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Vie quotidienne

Pour Julia, autrice et danseuse de claquettes, la bienveillance de Cendrillon est une force

Cendrillon est l’héroïne préférée de Julia, une jeune femme passionnée, qui la voit comme un modèle fort et complexe.

En partenariat avec Disney (notre manifeste) Publié le 27 juillet 2018

Je rencontre Julia par Skype. Elle est souriante et je pense qu’elle a un côté un peu romantique et doucement mélancolique.

Je sais déjà que notre échange sur sa princesse préférée, Cendrillon, sera intéressant.

Elle me confie très vite son rapport à cette héroïne dès sa plus tendre enfance :

« Je sais que je regardais la cassette en boucle et que je chantais toutes les chansons constamment.

J’avais aussi un déguisement, la robe rose qu’elle porte avant d’aller au bal et de rencontrer sa Marraine La Bonne Fée. »

Julia a 23 ans et est originaire du sud de la France. Elle va commencer un job d’été dans un centre, un peu comme une colonie de vacances mais pour les adultes.

Elle fera de l’animation collective avec des adultes et ça lui fait un peu peur.

« J’ai toujours fait ça de manière bénévole et avec des enfants, m’explique-t-elle. Mais c’est du bon stress, il faut y aller. »

Julia et ses passions

Je suis d’abord curieuse puisque je pensais parler à une prof de claquettes, si j’en croyais le texte qu’elle m’envoyé. Julia me répond :

« Je le suis, mais je ne suis pas officiellement enseignante. J’interviens dans une asso étudiante et je fais de l’initiation aux claquettes. »

Du coup, je lui demande pourquoi elle décide d’aller faire de l’animation dans une ferme. Elle déclare :

« J’essaye de faire des choses que j’ai pas l’habitude de faire, je sais que c’est quand je sors de ma zone de confort qu’il m’arrive des choses chouettes. »

Un exemple ? Elle en a un :

« Le truc le plus dingue qui me soit arrivé c’est quand j’ai décidé de partir à Paris, seule, assister à un concert de Matthieu Chedid.

Je n’avais pas de logement donc j’ai osé demander à une copine que je n’avais pas vue depuis longtemps de m’héberger.

J’ai fini sur scène avec M. J’ai même chanté avec lui. C’était un grand rêve pour moi de voir Matthieu Chedid mais alors partager un instant en musique avec lui, c’était mieux encore !

C’est là que je me suis dit : il faut que j’ose plus souvent. »

Les claquettes depuis l’enfance

Ce qui m’a interpellée chez Julia, c’est donc sa passion pour les claquettes. Une activité qu’elle a héritée de sa maman, elle-même élève pendant des années.

« Ma mère m’a d’abord inscrite à la danse classique mais j’en garde un mauvais souvenir. Puis j’ai fait du théâtre et enfin des claquettes de la 6ème à la seconde. »

La solitude de Cendrillon face à des belles-sœurs méchantes et une belle-mère aigrie, Julia l’a déjà un peu vécue :

« Quand j’étais plus jeune j’avais du mal à me faire des amies, j’ai rencontré des filles un peu pestes avec lesquelles je ne m’entendais pas.

Dans mes cours de danse classique, les filles étaient beaucoup dans la compétition et je n’aimais pas ça. Je me sentais un peu seule. »

Au cours de claquettes, elle a découvert un monde dans lequel elle s’est sentie plus à l’aise, entourée d’adultes, oui, mais qui avaient un regard sans jugement.

Aujourd’hui, Julia n’aspire pas à enseigner les claquettes toute sa vie et me confie, dans la foulée, ses doutes sur l’avenir et notamment sur ce qu’elle compte faire à la rentrée prochaine : « Je suis un peu perdue en ce moment », me dit-elle.

Après un court silence, elle finit par affirmer :

« J’aimerais beaucoup écrire. Ça fait longtemps que j’écris, j’ai 1000 projets d’écriture, que je n’arrive pas à terminer.

J’ai tellement de choses à dire à l’écrit, en fait. »

L’écriture, l’exutoire de Julia

L’écriture est la plus vieille passion de Julia. « Raconter des histoires plutôt ! » 

corrige-t-elle avant d’ajouter :

« On m’a déjà dit que lorsque j’étais petite, je ne savais même pas écrire mais je racontais des histoires à moi-même et à ma famille. »

Depuis, Julia a bien grandi et a suivi une prépa littéraire à Marseille pendant 2 ans.

« J’écris tout le temps. J’ai d’ailleurs commencé à écrire un roman. Mon idée, ce serait de faire le récit d’une conversation entre deux jeune filles vraies, sans stéréotypes et dans une réalité que j’ai vécue.

C’est un projet que j’ai en tête depuis quelques temps maintenant, et il est né de ma relation avec ma meilleure copine de prépa. Nous avions de longues discussions. »

Julia rêve d’écrire sur la jeunesse, retranscrire ce que c’est d’être une jeune femme de nos jours, être une étudiante qui doute beaucoup de l’avenir tout en profitant de l’instant présent. Elle affirme :

« C’est merveilleux d’être jeune et de pouvoir apprendre sans cesse, mais c’est aussi des moments de spleen qui font partie de la vie. Cela rend les jolies choses de la vie encore plus belles, je trouve. »

Pour elle, écrire cette histoire est une façon de se soulager de ses propres émotions et doutes.

« L’écriture est un exutoire assez puissant. Je suis plus honnête dans l’écriture que dans les conversations, je dis souvent que pour savoir qui je suis, il faut me lire. »

Cendrillon, une princesse moderne et courageuse

Touchée par les romans de Daniel Pennac, Julia est sensible à la poésie et à la fantaisie. Pas étonnant qu’elle soit aussi fan de l’univers de Disney. Elle explique :

« J’aime toutes les princesses mais Cendrillon reste ma princesse préférée. Je pense qu’elle est beaucoup plus moderne et intéressante qu’on ne le croit au premier abord. »

Julia insiste pour dire que Cendrillon a la tête sur les épaules et se montre très valeureuse :

« Beaucoup de personnes pourront dire : « si elle n’est pas heureuse avec sa belle-mère, elle n’a qu’à partir ! ».

Mais je ne suis pas d’accord !

Elle est bloquée avec sa belle-famille et elle ne peut aller nulle part. Tout ce qui lui reste c’est la maison où elle a grandi et dont elle s’occupe tous les jours. »

Julia assure que Cendrillon est réaliste, et que si elle refuse de s’enfuir c’est d’abord parce qu’elle a conscience des difficultés que signifierait pour elle tout quitter.

D’après Julia, Cendrillon serait prête à tout pardonner à n’importe quel moment. Et c’est là qu’elle se montre forte, bourrée de bonté et d’une bienveillance constante.

D’ailleurs, elle interprète l’apparition de sa Marraine la Bonne Fée comme une métaphore du potentiel de Cendrillon.

Julia poursuit :

« Je pense que Cendrillon est un vrai roc parce que malgré tout ce qu’elle endure dans sa vie quotidienne, elle reste bienveillante.

Autour de moi, la bonté est souvent décriée alors qu’elle me semble indispensable dans notre monde d’aujourd’hui.»

La gentillesse, une qualité et pas une faiblesse

C’est que la gentillesse a tendance à avoir une image très négative au sein de notre société. Julia estime qu’il ne s’agit pas d’une faiblesse, bien au contraire :

« Aujourd’hui, tout le monde dit que la gentillesse ce n’est pas bien, qu’il ne faut pas se laisser faire et apparemment ça nécessite de se montrer méchant·e.

Mais la bienveillance ne signifie pas se faire marcher dessus. »

Comme Cendrillon avec ses petites souris Gus et Jack, Julia partage sa vie avec des animaux : deux jeunes rats très affectueux et qui lui apportent une présence constante.

D’ailleurs, pour la jeune femme, les petites bêtes dans le dessin animé Disney sont bien plus que des sides-kicks, des partenaires. Ils incarnent des symboles :

« Cendrillon a de la bienveillance envers les souris et les oiseaux qui sont plus petits qu’elle.

Cela prouve qu’elle traite tout le monde comme ses égaux alors qu’elle-même, elle est traitée comme une inférieure par sa belle-mère.

Sa douceur est le remède à l’amertume qui peut nous atteindre dans la vie quand elle nous fait des sales coups.

En fait, c’est trop simple de devenir aigrie et méchante. Pour moi, Cendrillon dit non à tout ça. »

À lire aussi : 5 façons d’être plus gentille au quotidien

Cendrillon, un modèle de femme actuelle

Julia considère Cendrillon comme une source puissante d’inspiration pour la jeune femme qu’elle est.

« Elle se montre pleine de bonté, de courage et de bienveillance, même si ce n’est pas facilement réalisable.

Le simple fait de rechercher tout cela c’est déjà bien et c’est ce que j’essaie de faire chaque jour. »

Elle ajoute : « Si je pouvais, je lui demanderais où elle trouve toute cette force et ce courage sans jamais craquer. »

Devant un discours aussi sincère, je suis certaine que Cendrillon serait prête à lui dévoiler son secret.

À lire aussi : Sirine, 23 ans, et sa passion pour Pocahontas, une princesse différente

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