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Moi, moi et moi

17 idées reçues sur l’homosexualité 2/3

Tree Hugger revient en trois articles sur les principales idées reçues sur l’homosexualité. Après une première partie, voici donc 8 nouveaux clichés démentis et expliqués.

Aujourd’hui, on continue à parler homosexualité féminine et on se penche cette fois sur les clichés concernant l’apparence, le comportement et la philosophie des lesbiennes, ceux qu’on a toutes entendus un jour ou l’autre avec plus ou moins d’effarement…

Idée reçue n°7 – Les lesbiennes ont un look masculin et sont des garçons manqués.

Heureusement que ce n’est pas le cas de toutes les lesbiennes !

Certaines filles ont effectivement un look très masculin : on les appelle les butch, ou (moins gentiment) les « camionneuses ». Mais il existe toute une typologie des lesbiennes : les lipstick sont des filles ultra-féminines et quasiment « indétectables » ; les gouines à mèche ont un look variable (slim, Converse ou baskets, sweat, chemise à carreaux, veste en cuir…) avec une caractéristique incontournable : la mèche dite « à la Justin Bieber » ; les fem, un peu indéfinissables, mais forcément féminines, les androgynes… Et puis les filles comme moi, qui ne rentrent dans aucune catégorie.

Comme la plupart d’entre vous, je peux porter jupe et talons aussi bien que jeans et Dr Martens, j’ai les cheveux mi-longs, je me maquille… Bref, je ne me considère pas vraiment comme « masculine » !

Idée reçue n°8 – Les lesbiennes se connaissent toutes, c’est une grande famille.

Selon moi, ça dépend vraiment des villes et de la façon dont on fréquente (ou non) le « milieu », qui englobe tous les lieux LGBTQ (Lesbiens, Gays, Bi, Trans, Queer) : les bars, les boîtes, les clubs dans lesquels on rencontre souvent les mêmes habitué(e)s. Pour ma part, je n’affectionne pas particulièrement ce système un peu confus. C’est vrai que si on sort beaucoup, et qu’on va toujours dans les mêmes endroits, on croise les mêmes personnes et on peut se retrouver à fricoter avec l’ex de son ex, ou découvrir que Machine connaît Bidule qui connaît Truc qui a couché avec l’ex de ta copine, mais ce n’est pas une généralité.

Tout varie selon les filles, la taille des villes, les lieux que l’on fréquente (même si j’ai déjà rencontré une parisienne qui connaissait ma ville, et m’a demandé si je savais que Machine avait couché avec ma copine actuelle). Il y a effectivement une sorte de « réseau » lesbien, comme on le voit dans la série culte The L Word où un personnage relie sur une « Toile » toutes les personnes qui ont eu des rapports, mais ce n’est pas une grande famille. On ne devient pas amie avec une fille juste parce qu’elle aussi est lesbienne, comme le souligne Océane Rose Marie dans son spectacle, La Lesbienne Invisible :

https://youtube.com/watch?v=VEG9Bn-pj10

Une orientation sexuelle est un point commun, pas un gage d’amitié.

Idée reçue n°9 – Les lesbiennes se reconnaissent entre elles et voient en chaque lesbienne une cible.

Voici enfin le fameux gaydar

(contraction de gay et radar). À force de côtoyer des personnes de l’univers LGBTQ, on apprend à repérer des petits signes qui font parfois la différence (tatouages, piercings, vêtements, coupe de cheveux, attitude…), mais il peut arriver qu’on se trompe sur tout la ligne ou qu’on découvre soudainement que la fameuse pote de promo ultra-féminine s’intéresse de très près aux femmes…

Et ce n’est pas parce qu’on rencontre une fille, lesbienne ou non, qu’on va avoir directement envie de lui sauter dessus !

Idée reçue n°10 – Dans un couple de lesbiennes, il y en a toujours une qui fait l’homme et l’autre qui fait la femme.

Deux filles = deux filles. Il n’y a pas de « rôles ». On a toutes les deux une part de masculin et de féminin, qui varie selon les personnes, mais si on tombe amoureuse de filles, c’est en général parce que c’est d’elles qu’on a envie, pas d’hommes, donc personne ne « fait l’homme ». La question peut se poser de façon plus délicate dans un couple qui compte une femme et un MtF (Male to Female : quelqu’un qui a changé de sexe, ou se considère d’un genre opposé à leur sexe biologique), mais bien que je ne sois pas la mieux placée pour traiter en profondeur de l’univers transgenre, je pense que là aussi il n’y a pas besoin d’un « homme ».

La sexualité, évidemment, évolue avec le temps, et le genre aussi, mais en tant que fille qui n’a eu des relations (physiquement, émotionnellement, mentalement…) qu’avec des filles, je parle de ce que j’ai vécu, tout en gardant à l’esprit qu’il existe bien plus de possibilités que les simples combinaisons femme + homme, homme + homme ou femme + femme.

Idée reçue n°11 – Les lesbiennes se mettent en couple très vite.

Une des blagues lesbiennes les plus connues est : « Que ramène une lesbienne au deuxième rendez-vous ? Un camion de déménagement ! ». Mais comme toutes les blagues, il s’agit d’un cliché et la situation varie énormément selon les gens…

Personnellement, je ne me considère pas du tout concernée par cette plaisanterie, étant un peu phobique de l’engagement (sauf avec mon amoureuse actuelle : on a emménagé ensemble au bout de « seulement » un an). Sans vouloir faire de généralités genrées, je pense que la « fusion » se produit plus facilement au sein du couple lesbien, peut-être parce qu’il est plus facile de se sentir en confiance avec une fille qu’avec le sexe opposé. Une amie lesbienne considère que les « mois homos » ne sont pas les mêmes que les « mois hétéros » : un couple de deux filles, au bout de quatre mois, aurait à peu près atteint le stade d’un couple hétérosexuel vieux de huit mois (un autre cliché repris dans la vidéo d’Océane Rose Marie… plus haut).

C’est un peu capillotracté, mais ça résume mon idée de « fusion », qui tient selon moi au fait qu’on soit toutes les deux des filles, pas au fait qu’on soit toutes les deux lesbiennes. Et puis, on a beau essayer de rester prudentes et raisonnables, quand on est amoureuse, surtout au début, on est pleine de projets… pas vrai ?

Idée reçue n°12 – Les lesbiennes sont vouées à être malheureuses en amour et ont plus de mal à trouver quelqu’un.

Quand on débute dans la « vie lesbienne », on a l’impression d’être seule. Et puis on en rencontre une autre, puis deux, puis trois, et le cercle s’agrandit… évidemment, au quotidien, on a statistiquement plus de chances de craquer sur une jolie hétéro, mais si notre cercle d’amies est composé de plusieurs lesbiennes, il est fort probable de tomber sur quelqu’un qui nous taperait dans l’œil ET avec qui on aurait une chance.

À titre personnel, je suis tombée amoureuse (sans compter les coups de cœur) de deux hétérosexuelles, deux bisexuelles et une lesbiennes. J’ai à peu près autant d’amis LGBTQ que d’amis hétéros, mais je n’ai pas choisi, ça s’est fait naturellement. Et quand je regarde les lesbiennes autour de moi, je n’ai pas l’impression qu’elles aient plus de mal à rencontrer quelqu’un, ou qu’elles soient plus malheureuses en amour que celles qui aiment les garçons.

Idée reçue n°13 – Les relations entre filles sont instables, éphémères. Les lesbiennes sont volages et ont des difficultés à se projeter dans l’avenir.

Ni plus, ni moins instables que les relations hétérosexuelles. C’est une question de personnalité, pas d’orientation ! Certaines choses sont plus compliquées à projeter dans l’avenir, car la société ne donne pas des droits égaux aux couples de même sexe.

Cependant, je suis avec la même personne depuis plus d’un an, nous habitons ensemble depuis des mois, et nous avons plusieurs projets en commun (et nous sommes même fidèles l’une à l’autre… si, si !).

Idée reçue n°14 – Les lesbiennes ne peuvent pas avoir d’enfants.

Tiens, je ne savais pas que « lesbienne » voulait dire « stérile »… Le problème vient de la loi, qui ne donne aucun droit au « parent social ». Par exemple, dans un couple lesbien avec enfant(s), si la mère biologique venait à décéder, rien ne pourrait obliger les grands-parents à confier le ou les enfants à la seconde mère s’ils ne le veulent pas.

Suite de l’article

> 3ème partie

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Les Commentaires

30
Avatar de Maxxie-G
9 avril 2012 à 20h04
Maxxie-G
Dsl je réponds longtemps après, mais la personne qui a crée le graphique explique en bas que c'est un terme inventé à partir d'un mot grec (je ne sais pas ce que Skolio veut dire par contre).

Et oui, c'est quelque chose de très fluide et juste prendre en compte hétéro/homo/bi, c'est laisser beaucoup de gens de côté ^^.
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