Jeremy Scott pour Adidas Originals : la vidéo superkitsch

Comme disent les sélectionneurs de l’équipe de France (même si ça ne leur porte pas toujours chance), « on ne change pas une équipe qui gagne« . Pour l’automne-hiver 2012-2013, Adidas Originals se repasse donc en boucle de chaussure le disque de Jeremy Scott, le couturier américain amoché de la casquette qui aime les licornes et les paillettes. Histoire de varier un peu les plaisirs, le lookbook de la collaboration prend la forme d’une vidéo japonisante bien kitsch, qui pompe tranquillo Paulo les pubs des années 90 et les fleurs happy face de Takashi Murakami. La musique de fond est le OMG de Jonny Makeup (alerte au nom de scène pourrave), et le clip est réalisé par Nabile Elderkin, l’auteur de la vidéo Welcome to Heartbreak de Kanye West ou encore Holocene de Bon Iver

.

https://www.youtube.com/watch?v=PSlA-aIrp34

Le résultat donne l’impression qu’un hippie sous ecstas a fumé la tapisserie du salon de ton grand-père, ce qui est plutôt sympathique mais pas franchement hivernal. La collection est, encore une fois, du Jeremy Scott pur jus d’arc-en-ciel, en mode « Voici venu le temps, des rires et des chants, dans l’île aux enfants, c’est tous les jours le printemps ».

Toi aussi fais du sport déguisé-e en Polly Pocket !

Et les Télétubbies, il savent faire leurs lacets ?

Et comme d’hab, Jeremy a tout prévu pour te faire frétiller de la gambette même si la course à pied te file une acné carabinée : s’il a dû abandonner la commercialisation d’une paire qui faisait polémique, le designer se rattrape avec ses célèbres baskets nounours et ailées revues en version seventies ou arc-en-ciel, ses sneakers peluches surmontés d’un caniche disco « Pink Poodle », ou encore des chaussures papillons à talon que ne renieraient pas les Winx.

Alors, l’idée de faire ton jogging au son d’une musique que ne renierait sans doute pas Hippie Jack, ça te tente ?

Découvrez le BookClub, l’émission de Madmoizelle qui questionne la société à travers les livres, en compagnie de ceux et celles qui les font.