5 mélanges d’imprimés bien foireux pour 2012

L’année 2012 sera motif ou ne sera pas. Du moins c’est ce qu’ont dû penser les stylistes de tous les magazines de mode de la planète, lors de leur réunion annuelle au Turkménistan pour la Défense du bikini-en-léopard-rose et le Droit à la torture oculaire sur papier glacé.

La nouvelle tendance consiste à empiler joyeusement les pièces les plus improbables de ton placard, surtout si elles ont des couleurs criardes et des imprimés hallucinogènes. Les avantages de cette technique oignon-cheese-double-bacon : elle te protège contre le froid, les coups de soleil, l’indifférence de Mme Michou et les tentatives de séduction de son caniche.

Sous l’équateur du Brésiiil, entre Cuba et Manille

Débutons en douceur (lavée avec Myr Laine) avec ce look qui sent bon les sunlights des tropiques, ça m’fait quelque chose de magique. Pour janvier 2012, le magazine US Nylon nous offre Miami et Camping Paradis. Un revival très années 90 avec de la fleur de tiaré en veux-tu en-voilà, et un lettrage façon carte postale : y a rien à faire qu’à rêver.

Version Jungle Speed

Je voudrais ensuite insister sur l’extrême sobriété de cet ensemble porté par Charlotte Free et concocté par Elena Rendina pour le Wonderland magazine de janvier prochain. SEULEMENT 3 imprimés. Une wild wild veste zébrée + un pantalon style toile de Jouy + un bout de t-shirt aquatique = Killing me softly with this

et on n’en parle plus.

Papi, on a refait la tapisserie

Stop (in the name of love). Ce petit blouson bariolé est bien l’oeuvre d’une seule et même personne : la créatrice grecque Mary Katrantzou. Quelqu’un s’est dit que ce serait kisscool d’assortir le papier peint avec ses fringues comme au XVIIIème siècle. Le photographe Erik Madigan Heck l’a fait. Au secours, je vois partout des fleurs sérigraphiées.

Plus t’en mets, plus t’en as

« Print is not dead », n’en doutez jamais. Anarchy in the imprimé pour Carola Remer et par Greg Kadel dans le Vogue allemand de janvier 2012. De l’imprimé exotique tendance Bollywood, du liberty, du zèbre, du léopard. À ce stade, il n’y a plus de doute : le style clown aux ecstas est comme Roger, il va fédérer.

Les fleurs du mâle

Une fin en apothéose avec… un homme, mamma mia, gimme gimme gimme a man after midnight. Vous ne pensiez quand même pas que les mecs allaient échapper à ce vent de fraîcheur et de semis de fleurs. C’est le ténébreux Yannick Abrath (avis tout à fait objectif) qui s’y colle dans Dazed and Confused en janvier, grâce à Ben Toms. Du tartan sur le col, du camouflage, du flower power sur les mollets, tout est parfait. Y compris le chapeau Chasse et Pêche de Yannick.