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Moi, moi et moi

Mini-guide de l’amitié

Après avoir défini ce qu’est un véritable ami, voyons comment le garder, le temps de quelques principes de base de l’amitié.

Ne pas chercher la fusion totale

On en a déjà parlé ici : un ami, ça n’est pas un clone. C’est séduisant de s’imaginer quelqu’un avec qui on pourrait tout faire, qui aurait exactement les mêmes goûts que nous, les mêmes idées, et qui de toute façon, nous préférerait à tous les autres. Pourtant, c’est non seulement illusoire mais dangereux. Car on ne se laisse plus la possibilité de s’enrichir de son côté, et donc d’apporter de l’air frais à la relation et on finit par l’étouffer.

Ne pas jouer les boulets

Se reposer sur un ami constamment, se faire traîner en permanence, ne rien faire sans lui, c’est dangereux. L’une des plus grandes erreurs en amitié, c’est peut-être de ne pas supporter de faire les choses de son côté, sans l’aide de son ami. Exemple : ne pas aller danser si personne ne t’accompagne. Ne pas aller à une soirée si l’autre ne vient pas aussi etc etc. Arrêter une activité parce que les autres trouvent ça ridicule etc.

Quand on fonctionne comme ça, on devient dépendant de l’autre et on lui donne une responsabilité forte, trop forte, qui risque de l’étouffer. Le mieux pour qu’une relation s’enrichisse, c’est au contraire de pouvoir être assez autonome et indépendant pour pouvoir vivre des choses de son côté et ensuite les partager avec l’autre.

Ne pas jouer les mères poules

A l’inverse, tout comme on se complaît parfois dans le rôle du boulet, certains auraient tendance à vouloir toujours dominer l’autre, le protéger, le couver. Par peur peut-être de le perdre, ils finissent par l’enfermer dans une cage dorée. Le hic, c’est que l’autre finit toujours par en souffrir et à en sortir. Et le jour où il se « rebelle » contre ce rapport dominant/dominé, il a tendance à reprocher à l’autre de l’avoir étouffé.

Au contraire – et c’est bien sûr la démarche inverse du cas précédent -, il faut accepter de lâcher prise. Laisser à l’autre son espace de liberté, en se rappelant que ça n’est pas parce qu’un ami fonctionne différemment de nous ou mène des activités sans nous qu’il ne nous aime pas ou va nous abandonner. L’image est peut-être forte, mais la clé est là : un couple en amitié comme ailleurs, dure plus longtemps si chacun a assez d’espace pour respirer.

Ne pas confondre ses désirs et ceux de l’autre

Dans le même ordre d’idée, rappelle toi que l’autre, ce n’est pas toi et ne pourra jamais l’être. Ce tu penses être parfait pour ton ami ne l’est peut-être pas tant que ça. Les désirs que tu lui prêtes, ce sont peut-être les tiens, pas les siens. Alors surtout, ne te mets pas à penser à sa place, à agir en son nom (exemple : plaider la cause de ton meilleur ami auprès de la fille qu’il a en vue sans même l’avoir consulté) en te disant « c’est pour son bien ». Non, ça n’est peut-être pas pour son bien : ça, tu n’en sais rien, parce que tu ne vis pas dans sa tête.

Faire les choses sans en attendre de bénéfice

Autre point : ne pas attendre de l’autre qu’il te renvoie la pareille quand tu fais quelque chose pour lui. Si tu donnes à un ami, si tu agis en sa faveur, si tu l’aides, n’en attends pas forcément de retour. L’amitié, ça ne fonctionne pas en termes de dettes et de bénéfices. De toute façon, l’autre finira par donner lui aussi, même si ce ne sera pas forcément de la même façon ni tout de suite, ni en permanence. Bien sûr, si tu vois que dans l’histoire, le don est toujours à sens unique, tu seras en droit de te poser des questions…

Ne pas tout accepter au nom de l’amitié

Par peur que l’autre ne nous aime plus, nous abandonne, on a souvent tendance à tout faire pour garder une amitié. On accepte tout et n’importe quoi, on ne pose plus de limites.. Et on se perd. On devient une chose floue, qui change en fonction des désirs de l’autre, une sorte de paillasson. Et un paillasson, ça ne se respecte pas, ça se piétine. On a vu mieux pour une amitié saine, non ? Pour éviter ce genre de situations, sache te poser des limites claires et les imposer sereinement aux autres (exemple : tu n’as pas envie de revoir tel ou tel film ? Dis-le). Respecte-toi un peu et tu verras que les autres te respecteront aussi pour ce que tu es.

S’ajuster au évolutions de chacun

Les amitiés qui durent, ce sont celles qui savent se redéfinir en fonction des évolutions de chacun. Quand on se connaît à 15, 18, 20 ans, on a un certain mode de vie, une certaine façon de voir les choses, des goûts bien particuliers, et puis on change, on évolue plus ou moins chacun de son côté. Si chacun s’adapte à ces changements sans rester figé sur l’image qu’il avait de l’autre au départ, alors la relation a toute les chances de durer. La vie, c’est le changement. Alors autant être le plus souple possible, pour s’y adapter.

Savoir poser des règles exprimer clairement ses besoins

A tous les âges, on gagne à poser des règles au sein d’une amitié. Ca peut-être des choses toutes simples, comme dire de ne pas t’appeler après telle heure parce que généralement c’est à ce moment que tu bosses, ou des règles plus profondes, mais en tout cas, mieux vaut expliquer à l’autre ses besoins le plus tôt possible. Car si on n’est pas assez clair sur notre façon de fonctionner, on finit par se sentir agacé, voire à réagir un peu agressivement, sans que l’autre puisse comprendre ce qui nous gêne, puisqu’on n’en a jamais parlé. On se retrouve alors dans une situation où l’autre se reçoit des réactions négatives sans comprendre… Et vive le clash.

Exemple : tu bombardes ton ami de mails et de coups de téléphone, et l’autre le fait plus rarement. Toi, tu voudrais qu’il le fasse plus souvent. Tu ne comprends pas trop, tu te dis que tu ne dois pas compter etc. Ca finit par t’énerver et un jour, tu le lui reproches assez violemment. Lui réagit tout aussi violemment, parce qu’il ne comprend pas. Sa façon de fonctionner avec ses proches a toujours été comme ça, ce qui ne veut pas dire pour autant qu’ils ne comptent pas pour lui, au contraire.

Si chacun explique à l’autre sa façon de fonctionner, les ajustements sont possibles et on évite les incompréhensions et les disputes stériles.

Savoir communiquer/savoir être à l’écoute

Sache être à l’écoute de l’autre, pour pouvoir être là quand il en a besoin, même s’il ne te l’a pas dit explicitement. A l’inverse, habitue-toi à t’exprimer, dis les choses au lieu de laisser les situations pourrir. Si on ressent un malaise, autant en parler. Parce que contrairement à ce qu’on pense, ton ami ne verra pas toujours que quelque chose ne va pas ou en tout cas, n’arrivera pas à savoir pourquoi il y a malaise. Alors autant en parler plutôt que de grogner parce que l’autre ne voit rien.

Attention toutefois quand on s’engage sur cette voie. Quand il y a malaise, quand il y a problème dans une amitié, il faut bien prendre garde à ne pas accuser l’autre de tous les maux. On a trop souvent tendance à dire  »

Tu fais ci » ou  » Tu es comme ça » ou  » tu devrais faire ceci » comme si la source des problèmes était toujours extérieure. Quand une situation te dérange, cherche plutôt ce qui te dérange vraiment toi et parles-en à l’autre en ces termes. Au lieu de l’accuser, explique lui plutôt ce qui te poses problème à toi, ce que tu ressens, tes impressions. Et surtout, s’il y a un souci, parle, communique. Ne te mets pas à interpréter le comportement de l’autre jusqu’à en faire une affaire d’Etat.

C’est peut-être d’ailleurs ça la clé d’une amitié qui dure, d’une amitié saine : savoir s’exprimer et savoir écouter, en un mot, savoir communiquer.


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Les Commentaires

1
Avatar de Dharma
28 novembre 2005 à 17h11
Dharma
Cet article est trés bien expliquer et tellement vrai. Et je crois que je ferais mieux de faire lire à mes sois-disants amis parce que je me suis retrouvée mais j'en ai retrouvé plus d'un !!
Je suis entièrement d'acord avec toi sur le fait qu'il faut "communiquer" et ne pas avoir peur de se dire les choses mais peu de personnes le font et c'est dommage parce que certaines ruptures amicales sont dus à un manque de franchise je pense.
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