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Trois façons de voyager pour (presque) rien

Envie de voyager, mais vous n’avez ni économies ni projet ? Ça tombe bien : du volontariat au house-sitting, les façons de découvrir le monde autrement ne manquent pas vraiment.

La nouvelle année vient de commencer, mais vous avez déjà des envies d’ailleurs. Reprendre la routine habituelle et une activité normale ? Nah, vous n’êtes pas prêt•e. C’est votre faute, aussi : à trop passer vos vacances à voir et revoir des films sous la couette, vous avez soif d’aventures et rêvez de sauter dans un hélicoptère et d’arpenter l’Islande en skateboard tel un Walter Mitty sauvage. L’appel du sac à dos, on appelle ça.

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Hélas, il n’y a guère qu’un Walter Mitty sauvage et entièrement fictif (désolée) pour s’improviser des escapades aux quatre coins du monde sans débourser un centime. En vrai, il est possible de partir avec un petit budget… mais voyager loin, et longtemps, ça nécessite d’avoir quelques sous de côté, ainsi qu’un projet.

À lire aussi : Comment voyager à moindre frais et en faire son mode de vie ?

Notez que ce projet peut très bien consister à tout plaquer pour faire le tour du monde pendant une ou plusieurs années. Mais d’une, tout le monde n’est pas prêt à voyager de cette manière, et de deux, les gens qui le font économisent longtemps au préalable. Rassurez-vous : il y a des moyens bien moins radicaux d’éprouver un peu les frontières !

Voyager de maison en maison

Si vous n’êtes pas pressé•e de faire le tour du monde, et que vous avez surtout envie d’improviser une escapade, voyager au gré des foyers peut s’avérer une expérience intéressante. Vous payez les frais de transport, et boum, vous vous faites héberger ! Comme ça, sans rien faire ! Ou à peu près. Pour être précise, il existe deux options actuellement très populaires.

  • Le couchsurfing

Vous avez probablement entendu parler du couchsurfing, tant la pratique connaît du succès depuis quelques années. Même sans chercher un hébergement, se connecter à une plateforme telle que Couchsurfing.com lorsqu’on est à l’étranger (ou juste dans une autre ville) est le meilleur moyen d’accéder à toute une communauté hétérogène et sympathique, et de rencontrer des gens.

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Il vous suffira de créer un compte, et de commencer par le remplir de la manière la plus exhaustive possible. N’oubliez pas qu’il s’agit d’héberger ou de se faire héberger par un•e inconnu•e ! Si vous laissez un profil vide, vous n’allez pas trop inspirer confiance…

Car la confiance et le respect sont les fondations d’un couchsurfing réussi. Lorsque vous rentrez en contact avec un hébergeur potentiel, n’hésitez pas à lui proposer de Skyper pour faire connaissance. Cela ne vous empêche pas de dire à vos proches où vous comptez dormir, et de proposer de se rencontrer autour d’un verre au préalable.

À lire aussi : Voyager seule, mais pourquoi (et comment) donc ?

Si malgré toutes ces précautions, vous n’êtes pas très à l’aise à l’idée de dormir chez cette personne, ne vous forcez pas ! Vous ne vous engagez à rien, et un refus poli n’a jamais tué personne. En revanche, si ça vous tente, c’est une chouette façon de vous faire des ami•e•s un peu partout dans le monde. D’autant qu’un•e local•e sera toujours le mieux placé•e pour vous donner des bons plans.

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Gardez bien une chose en tête : vous n’allez pas dans un hôtel. Un particulier vous offre son canapé en échange de rien d’autre que votre sympathie, et c’est déjà pas mal, alors n’allez pas râler sur la qualité du petit-déjeuner. Payez-lui un verre, un repas, et peut-être qu’un jour vous pourrez lui rendre la pareille…

  • Le house-sitting

Cette seconde alternative vous permet de profiter d’un hébergement… sans la compagnie. Il s’agit d’un accord passé, par le biais de sites sécurisés, entre un propriétaire et un voyageur flexible (sur ses dates et destinations, entendons-nous bien) : vous acceptez d’entretenir la maison et, parfois, de prendre soin d’un ou plusieurs animaux, et en échange le propriétaire vous laisse les clés pendant son absence. Lui, il part l’esprit tranquille, vous, vous avez une maison pour vous tout•e seul•e.

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Là où c’est vraiment un bon plan, c’est que les propriétaires inquiets sont rarement ceux d’un petit studio. Si vous ne savez pas où partir pour changer d’air, laissez-vous guider par les demandes et retrouvez-vous à habiter une superbe villa en Californie ou un manoir perdu dans la campagne anglaise…

À lire aussi : Sélection de livres qui donnent envie de voyager

Par contre, ce n’est pas entièrement gratuit. Les sites proposant ce type de service, tels que TrustedHouseSitters ou MindMyHouse, demandent des frais d’inscription qui tournent en général autour de 5 à 7€/mois. Et en échange de la maison, vous vous engagez sérieusement à en prendre soin et à rassurer, nourrir et câliner leurs petites bêtes. Chats, chiens… Poules ou chèvres même, si vous squattez une ferme. Mieux vaut aimer les animaux.

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Prenez le temps de discuter avec le propriétaire au préalable, qu’il sache à quoi vous ressemblez, et que vous lui demandiez précisément ce qu’il attend de vous. Il pourra au passage vous apporter quelques compléments d’informations, de type Wi-Fi ou épicerie la plus proche.

N’oubliez pas de lui demander son numéro ou son mail en prenant les clés pour rester en contact, et boum ! Bonnes vacances.

Voyager en faisant du volontariat

Avez-vous entendu parler du VIE ? Et du VSI ? Ces deux types de mission de volontariat issues du même programme consistent à permettre aux jeunes ressortissant•e•s de l’Union Européenne de travailler à l’étranger pour une durée limitée. En bref, une expatriation plus ou moins courte pour voyager tout en acquérant une expérience professionnelle peu négligeable.

Les deux alternatives sont cependant assez différentes :

  • Le Volontariat International en Entreprise (VIE)

Le VIE est réservé aux jeunes ayant entre 18 et 28 ans, pour une période de 6 à 24 mois, qu’ils soient étudiants ou demandeurs d’emploi. Notez qu’il ne suffit pas de s’inscrire quelque part, et d’attendre qu’on vous trouve un poste qui vous corresponde. Comme pour toute recherche d’emploi, c’est à vous de dénicher l’offre qui vous intéresse (Civiweb.com) ou de démarcher directement une entreprise.

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Le petit bonus du programme qui fait que vous avez des chances de trouver un poste à responsabilités, et en prime bien payé, c’est que les entreprises sont exonérées des charges de l’expatriation. Vous pensez bien, du coup, que vous êtes vachement plus intéressant•e ! Et cela se répercute souvent sur l’indemnité mensuelle que vous recevez, qui peut aller de 1200€ à 3900€ environ. Une indemnité, notons bien, exonérée d’impôt sur le revenu et de charges, et qui ne va pas sans sa couverture sociale et ses 30 jours de congés par an…

À lire aussi : J’ai testé pour vous… le Service Volontaire Européen

Malheureusement, tous les secteurs ne sont pas équitablement demandeurs. Classique. Si vous cherchez dans les métiers du marketing ou de la finance, vous aurez plus de chances que si vous cherchiez dans la culture ou la communication. Mais il ne faut pas désespérer, et surtout, ne pas cibler de pays précis. C’est l’aventure, après tout.

Il n’y a qu’une ombre au tableau : comme toute expatriation ou presque, le retour au pays est administrativement délicat. Avant de partir, il vous faudra bien vérifier auprès de la Sécurité Sociale que vous pourrez jouir à nouveau d’une couverture sociale — et par expérience, je peux vous dire que l’expatriation n’est pas le chapitre préféré des conseiller•e•s qui ne traitent pas de ça tous les jours. De plus, vous ne bénéficierez pas du chômage à votre retour. C’est le retour de la médaille du salaire exonéré de cotisations sociales…

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  • Le Volontariat de Solidarité Internationale (VSI)

Trouver un job à l’étranger dans le but de faire (re)démarrer votre carrière, ce n’est pas vraiment ce que vous cherchiez ? Vous avez vraiment envie de partir pour faire autre chose ? Alors c’est plutôt vers le VSI, qui propose de rejoindre une association ou ONG dans le cadre d’une action humanitaire quelque part dans le monde, que vous devriez vous tourner.

Les postes ne manquent pas, et en passant par les associations agrées par le Ministère des Affaires Étrangères pour ne pas courir de risques, vous pourriez aussi bien vous retrouver à enseigner le français en Albanie qu’aider à la protection des tortues marines au Costa Rica. Quoi qu’il en soit, vous seriez envoyé•e en mission en dehors de l’Europe. Pas mal pour changer d’air, non ?

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Le VSI est très différent du VIE sur de nombreux aspects. Pour commencer, il vaut mieux avoir entre 25 et 35 ans, ou au moins 21 ans : peu d’associations acceptent des candidat•e•s plus jeunes. Quant à la durée du volontariat, elle peut aller de 6 mois à 6 ans, que vous fassiez une année sabbatique ou que vous envisagiez de rester quelque temps dans l’humanitaire. L’administration est très arrangeante pour les candidats au VSI : selon la durée, elle permet aux salariés de conserver leur travail, et aux étudiants d’en faire une année sabbatique déterminante.

À lire aussi : L’année de césure expliquée sur Animafac (grâce à un strip de Cy.)

Tellement arrangeante que, contrairement au VIE, le retour au pays se fait tout en douceur. Vous bénéficiez d’une aide à la réinsertion, ainsi que d’indemnités chômage et/ou de primes selon la durée du volontariat. N’hésitez pas à vous renseigner…

  • Pour aller plus loin et bien préparer son voyage

Civiweb France Volontaires Ritimo.org Clong Volontariat, portail de l’expatriation solidaire Le Portail Humanitaire Dossier pratique du Routard

Voyager en travaillant à l’étranger

Enfin, vous pouvez choisir de travailler à l’étranger pour voyager, sans vous engager pour autant dans des missions longues. Juste prendre la poudre d’escampette et trouver un job sur le court ou moyen terme. Vous avez tellement de raisons de partir, après tout ! Même Pôle Emploi vous dit de partir trop heureux d’avoir moins de chômeurs sur les bras alors qu’est-ce que vous attendez ?

Une option très populaire est de partir comme jeune fille (ou jeune homme, oui oui) au pair. Mais vous pouvez aussi donner des cours de langue, comme assistant si vous êtes étudiant•e ou en passant par l’Alliance Française. Certes, vous gagnez des points si vous avez fait un parcours FLE, mais on cherche souvent divers profils.

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Ne rêvez pas trop ceci dit

Et puis, le saviez-vous ? Certains pays comme l’Angleterre forment et embauchent facilement dans le secteur de la restauration. Et partout dans le monde, on aime bien prendre des stagiaires désireux d’apprendre et de travailler sans coûter trop cher… Voyez avec le programme de mobilité Léonardo da Vinci, par exemple, ou à l’Office Franco-Québecois Jeunesse. Oh, et avez-vous pensé au PVT ?

À lire aussi : J’ai testé pour vous… être assistante de langue à l’étranger

Oui, vous pouvez aussi partir à l’aventure et de jobs en jobs. Voyager, pour travailler à nouveau quand vous n’avez plus d’argent, et revenir au bercail quand vous vous fatiguez de cette vie. C’est un projet qui demande pas mal d’audace et de débrouillardise, mais qui paie aussi bien sur le compte en banque que sur le CV. Je dis ça…

  • Quelques pistes à creuser

Partir au pair, par le CIDJ Travail au pair à l’étranger, toutes les infos sur Service-Public.fr Alliance Française JobTrotter, offres d’emploi à l’international Le Club TELI Rechercher un emploi à l’étranger, via France Diplomatie


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Les Commentaires

3
Avatar de Elyon_64
12 janvier 2016 à 13h01
Elyon_64
@DrowningLorelei ça dépend ton domaine aussi je pense
J'ai un bac +3 et j'ai fait un VIA (en Administration et pas Entreprise mais c'est grosso modo la même chose) dans le domaine de l'informatique/web en Inde.
Pour la rémunération ça dépend, c'est aussi selon la "pénibilité" du pays. En Inde j'étais payée 2300€ (net donc vu que c'est une indemnité et pas un salaire, y a pas de taxes dessus) alors que j'avais des amis à Londres en VIE qui touchaient moins de 2000€, et vivre à Londres c'est limite limite :/

Enfin ça vaut le coup de tenter ! Après ça doit dépendre des branches, je pense que dans certains secteurs c'est effectivement bouché bouché. Et vaut mieux avoir de l'expérience professionelle avant (perso j'avais travaillé 2/3 ans avant de postuler pour ce VI)
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