Les études de médecine, en particulier la première année, sont exigeantes et demandent d’ingurgiter en un temps restreint une grande quantité de connaissances. Mais pas seulement : à en croire une étude menée par deux chercheurs d’un groupe hospitalier du Val-de-Marne, et publiée le 24 août dernier par Le Monde, les étudiant•e•s en médecine seraient également nombreux•ses à ingurgiter… Des psychostimulants, c’est-à-dire des substances médicamenteuses dopantes qui stimulent le cerveau et augmentent la vigilance.
Une personne sur trois parmi les 1700 carabin•e•s interrogé•e•s (étudiant•e•s et jeunes diplômé•e•s) a déjà absorbé un peu plus que du café et de la vitamine C. En fait, 30% des étudiant•e•s sondé•e•s ont déjà consommé des boissons énergisantes à la caféine ou du Guronsan, en particulier avant le concours de première année et l’examen national de sixième année, qui constituent deux paliers importants.
D’autres consomment des stimulants qui sont fournis sur ordonnance : les corticoïdes ou les médicaments à base de methylphenidate (comme la Ritaline ou le Modafinil), qui sont à la base censés servir contre l’hyperactivité ou la narcolepsie. Enfin, certain•e•s étudiant•e•s vont jusqu’à se tourner vers les produits illicites : 5,2% d’entre eux et elles ont par exemple déjà consommé de la cocaïne ou de l’ecstasy.
D’après Le Monde, il s’agit d’une des premières études à s’intéresser à ce problème : pourtant, on sait qu’il existe depuis un certain temps. Aux États-Unis, il y a même un terme pour désigner cette pratique : le neuroenhancement ou « neuro-augmentation ». Dans le cas des étudiant•e•s français•e•s, la consommation de psychostimulants vise en effet à se maintenir au même niveau scolaire que leurs camarades : pour 60% des sondé•e•s, c’est un moyen d’augmenter leur vigilance, tandis que 50% estiment qu’ils leur servent à augmenter leur concentration et leur mémoire.
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