la bise en partant.
Ensuite, de mes 18 à mes 23 ans, je m’amuse : j’ai deux vraies histoires d’amour mais aussi des relations plus ou moins sérieuses. Je profite mais je n’ai pas d’orgasme.
Un couple sérieux… et une baisse de libido
À 23 ans, je rencontre H et on s’éclate au lit en testant plein de nouvelles choses, même si je n’ai toujours pas d’orgasme.
Presque deux ans plus tard, on s’installe ensemble et ma libido se calme un peu : comme on travaille dans la même entreprise, on se voit pratiquement toute la journée, et puis j’ai l’impression de tout gérer à la maison.
Malgré tout, on décide de devenir propriétaires.
À partir de là, rien ne va plus : ça se passe mal au boulot et je suis fatiguée. S’ensuit une grosse baisse de désir que mon conjoint a du mal à comprendre.
Il se plaint que je n’ai plus envie de lui. La réalité, c’est que j’ai mal pendant nos rapports sexuels.
Pendant des mois, il nous faut entre 45mn et 1h de préliminaires avant de pouvoir envisager la pénétration
, et souvent, ça ne fonctionne même pas.
Un bébé et un nouveau statut qui m’étouffe
À 28 ans, je tombe enceinte et ce n’était pas franchement prévu.
Avec H, on reprend une vie sexuelle active quelques semaines après la naissance de notre fils. Cette première année est difficile pour moi et je frôle la dépression post-partum. J’étouffe dans mon rôle d’épouse et de mère.
Bref, j’ai besoin d’air.
Mon fils doit avoir 1 an lorsque je commence à voir un de mes collègues.
Il est doux, m’écoute pendant des heures et surtout me considère comme une femme et non comme une mère dévouée à sa famille. Au fur et à mesure de nos ébats, je lâche prise, aidée par la passion des débuts.
Un orgasme et une révélation : je suis une femme fontaine
On prend notre temps, on s’applique sur les préliminaires… Je ne ressens aucune pression ni attentes de sa part et ça me fait du bien.
Je pense que tout ce contexte a réussi à débloquer quelque chose en moi car plus de 10 ans après ma première relation sexuelle, je jouis enfin.
Cette relation me fait comprendre que ça ne peut plus durer avec mon mari, et je finis par le quitter.
Rapidement, avec mon collègue, on se rend compte que je peux avoir jusqu’à 30 orgasmes successifs, mais aussi que j’ai tendance à tremper les draps.
C’est comme ça que je découvre que je fais partie de la catégorie des femmes fontaines !
Sur le moment, je trouve ça super cool : j’ai de nombreux orgasmes et ça ne gêne pas mon partenaire, bien au contraire. Avec cet homme, on continue à se voir pendant quelques temps, puis j’enchaîne les histoires plus ou moins courtes.
Assumer le fait d’être femme fontaine
Pour moi, aborder le sujet de l’éjaculation féminine avec mes partenaires est compliqué.
Je ne me vois pas ne rien dire, parce que je vais pourrir les draps et que ça va se voir, mais je n’ai pas envie non plus qu’ils se sentent coincés ou qu’ils me considèrent comme un challenge.
C’est toujours délicat d’en parler même si, pour le moment, je suis toujours tombée sur des hommes à qui ça a plu (même si la logistique que demande cette particularité physique est un peu reloue).
Aujourd’hui, je suis à nouveau en couple et notre vie sexuelle est très épanouie.
Je m’éclate vraiment au lit et j’ai en moyenne une dizaine d’orgasmes par rapport.
Pour faciliter la logistique, j’ai investi dans des alaises lavables : je peux quand même perdre jusqu’à 50cL de liquide et, pour le moment, mon corps n’a jamais dit stop !
Et toi, as-tu fait des découvertes au fil de ta vie sexuelle ?
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