Le récap salé de Koh-Lanta : Le Totem Maudit, épisode 13 – Je zappe et je mate

Aujourd’hui, un Koh-Lanta d’un ennui caractéristique, mais un épisode qui nous fait voyager d’émissions en émissions. Préparez-vous, nous entrons dans le multiverse of madness télévisuel, entre le Zapping et les Enfants de la télé. 

Ils furent 8, depuis la sortie de Louana, qui s’est fait planter un “petit couteau” (la taille importe peu, je le crains) “dans le dos”. Elle arrive, avec Maxime, au doux son du tambour militaire dans la résidence du jury final. La montée d’adrénaline d’Anne-Sophie peut nous rappeler quelque chose d’important : de nombreux jaunes finiront par s’y retrouver, à fifty-fifty ou un peu moins, ils seraient potentiellement plus prompts à automatiquement voter par logique clanique, ce qui pourrait aider – conditionnel à l’extrême – tout ex-jaune qui arrive à l’ultime conseil.

Mais il y a une surcouche à prendre en compte – les ex-verts se rebiffent, et ont sorti par proxy l’un des leurs. François, Ambre et Nicolas jouent ensemble, et modulo l’épreuve d’orientation, peuvent tout à fait être les trois derniers. Nicolas n’est clairement pas populaire chez le jury. Pauline, en larmes, est “dégoûtée”, et ne peut pas croire que “les stratégies prennent autant le dessus”. Une remarque qui fera vriller de nombreux spectateurs, tant la connotation négative de ce mot est galvaudée. Les stratégies. Comment osez-vous. Sur Terre 2, on organise un autre Koh-Lanta où on se félicite d’avoir réussi de belles manœuvres sans que ça ne devienne dégueulasse et/ou personnel. 

Épreuve de confort. Le carton d’invitation est môdzi. Ambre nous le rappelle : “l’important, c’est de ne pas finir dernier”, ce qui, en temps normal, n’aurait aucun sens puisque les épreuves ne sont pas standardisées pour punir systématiquement le moins performant. Mais Denis nous rassure, c’est un autre classique de Koh-Lanta – importé de Survivor Palau, 2005 – apprécié de cette chronique. “À bout de souffle”, c’est son petit nom, et il s’agit justement de vague, nouvelle ou pas. Votre mission, si vous l’acceptez et si vous n’êtes pas phobiques, sera de tenir le plus longtemps sous un grillage immergé, et de résister contre la marée, le dispositif qui descend, et surtout votre cerveau qui vous hurle de décamper. Ambiance Fear Factor, qui était présenté par ?

Attention à la mousse

Une épreuve à enjeux, bien plus taillée pour une immunité, tout le monde est égal devant ce genre de trucs. Mais Denis promet une récompense dantesque – l’occasion de voir des tortues, de manger un peu et (il baffe deux hommes invisibles derrière lui) UNE MOUSSE AU CHOCOLAT (chaaaaa_bruitage_exotique.mp3). Alors, JC va-t-il arriver à être le premier à perdre dans une épreuve qui ne demande juste de pas bouger ? Il a bien intérêt, le dernier va (Denis enfonce deux clous imaginaires) compromettre la suite de son aventure. Comme d’habitude, on ne sait pas ce qu’il en est en avance. Et il y en a un peu plus, je vous le mets – le gagnant aura aussi une amulette d’immunité, et il sera accompagné d’un troisième totem, le totem béni.

Le temps que Denis fasse sa commande Amazon d’œufs de Pâques et de malédictions, les aventuriers s’installent, et font au mieux pour faire dépasser leurs museaux des grilles du dispositif. Une galère, cette épreuve. Les ennemis sont trop nombreux – la phobie, de plus en plus, mais aussi l’ennui, le froid qui n’est pas à négliger, puis l’impatience de Denis qui fait évoluer les épreuves toutes les cinq minutes. Olga lâche l’affaire en premier, sans savoir à quelle sauce elle sera mijotée. Et “les choses sérieuses commencent”. Avec les choses sérieuses, les charmants bruits de candidats qui font tout pour garder leurs voies aériennes au sec. Se pincer le nez, faire un tuba avec les mains, respirer par la simple force de l’esprit, les techniques sont nombreuses. Au moment où j’allais écrire “Géraldine fait une honorable troisième place”, elle claque un petit tantrum qui éclabousse injustement les deux derniers. Le dernier “TOP POUR LA GRILLE” est fatal pour Ambre, et Bastien fait preuve d’une impressionnante apnée finale.

Le multivers maudit 

Prenez votre zapette, ainsi démarre un étonnant voyage entre les chaînes du PAF. Olga est maudite. Elle est transportée dans une autre émission, et doit participer à un “duel final” façon Pékin Express, mais sera mise en face de deux autres personnes désignées par Bastien. Il a les plein pouvoirs et peut donc littéralement décider de faire virer un autre rouge, dont acte, ce sera Fouzi. 

Donc, la malédiction touche Olga, mais deux autres personnes sont touchées par ricochet – on n’a même pas le luxe d’être serein si on arrive premier, dernier, ou n’importe quoi au milieu. Et on peut déjà le dire, comme Olga est taillée pour l’épreuve éliminatoire, ce malus n’aura pas eu d’effet pour le concerné pour la douzième fois consécutive, on adore. 

Ambre nomme JC, qui lui est propulsé dans Top Chef, en mode “allez je te tire dans les jambes et t’envoie en dernière chance car tu n’as pas assez fait tes preuves”. Même dans cette sauce, il sourit et prend les choses avec philosophie.

Bastien et Ambre, encore eux, sont propulsés dans le France 3 de notre enfance et ont droit à leur propre épisode de C’est Pas Sorcier. Avant leur soirée tortue, ils font bombance avec un joli plat de viande-frites (je partage le goût des choses simples©). Ils performent un impressionnant…

…tour de magie.

Au programme : dodo dantesque, néanmoins interrompu par un chouette moment – la ponte nocturne d’une tortue, et le transfert d’œufs dans un environnement protégé par l’homme. Sachez-le, c’est un sujet abordé dans de nombreuses versions, on comprend vite la manœuvre quand on sait la proportion de bébés tortues qui se font bouffer dans le petit laps de temps entre leur naissance et le moment où ils arrivent à rejoindre la mer. Aussi, je crois que la moitié de la saison est consacrée à Ambre qui fait de jolis dodos dans de beaux draps.

Il est l’heure de retrouver l’ambiance de La Légende (sans conque ni petit mec en pagne) pour participer à un jeu de kermesse inopiné et éliminatoire. JC est aussi remonté qu’il peut l’être, s’il revient, la vengeance sera terrible, mais courtoise. Les aventuriers doivent se balancer sur une poutre et empiler quatre boules sur quatre supports, ça vient de Survivor : One World, il y a pile dix ans. Si Olga y arrive assez vite et son métier et son compétences physiques y sont pour beaucoup, le reste dure manifestement plusieurs jours de tournage pour Fouzi et JC. C’est finalement Fouzi qui sort, le M’Bappé de la finance n’est hélas pas reconduit à Palawan.

Et ça n’en finit pas : JC et Ogla deviennent (Denis caresse de nouveau des pylônes invisibles) “les maîtres de leurs destins”. Ils sont propulsés sur une nouvelle plage et deviennent les maîtres de la maison. Ici la Voix. L’épisode est déjà terminé. La semaine prochaine, ils devront chercher un coffre, sans doute un hommage à la carrière de Nagui, histoire de quand même faire un tour sur le service public.

Quelques zappings supplémentaires…

• Que diriez-vous de voir un encore pire concept d’épreuve à base de waterboarding ?
  
• J’aime imaginer une saison de Koh-Lanta avec 20 JC. Tout le monde est content, tout le monde est passif, tout le monde arrive dernier aux épreuves. Hop, impossibilité quantique, déchirure dans l’espace-temps, cauchemar existentiel pour tout le monde. 

• “On est jamais tranquille avec ce totem maudit, sérieux, s’te tanasse” la Nation est derrière Ambre pour cette remarque méta. Et ça arrive souvent à l’étranger : le gagnant d’une saison à gimmick est parfois quelqu’un ayant totalement ignoré, fustigé ou été royalement évité par le-dit mécanisme. Bon, je n’en suis pas pas à une prédiction ratée, mais pas à une généralisation non plus. 

• Certes, il n’y aura pas d’autre saison de Koh-Lanta avant au moins une petite année. Mais rendez-vous sur France 2 cet été – quasiment chaque épisode de la saison de Fort Boyard à venir a un Koh-Lantos au casting. L’un d’entre eux dégaine même Alexia Laroche-Joubert, qui fait donc la candidate dans sa propre émission. 

• Merci à Denis de préciser que le plus important, ce n’est pas de gagner, mais de ne surtout pas perdre.

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