Le camouflage à l’assaut de l’été 2010

L’une des grandes influences mode de la saison étant l’armée (petits blousons militaire, vestes officier, omniprésence du kaki, shorts boyfriend, pantalons cargo, rangers…), il n’est pas étonnant de voir ressurgir l’imprimé camouflage. Mais la toile chère à Missy Elliot et Rambo peut-elle réellement se faire accepter ?

Le camouflage classique, méli-mélo de kaki, beige, marron et noir est l’imprimé idéal pour se fondre dans la nature – chose appréciable quand on a une demi douzaine de vietcong aux trousses. Le problème, c’est qu’en ville son utilité est bien moins évidente :

1) les vietnamiens sont désormais un peuple pacifiste et en France ils forment une communauté intégrée.

2) pour se fondre dans le paysage urbain mieux vaut miser sur un sweat Fruit of the Loom et un vélib’.

3) le camouflage est l’apanage des gens qui cherchent les embrouilles et/ou ont pus ou moins le droit de porter une arme : chasseurs de galinette, punks à chien, survivalistes, soldats en permission et rappeurs.

Si le meilleur endroit pour se procurer des vêtements camouflage était jusqu’alors les surplus (boutiques spécialisées ou stands aux puces), aujourd’hui on peut aussi bien en dénicher chez Mango ou Zara. Le modèle suivi est celui de Balmain : un look survivor, rock et classieux à la fois. Ainsi, au baggy cargo et gilet multipoches, on préfèrera le slim, la petite robe cintrée ou le chemisier. Le mix de différents camouflages est à bannir, autant que les camouflages tendance 90’s (rose, orange…) et si la silhouette doit rester féminine, l’allure doit être un minimum relax et le style soutenu (= pas de top moulant à la Indra et mollo sur les accessoires).

Pour ma part, j’avais clairement envie de rendre mon escalope de poulet à l’idée de porter un jour un jean slim camouflage, et puis je me suis souvenu de Beyoncé chantant la survie dans une jungle caribéenne… Le camouflage peut-être sexy et la robe Mango présentée plus haut me prouve qu’il peut même me faire envie. Je ne dis donc pas non, je dis peut-être. Et toi qu’en penses-tu ?