Pourquoi les femmes enceintes doivent éviter les radiographies
Les radios, scanners et autres imageries médicales utilisent des rayonnements ionisants, c’est-à-dire des ondes capables de traverser le corps pour produire une image de nos os, de nos poumons ou de nos dents. Pratique, certes, mais ces rayonnements peuvent aussi, en théorie, interagir avec les cellules en pleine division, comme celles du fœtus.
C’est pour ça qu’on préfère éviter les radios pendant la grossesse, surtout pendant les trois premiers mois, quand les organes du bébé se forment. Ce n’est pas qu’elles soient dangereuses en soi, mais le risque, même infime, justifie qu’on limite l’exposition.
Cela dit, toutes les radios ne se valent pas. Une radio dentaire, par exemple, n’a rien à voir avec une radio du bassin ou de l’abdomen : dans le premier cas, les rayonnements sont minimes et localisés loin de l’utérus ; dans le second, ils peuvent concerner directement la zone où se développe le bébé. Les médecins appliquent donc le principe du « le moins possible, mais uniquement si c’est nécessaire ».
Et si j’ai fait une radio sans savoir que j’étais enceinte ?
C’est probablement le scénario le plus fréquent. Vous avez eu mal aux dents, une toux persistante, ou une petite chute, et hop, direction la radio. Quelques semaines plus tard, test de grossesse positif, et là… la panique.
Rassurez-vous : dans 99 % des cas, une radio passée avant de connaître sa grossesse ne présente aucun danger pour le bébé. Les doses de rayonnements utilisées en imagerie médicale sont très faibles, bien en dessous des seuils pouvant poser problème.
Même pour une radio du thorax ou du bassin, les spécialistes rappellent que les risques restent extrêmement limités. S’il y a eu exposition de la zone abdominale, votre médecin pourra demander un calcul de dose, c’est-à-dire une estimation de la quantité de rayons reçue. Dans la grande majorité des cas, le verdict est le même : aucune conséquence à craindre, et pas besoin de suivi particulier.
Les bons réflexes si une radio est nécessaire pendant la grossesse
Le mot d’ordre : prévenir. Avant tout examen, dites à votre médecin ou à votre dentiste que vous êtes enceinte, ou que vous pourriez l’être. Cela lui permettra d’adapter le protocole : reporter l’examen, ou choisir une alternative sans rayons, comme l’échographie ou l’IRM, qui sont sans danger.
Si la radio est vraiment indispensable (pour une fracture ou une infection, par exemple), l’équipe médicale utilisera des protections en plomb pour éviter que le ventre soit exposé. C’est la même chose pour les radios dentaires : quand elles sont nécessaires, on protège toujours la zone abdominale.
Une question d’équilibre, pas d’interdiction
Les radiographies pendant la grossesse ne sont pas interdites, mais encadrées. La priorité reste toujours la santé de la mère, car une infection pulmonaire non diagnostiquée ou une fracture mal soignée peut elle aussi représenter un risque pour le bébé.
Alors, si vous avez fait une radio sans le savoir : ne culpabilisez pas, ne paniquez pas. Parlez-en à votre médecin, expliquez les circonstances, et laissez-le évaluer la situation.
Pour vous donner un ordre d’idée : une radio dentaire expose à environ 0,005 millisievert, soit cent fois moins que le rayonnement reçu pendant un vol Paris–New York.
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