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Ecrire était ma passion… Et c’est devenu mon métier !

Pour Laura, écrire est presque aussi important que respirer. Les mots sont depuis toujours une échappatoire à son handicap, et aujourd’hui, elle en a fait son métier !
Tu kiffes ta vie et après moultes réflexions tu t’es enfin lancée dans un métier qui te plait ?

Raconte à Océane ce que tu fais maintenant que tu es grande !

Réponds au questionnaire ci-dessous en envoyant tes réponses à [email protected], avec comme objet « Maintenant que je suis grande, je suis… »

N’oublie pas de préciser ton âge !

Questionnaire :

  1. Qui es-tu et d’où viens-tu ?
  2. Avant d’attaquer sur ton travail, est-ce que tu as une passion ou un kif dans la vie (parce que c’est important de faire aussi autre chose) ?
  3. Et ton job alors, c’est quoi ?
  4. Comment tu l’expliquerais à ta petite sœur hypothétique en quelques mots ?
  5. Pourquoi tu aimes ce que tu fais ? / Pourquoi tu as choisi de faire ce travail ?
  6. Est-ce que c’est le domaine que tu avais choisi dès le départ ou tu t’es retrouvée ici après une ou des réorientations ?
  7. Est-ce que tu as dû arbitrer entre deux visions du travail, « liberté, je fais ce qu’il me plaît et tant pis pour la précarité » VS « sécurité, je préfère m’assurer un salaire stable même si ce n’est pas le job de mes rêves » ?
  8. C’est le fruit d’un parcours longuement réfléchi ou du hasard ?
  9. Qu’est-ce que tu as eu comme formation ?
  10. Est-ce que tu as une journée type ?
  11. Ton petit bonheur qui fait que tu kiffes ton boulot ?
  12. La qualité indispensable pour s’épanouir dans ce job ?
  13. Et pour finir, en commençant, tu gagnais combien ? (parce que c’est important de savoir à quoi s’attendre !)

Laura exerce un métier-passion qui donne beaucoup de sens à sa vie, et qui en fait rêver plus d’unes : écrivaine.

Serait-ce mentir que de dire que beaucoup d’entres nous ont rêvé de pouvoir un jour vivre de l’écriture ?

L’écriture, une passion depuis toujours

Et bien Laura s’est lancée il y a peu, et elle raconte son expérience et son quotidien !

Qui es-tu et d’où viens-tu ?

Je m’appelle Laura, j’ai 25 ans et je vis dans le sud de la France. Je suis née à Toulouse et j’ai vécu à Carcassonne avant de revenir dans la Ville Rose pour mes études supérieures.

J’en suis tombée amoureuse et ne l’ai plus quitté.

Avant d’attaquer sur ton travail, est-ce que tu as une passion ou un kif dans la vie (parce que c’est important de faire aussi autre chose) ?

Je suis passionnée par l’écriture depuis l’enfance. En fauteuil roulant depuis ma naissance, j’ai trouvé un exutoire dans les mots quand le quotidien devenait trop difficile.

L’écriture me fait me sentir entière, vibrante, passionnée. Quand je n’écris pas, je suis malheureuse et j’ai la sensation de passer à côté de ma vie.

Cela peut paraître excessif, mais c’est ainsi que je le ressens, comme un impératif viscéral.

Devenir écrivaine, un rêve devenu réalité

Et ton job alors, c’est quoi ?

Je suis autrice de fiction, mais également de commandes depuis peu.

Le catalogue d’une maison d’édition se compose de deux choses : les manuscrits envoyés spontanément par les auteurs, et les manuscrits de commandes (autrement dit, commandés par l’éditeur pour répondre à une demande du lectorat et compléter son catalogue).

J’interviens dans la seconde catégorie et j’écris généralement des livres pratiques, de type Comment entretenir son jardin ou encore Comment avoir confiance en soi.

L’éditeur me donne le sujet du livre, et je lui renvoie par la suite un plan détaillé. Une fois celui-ci validé avec l’équipe éditoriale, je reçois un contrat d’édition précisant le nombre de pages attendu et le montant du paiement.

Une fois signé, je peux alors amorcer l’écriture.

L’avantage, c’est que je reste libre de mes propos, choisis sur quoi je veux travailler, et évite donc les sujets rébarbatifs tout en apprenant énormément de choses.

Alterner entre les projets personnels et de commandes me permet d’avoir une plus grande liberté financière et de ne pas m’essouffler !

Comment tu l’expliquerais à ta petite sœur hypothétique en quelques mots ?

J’écris. De tout. Tout le temps.

Des romans, des nouvelles, des livres pratiques, des commandes.

Quel que soit le sujet, je suis plongée dans les mots en permanence et garde une pleine liberté de propos.

Pourquoi tu aimes ce que tu fais ? / Pourquoi tu as choisi de faire ce travail ?

Comme je le disais plus haut, je me sens incomplète lorsque je n’écris pas. L’écriture fait partie de moi et de mon identité.

Je navigue toujours entre deux mondes, et quand je pianote sur mon clavier, j’ai la sensation de me trouver exactement là où je dois être. Cela me procure un bonheur particulier, puissant.

En me levant le matin, je pense directement à ce que je vais écrire. Ce travail, puisque c’en est un, donne du sens et de la couleur à ma vie.

Au-delà de l’intérêt que j’y trouve, l’écriture a cela d’essentiel qu’elle peut aider les autres ou les amener à une prise de conscience.

Dans mon dernier roman, Comme sur des roulettes, je défends une vision optimiste du handicap

qui change de la perception larmoyante qu’on en a.

Être écrivaine, c’est aussi être consciente de la portée des mots, et je suis heureuse de pouvoir échanger avec les lecteurs et lectrices. C’est une activité très riche, humainement et émotionnellement.

Devenir écrivaine : mon parcours

Est-ce que c’est le domaine que tu avais choisi dès le départ ou tu t’es retrouvée ici après une ou des réorientations ?

« Écrivaine, ce n’est pas un métier, » me serinaient mes professeurs de collège et lycée, tant et si bien que je ne l’avais jamais envisagé comme tel.

Par chance, ma famille m’a toujours encouragée à suivre ma passion, sans me focaliser uniquement sur les débouchés ou le salaire qui pourrait découler de mon orientation.

Mes parents me disaient « l’argent, c’est important, mais faire ce qu’on aime ça l’est plus encore. » J’ai donc suivi des études littéraires, avant d’envisager de travailler dans l’édition, un secteur qui me plaisait et qui se rapprochait de ma passion.

Et puis, j’ai trouvé un poste d’autrice de commande et j’ai décidé de sauter le pas et de me consacrer à l’écriture.

Qu’est-ce que tu as eu comme formation ?

Poussée par mon amour des mots, j’ai suivi un bac L, puis une licence de lettres modernes dans l’objectif de poursuivre avec un master Édition, secteur pour lequel je nourrissais un intérêt et qui me semblait le plus proche de ma passion.

Mais en fin de licence, j’ai appris qu’il existait un master Création Littéraire. Cela a été une révélation. Je devais le faire. J’ai donc échafaudé un plan.

Plutôt que de choisir, j’allais suivre les deux formations en commençant par le master de Création Littéraire par passion, avant d’enchainer avec le master d’Édition pour solidifier mon bagage professionnel. Ce que j’ai fait.

En parallèle de mes études, je me suis lancée dans la quête éditoriale, et ai signé mon premier contrat d’édition en 2015.

Mon objectif secret était de parvenir à signer chez un gros éditeur avant la fin de mes études, pour avoir suffisamment de légitimité pour me consacrer par la suite à l’écriture.

Spoiler : l’objectif ne fut pas atteint, mais ma motivation est restée entière. Mes deux masters en poche, je me suis lancée sur le marché du travail.

J’ai constaté, non sans surprise, que trouver un métier dans l’édition en étant en province et en fauteuil n’était pas une mince affaire, une grande majorité des éditeurs se trouvant sur Paris.

Du fait de mon handicap et des problèmes d’accessibilité qui en découlent, déménager n’était pas une option. J’ai donc opté pour la solution du télétravail, qui avait déjà porté ses fruits lors de mes stages en tant qu’assistante éditoriale.

Après cinq mois à enchainer les annonces en vain, je suis tombée sur une annonce de rédacteur — auteur de commande pour le compte d’une maison d’édition. Sans réfléchir, j’ai postulé, le cœur battant.

Le jour de mon permis, j’ai reçu un mail annonçant que ma candidature était retenue.

Vivre de l’écriture, c’est possible ?

Est-ce que tu as dû arbitrer entre :« liberté, je fais ce qu’il me plaît et tant pis pour la précarité » VS « sécurité, je préfère m’assurer un salaire stable même si ce n’est pas le job de mes rêves » ?

Tout au long de ma scolarité, la question de la précarité du métier d’auteur m’a retenue, m’emmenant à privilégier le secteur de l’édition.

Mais lorsque j’ai trouvé ce poste d’autrice de commande, l’évidence m’a sauté au visage : écrire, c’est ce que j’avais toujours voulu. Alors, tant pis pour la sécurité. J’ai saisi l’occasion de suivre enfin ma passion.

Il n’a pas été facile pour moi de formuler ce choix, j’ai dû faire taire ma peur de l’incertitude, et mon syndrome de l’imposteur. Et, dans le même temps, je sentais avec une conviction profonde que c’était ma place, que je n’étais faite pour rien d’autre.

J’ai donc arrêté les recherches dans l’édition et me suis pleinement consacrée à l’écriture. Depuis, je suis plus heureuse et épanouie que jamais.

À lire aussi : Le monde merveilleux de l’édition en 5 métiers à découvrir

Est-ce que tu as une journée type ?

J’ai toujours eu besoin de m’imposer un emploi du temps défini pour être productive. Je me suis calquée sur les horaires de mon compagnon, et travaille de 8h à 17h avec une coupure repas le midi.

Je consacre mes matinées aux travaux de commandes (que j’ai la chance de pouvoir choisir) et mes après-midis à l’écriture.

Bien sûr, il m’arrive parfois de déborder lorsque l’inspiration se manifeste à l’improviste, mais j’essaie de ne pas négliger ma vie sociale, car c’est un métier où l’on a vite tendance à s’enfermer.

Le week-end, j’assiste parfois à des salons ou des événements et je gère aussi toute ma promotion (site internet, mails, réseaux sociaux).

Devenir écrivaine, un chemin difficile qui vaut le coup

La qualité indispensable pour s’épanouir dans ce job ?

La persévérance. Être auteure est un métier où l’on n’a aucune garantie financière ou professionnelle. Avec les récentes réformes, la situation des auteurs en France ne cesse de se dégrader et il est parfois difficile de garder le cap.

Vous avez beau travailler des mois, des années parfois, avec tout l’investissement et l’énergie dont vous êtes capables, rien ne vous garantit que votre roman puisse convaincre un éditeur ou trouver son public.

Il faut accepter l’incertitude, mais surtout, être prête à retravailler ses productions en permanence, à s’améliorer et aller de l’avant. Être éditée, mais surtout être lue, demande de faire preuve d’une persévérance à toute épreuve.

Pour moi, il n’y a pas de talent. Seul le travail entre en compte. Ce qu’il y a de beau avec l’écriture, c’est que rien n’est figé. Chaque texte est une expérience et une aventure nouvelle.

Lorsqu’on écrit, on se renouvelle en permanence. Impossible de s’ennuyer !

À lire aussi : L’auto-édition sur Amazon, ça te tente ? Suis le guide !

Et pour finir, en commençant, tu gagnais combien ? (parce que c’est important de savoir à quoi s’attendre !)

Difficile pour moi de répondre à cette question, puisque cela fait moins d’un an que j’ai choisi ce métier, et que les revenus varient en fonction des projets et du montant des droits d’auteurs.

Mes revenus se composent de deux choses :

  • Les droits d’auteurs de mes romans, reversés tous les trimestres par mon éditrice, dont le montant varie selon le nombre de vente (je touche 10% du prix du livre TVA inclus pour chaque livre vendu),
  • Un paiement au forfait pour chaque projet de commande. En général, ceux ci tournent autour de 900 à 1000 euros. Je suis donc payée à la tâche et chaque projet me demande entre trois et quatre semaines de travail.

Il est difficile de faire une estimation plus précise, car mes revenus varient énormément selon les périodes de l’année et les commandes auxquelles je réponds !

À lire aussi : J’ai testé pour vous… écrire un roman

Tu kiffes ta vie et après moultes réflexions tu t’es enfin lancée dans un métier qui te plait ?

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Réponds au questionnaire ci-dessous en envoyant tes réponses à [email protected], avec comme objet « Maintenant que je suis grande, je suis… »

N’oublie pas de préciser ton âge !

Questionnaire :

  1. Qui es-tu et d’où viens-tu ?
  2. Avant d’attaquer sur ton travail, est-ce que tu as une passion ou un kif dans la vie (parce que c’est important de faire aussi autre chose) ?
  3. Et ton job alors, c’est quoi ?
  4. Comment tu l’expliquerais à ta petite sœur hypothétique en quelques mots ?
  5. Pourquoi tu aimes ce que tu fais ? / Pourquoi tu as choisi de faire ce travail ?
  6. Est-ce que c’est le domaine que tu avais choisi dès le départ ou tu t’es retrouvée ici après une ou des réorientations ?
  7. Est-ce que tu as dû arbitrer entre deux visions du travail, « liberté, je fais ce qu’il me plaît et tant pis pour la précarité » VS « sécurité, je préfère m’assurer un salaire stable même si ce n’est pas le job de mes rêves » ?
  8. C’est le fruit d’un parcours longuement réfléchi ou du hasard ?
  9. Qu’est-ce que tu as eu comme formation ?
  10. Est-ce que tu as une journée type ?
  11. Ton petit bonheur qui fait que tu kiffes ton boulot ?
  12. La qualité indispensable pour s’épanouir dans ce job ?
  13. Et pour finir, en commençant, tu gagnais combien ? (parce que c’est important de savoir à quoi s’attendre !)

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