Je suis à peu près sûre que ta vie est déjà très cool. Mais ça veut pas dire qu’elle peut pas l’être encore plus. La vie, c’est comme une tenue vestimentaire, ou une Seat Ibiza : il suffit d’un rien pour la pimper, pour la rendre plus attrayante encore.
Faut pas croire : si je me permets de prodiguer ce genre d’astuces, ça veut pas dire pour autant que j’ai la vie qui sent le jasmin et le patchouli. Entendons-nous bien, moi aussi j’ai mes petits moments de faiblesse : des fois, je suis grognon, des fois je suis bougon, des fois un rien suffit à me mettre d’humeur plaintive, comme le mec qui se plaint tout le temps de Avez-vous déjà vu ?
Je veux dire, je vais pas me transformer en Gisele Bundchen et poster des photos de moi en train de faire du yoga dans la jungle tandis que je mange du céleri cru. En plus le céleri, je l’aime que dans l’osso bucco. Sinon j’aime pas trop. Enfin, si, mais l’odeur reste pendant des plombes sur les doigts, et je suis obligée de dormir avec la main sous l’oreiller alors du coup, c’est pénible et puis tu sais des f–
Attends ! Non ! Reste encore un peu avec moi ! Je te promets que je ne vais pas parler que de ma relation au céleri cru ! PROMIS ! Regarde, ayé, j’arrête, j’ai fini.
Cet article a pour but de faire tourner quelques astuces, à la portée des personnes pas saines à 100% et pas constamment calmes, épanouies et joyeuses, pour rendre ta vie encore plus cool.
Se donner des (petits) défis
Ok, alors là encore, soyons claires tout de suite : quand je parle de se donner des défis, je ne pense pas à courir un marathon d’ici six mois, faire un concours international de hot dogs et le remporter, ou gagner au Trivial Pursuit spécial politique contre Jean-Michel Aphatie (sauf si c’est ce que tu as envie de faire, et alors là, ok, je m’incline et je dis respect et je t’encourage de toutes mes forces).
Mais les défis n’ont pas forcément à être gros, avec énormément de préparation, pour avoir un potentiel satisfaisant. Les défis sur le long terme peuvent évidemment avoir d’excellentes conséquences sur ton humeur, je dis pas le contraire. Mais ils ont rarement un effet immédiat. Alors qu’il y a tellement de petites astuces pour accroître sa fierté personnelle du jour !
Tiens, je vais prendre mon exemple : hier matin, c’était dimanche, et j’avais pas envie de rester en pyjama, à renifler ma propre transpiration en mangeant une conserve de cassoulet avec l’oeil rivé sur une obscure chaîne de la TNT. Y a des jours où j’adore rester sous la couette à renifler ma propre transpiration en mangeant de la merde, mais là, j’avais pas envie.
Pourtant, j’avais franchement la flemme de faire autre chose. Alors je me suis mise au défi de faire quelque chose de constructif de ma journée : ça m’a pris quatre minutes pour choisir quoi, dix minutes pour me jeter sous la douche, et une demie-heure pour sortir de chez moi, en destination du marché le plus proche, pour m’acheter de quoi faire un vrai bon plat.
Je me suis autocongratulée pendant tout le trajet d’avoir réussi à sortir alors que tout annonçait que j’allais passer une journée à me sentir sale et inutile, et à bader dans mon coin (par contre, j’ai jamais trouvé le marché (ne me juge pas (j’étais contente de moi quand même))).
Tu vois l’idée ? Dans les petits moments de démotivation, tu prends un truc que t’as envie de faire, ou que tu es consciente que tu devrais faire, et tu te mets mentalement au défi de le réaliser. C’est ça qui est fou, dans le cerveau, c’est qu’il suffit parfois d’utiliser un mot différent pour un truc déjà connu pour le rendre beaucoup plus attrayant, stimulant et épanouissant (un peu comme un fumeur, qui a plus de chances de réussir à arrêter de fumer s’il se considère ancien fumeur en éteignant sa dernière cigarette que celui qui dit « essayer d’arrêter »).
Faire un truc pour la première fois
Quand il était l’invité
du podcast de Bruno « Navo » Muschio, Damien Maric a très pertinemment invité tout le monde à se demander, quotidiennement, quel est le dernier truc qu’on a fait pour la première fois, dans le but de sortir de sa zone de confort.
C’est une idée qui ne coûte parfois pas un rond, et qui rend la vie vraiment plus stimulante. T’es selon moi pas obligée de faire un truc dingue ! Tu peux totalement mettre sur un pied d’égalité « sauter en parachute », « emménager avec ton amoureu-x-se » et « manger des asperges » dans la liste de tes expériences récemment faites (tu peux d’ailleurs les partager sur le forum, dans le topic dédié à l’expérience).
Et alors, je sais pas si ça te fera pareil, mais moi en tout cas, ça m’a complètement permis de me sortir les doigts de la rondelle : j’ai, du coup, l’oeil plus ouvert pour être sûre de ne pas rater la moindre opportunité de tester un truc, de faire une expérience qui m’est nouvelle. Et quand on me propose quelque chose qui m’enthousiasme, mais me fait peur en même temps, j’ai désormais beaucoup plus de chance de répondre par la positive que d’aller me cacher sous la couette en regrettant régulièrement de ne pas avoir dit oui.
(Bon, par contre, quand il s’agit de faire un truc qui me tente et me fait peur en même temps, je t’avouerai que je me fais pas mal dessus avant de sauter le pas. Mais ça vaut le coup).
Et régulièrement, je fais la liste dans ma tête (si ça ne te suffit pas à réaliser à quel point ta vie est cool, tu peux également le mettre par écrit : c’est encore plus impressionnant), et je trouve l’existence vachement super.
Être sympa
Ça parait concon, dit comme ça. Ça sonne vachement comme un « sois gentil pas méchant, c’est pas gentil d’être méchant ». Mais j’ai pas peur : je le dis quand même. Être sympa, ça rend la vie vachement plus cool.
Je l’ai compris à l’époque où, étudiante, je bossais en caisse dans un hypermarché tous les week-ends. J’avais pas vraiment envie d’être là, mais ce job me permettait de m’assurer un quotidien confortable pendant la semaine. Les fois où j’avais la flemme de sourire, la journée me paraissait terriblement longue. J’avais l’impression que j’allais mourir d’ennui.
Les fois où, au contraire, je me forçais à être sympathique, ça passait à une vitesse dingue. Parce qu’en retour, les gens sont bien souvent sympathiques à leur tour et, au fur et à mesure, la bonne humeur déboule. C’est un effort de mise en marche de quatre ou cinq minutes et ça devient automatique et sincère, un peu comme quand on rentre de mauvaise humeur dans sa coloc/chez ses parents/auprès de sa moitié. Ça marche dans les commerces, dans la vie de tous les jours, au boulot, dans ta vie privée… Ça marche partout, et ça rend tout plus agréables. Et ça n’empêche évidemment pas de parler à ses proches de ce qui nous chiffonne d’une façon ou d’une autre, et à des degrés variés.
Et si des inconnus répondent à ton grand sourire en faisant encore plus la gueule, ça leur donne un petit côté ridicule qui, personnellement, me fait désormais beaucoup rire (avant, ça me touchait. Maintenant, je me force à imaginer la scène de l’extérieur et je trouve le contraste rigolo).
Programmer son réveil cinq minutes plus tôt
Une autre petite astuce, c’est de mettre le réveil cinq minutes plus tôt le matin, en semaine, quand tu dois aller en cours ou au travail. Cinq minutes, c’est que dalle : ça te fait perdre presque rien à ton quota de sommeil, et tu peux en profiter pour faire un petit truc qui te mettra de bonne humeur !
Moi écoutant Shake it off au réveil.
L’idée n’est pas de changer la totalité de ta routine du matin : l’idée, c’est de te donner le temps d’ajouter une habitude à cette routine, que tu sois du genre à sauter du lit pour te laver vite fait les dents et à partir de chez toi dans la foulée, ou que tu prennes le temps de prendre un petit-déjeuner complet et de faire du tai-chi.
Ces cinq petites minutes peuvent servir à, par exemple :
- écouter ta chanson préférée du moment
- prendre le temps de lire aux toilettes (y a pas de sots-plaisirs)
- ronronner contre ton chat/chien ou contre ton copain/ta copine
- t’étirer
- prendre un peu plus de temps pour ton petit-déjeuner
- faire des exercices de respiration pour te préparer à affronter la journée (me demande pas lesquels : j’ai jamais fait d’exercices de respiration).
Cinq minutes, ça suffit parfois à s’éviter d’être d’humeur bougonne tout le reste de la journée (et donc, ça permet d’être plus productive).
Et toi, t’as des petites astuces abordables pour rendre ta vie encore plus géniale ?
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