Si on entend souvent, et à raison, que Paris est la capitale du shopping, la Londonie a elle aussi ses charmes marchands. D’un quartier à l’autre, l’expérience varie du tout au tout, et nous allons nous attarder sur quelques endroits emblématiques pour faire du lèche-vitrines et s’alléger de quelques deniers.
Depuis l’époque victorienne, certaines périodes de l’année (les fêtes de Noël notamment) sont de véritables évènements à Londres, dont les allées se parent de guirlandes et les vitrines de décors enneigés et automates en tous genres. Au plus grand bonheur des acheteurs comme des passants, la rue se métamorphose et les boutiques brillent de mille feux pour appâter le chaland !
Mais pour l’heure, le printemps est là et le soleil s’avère aussi un compagnon de route fort estimable pour arpenter la ville, bave aux babines !
Il doit y avoir de nouveaux shortys chez Primark (source)
Menu classique (Oxford Street/Regent Street)
Tout touriste qui ne se respecte pas, surtout un samedi après-midi, s’oriente vers le duo Oxford Street/Regent Street (Métro Oxford Circus) pour effectuer ses premiers achats. Destination populaire non sans raison, le quartier regorge d’enseignes textiles connues de tous et de quelques petites exceptions comme Urban Outfitter et Topshop.
Néanmoins, à l’heure d’une mondialisation folle, toutes les chaînes seront bientôt trouvables sur le sol français, n’ayez crainte (il faut à ce propos que l’on m’explique l’hystérie française entourant Primark !).
En plus d’être un réservoir sans fond de touristes surexcités, le lieu est assez peu agréable d’un point de vue logistique. Certes situées dans un emplacement central et donc stratégique, les rues sont traversées par des routes peuplées de bus insensibles à la cause du Français désarçonné par les conventions locales. L’endroit peut par conséquent s’avérer un poil dangereux pour les doux rêveurs (et les animaux, et les petits vieux, et les malvoyants… bref, on fait ATTENTION).
À voir tout de même si on a gardé son âme d’enfant ou qu’on accompagne un marmot : le magasin de jouets Hamleys, l’un des plus grands au monde.
Happy meal (Covent Garden)
Destination traditionnelle, voire obligatoire, Covent Garden est un endroit somme toute plutôt plaisant.
Même si l’on regrette que les charmantes enseignes britanniques aient au fil des années laissé place à des géants du luxe (Ladurée, Chanel, Dior et compagnie ont remplacé David&Goliath et Lush, pour mon plus grand déplaisir), Covent Garden reste une balade fort sympathique à l’abri des intempéries éventuelles.
Passez votre chemin le week-end, à moins d’aimer passionnément la pratique du slalom, les allées de ces halles couvertes étant plutôt étroites ! Il faut aussi savoir que la station de métro Covent Garden fonctionne avec des ascenseurs et qu’aux heures de pointe, il est frustrant et désespérant d’attendre la cabine pour retrouver un peu d’air frais…
Cela dit, il se passe toujours quelque chose à Covent Garden : magiciens, danseurs et cantatrices sont au rendez-vous pour distraire locaux et visiteurs (et pour solliciter leur extrême générosité, cela va sans dire).
En vous baladant autour de la zone, vous tomberez peut-être sur des tags sympathiques (ici, Banksy)
Menu Golden (Westfield Stratford, le Mall Badass)
La flemme de vous servir de Google Maps pour trouver telle ou telle échoppe ? Un besoin irrépressible de vous ruiner sans avoir à flâner et faner au soleil ? Une seule solution : Westfield et Stratford City. Le plus grand centre commercial d’Europe, vaste vitrine de notre société de consommation, cauchemar des accompagnateurs forcés et bénédiction des acheteurs passionnés et surtout compulsifs.
C’est bien simple, on trouve absolument tout ce qui se vend (légalement du moins) à Stratford. Un peu loin du centre mais pas franchement difficile d’accès (métro Stratford, on a vu plus compliqué), l’endroit reste une destination rêvée pour faire ses emplettes en centralisant les plaisirs.
La crème de la crème du centre commercial, en somme, avec ses avantages et ses plaies. Comprenez des allées larges, des lumières partout et surtout des magasins qu’on connaît déjà (la découverte, c’est surfait).
Vous croiserez sûrement quelques copains français dépassant de leurs amoncellements de sacs au détour d’une boutique, mais sachez-le, ce n’est pas une bonne idée de stationner au milieu des carrefours pour faire la causette à ses compatriotes ! De toute façon ils s’en fichent, ils sont occupés à chercher H&M.
À la carte (Soho, Seven Dials, Mayfair, les marchés)
Les lieux de shopping sont nombreux à Londres, tous différents et adaptés à l’envie du moment. Pour un petit tour dans les boutiques cossues, nul doute que le Londonien avisé se tournera vers le quartier de Mayfair (Bond Street notamment). Par contre, pour un shopping certes hype mais plus détendu, direction Soho et ses petites rues et allées dérobées !
Même Sherlock et Watson font leur shopping à Soho (ou cherchent-ils à acquérir quelques tapas goûteux ?)
Le fameux Seven Dials est une aire de shopping et de loisir : sept rues commerçantes convergent vers un rond-point souvent utilisé par les locaux pour grignoter un sandwich (personne n’a dit que c’était logique). On y trouve des DVD, des CD (chez Fopp!), des vêtements, des jeux de société et bien sûr quelques pubs et cafés.
Pour ceux qui se sentent plus aventureux encore, Londres abrite aussi quelques marchés remarquables comme le célèbre Camden Market ou, moins connus, les marchés du samedi comme le Broadway Market ou Brick Lane Market. Le marché du samedi est
the place to be pour déguster un burger vegan, des onigiris ou un fish & chips cuisiné devant vous et acheter des breloques uniques donc indispensables. Un peu hipster, mais franchement rigolo !
Light (l’art de l’occasion)
Les friperies c’est la vie !
La Londonie offre un panel de possibilités immense quant à l’acquisition de nouveaux biens. On trouve de tout, à tous les prix, et il est réjouissant de constater qu’il reste encore un nombre raisonnable de petites échoppes indépendantes alors que beaucoup d’autres boutiques n’ont plus que leur nom pour les différencier de la voisine en matière de shopping.
Les tentations sont partout et même si votre porte-monnaie est un peu léger, les charity shops sont nombreux et offrent la possibilité d’acheter vêtements, bibelots et accessoires à des prix dérisoires tout en faisant une bonne action (du droit des animaux à la recherche contre le cancer, il y un charity shop pour à peu près toutes les causes et dans tous les quartiers).
Les Londoniens n’aiment pas jeter et préfèrent faire don de leurs affaires indésirables, ou carrément les poser dans un carton devant leur porte, accompagnées d’un petit mot à l’intention des passants. Ils font là preuve d’une sagesse dont d’autres devraient s’inspirer, car c’est un bonheur exquis que de trouver son bonheur gratuitement !
Pour conclure, n’oublions pas qu’après tout, il y a peut-être plus à apprécier dans la quête que dans son objectif, et qu’il est tout aussi satisfaisant de parcourir Londres pour en saisir l’atmosphère que de la dépouiller au détriment de son portefeuille !
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Sinon je remercie le papa de mon chéri qui travaille pour Westfield sans qui je n'aurais pas toutes ces réductions, merci la belle-famille je vous aime (et pas que pour ça, non non)