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La Dernière Maison sur la Gauche

Alors tout d’abord, je tiens à vous prévenir que je traiterai ce film non pas comme un remake mais comme une « oeuvre originale », pour plusieurs raisons. Notamment parce que plus de trente ans séparent l’orignal réalisé par Wes Craven de celui-ci, ce qui donne un résultat complètement différent. La Dernière Maison sur la Gauche reprend certes le scénario de base, mais de manière relativement différente. De plus, niveau esthétique, ça n’a plus rien à voir. Mais alors, rien du tout.

Dans l’original, datant de 1972, on retrouve bien la touche 70’s. C’est crasseux, lent, d’aspect un peu cheap, et c’est ce qui fait son charme, même trente ans plus tard. Le genre auquel appartient le film s’appelle le Rape & Revenge (littéralement Viol & Vengeance). Le contenu nous est donc dévoilé en deux mots qui tabassent. Je sais déjà que le remake en a déçu un paquet, il manque la touche Craven, c’est certain. C’est parce qu’il m’a vraiment beaucoup plu que je souhaite en parler en dehors du contexte « remake », histoire de ne pas gâcher son potentiel en le cassant complètement pour une histoire d’adaptation ratée.

Déjà, ce film est beau. Oui bon ça peut paraître étrange, mais hey, on est en 2009, niveau qualité de l’image on a sacrément bien avancé, et ça se voit. Ce n’est plus du tout un Rape & Revenge à la sauce 70’s (décennie bien fournie en R&R, allant du pur chef d’oeuvre au pire des navets), c’est pour cela qu’il est nécessaire, en allant le voir, de se sortir complètement les images de Craven de la tête, histoire de plonger dans ce film avec plus de facilité. Le résultat est largement satisfaisant.

C’est donc l’histoire de Mari, une jeune fille qui va passer l’été avec ses parents dans la grande baraque familiale au bord du lac (la fameuse dernière maison sur la gauche, vous l’aurez compris). A peine arrivée, elle se tire pour rejoindre une amie qu’elle n’a pas vu depuis un moment, Paige, qui travaille comme caissière dans une petite supérette. Entre alors dans le magasin, un jeune garçon au look plus que négligé (mais avec une sacrée gueule d’ange). Les ayant entendues aborder le sujet de la drogue (haaan), il leur propose de leur vendre de l’herbe, si elles veulent bien le suivre jusqu’au motel où il crèche. Aussitôt dit, aussitôt fait, on les retrouve donc en train de fumer comme des jeunes déliquants sur le lit du garçon (Justin de son doux prénom), à s’amuser comme des petits fous. Oui mais voilà, le père et l’oncle de Justin rentrent un peu plus tôt que prévu, accompagnés de la garce qui sert de belle-mère au pauvre petit. Un bon trio de truands, meurtriers en cavale, qui ne voient pas d’un très bon oeil la présence des deux filles dans leurs pattes. Forcément, ça tourne au vinaigre, et ça finit en accident de voiture dans les bois avec poursuites, bastons, meurtre… et viol. Mari est ensuite laissée pour morte au milieu du lac, et la joyeuse bande de salopards se réfugie dans la première baraque qu’ils trouvent, qui est évidemment la dernière maison sur la gauche, et ce sont les parents de Mari qui leur offrent l’hospitalité. Et voilà un bon scénario qui fout bien la pression !

En fait, le tout fait très tragédie grecque (trashédie peut-être ? ouhouhouh que je suis drôle, d’ailleurs le nom du réalisateur est Iliadis, houhou, encore plus drôle… pardon). Entre Justin qui se retrouve coincé avec un père psychopathe, et qui n’approuve pas du tout sa façon d’agir, sans pour autant avoir le courage de se rebeller, et les parents qui se rendent compte qu’ils hébèrgent les agresseurs de leur fille sans s’en rendre compte tout de suite… Ca se mélange dans tous les sens, c’est un peu le principe de l’arroseur arrosé (qui arrose à nouveau pour se faire arroser de plus belle et ainsi de suite, jusqu’au dénouement final). On se prend tout de suite d’amitié pour Justin (que j’adopterai volontiers pour lui faire du chocolat chaud et des bisous sur la bouche) qui assiste impuissant à toutes les saloperies perpétrées par son père et son oncle. Bon, je vous fais une confidence, j’ai trouvé le père très sexy, même si… Enfin bref !

Niveau violence, ça y va hein. Je vous préviens tout de suite, si vous avez du mal avec les scènes de viol, passez votre chemin ou bien préparez vous à aller faire un tour le temps que ça passe, parce que c’est franchement pas facile à regarder. Je ne suis pas du genre à être très sensible, mais putain, c’était pas évident de garder les yeux fixés sur l’écran. J’étais sacrément crispée et j’ai serré les fesses sur mon siège. Donc voilà, vous êtes prévenues, c’est rude. Sinon en ce qui concerne le gore, la chair et le sang, ça reste raisonnable. Ca ne dégouline pas dans tous les sens, mais c’est tout de même assez réaliste dans l’ensemble, et donc un peu dur pour les plus sensibles. Ceci dit, ils n’ont pas insisté sur les détails, comme le font beaucoup de réalisateur du genre. En gros, ils ne laissent pas la caméra fixée sur une mare de sang pendant cinq minutes juste pour dégouter le public, ce qu’ils montrent est déjà bien suffisant.

Et le final, alors là… j’en reste sans voix. Et je n’en dirai pas plus, sinon c’est pas cool et ça vous gâcherait le plaisir. Mais vraiment, si vous aimez les films bien faits, où l’image est joliment traitée, avec une esthétique quasi-irréprochable et des personnages pour qui on développe soit de la haine soit de la tendresse, allez-y ! Ca vaut franchement le détour, et si j’étais pas fauchée comme les blés, j’irai le revoir sans hésiter.

Et je me répète mais surtout, oubliez que c’est un remake. C’est une adaptation plutôt médiocre en comparaison, mais un très bon film d’horreur si on le prend hors contexte. Il fout la pression, il crispe, il dégoute un peu, forcément, il choque aussi, en gros il offre tout ce qu’on attend venant d’un film d’horreur.

Si vous allez le voir, j’espère vraiment qu’il vous plaira autant qu’à moi, histoire qu’on puisse s’extasier en groupe haha.

Et en bonus, la bande-annonce :
http://www.youtube.com/watch?v=H1w7AYly4-M


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Les Commentaires

9
Avatar de Bitter Sweet
9 mai 2009 à 23h05
Bitter Sweet
Merci , j'avais un doute ..
0
Voir les 9 commentaires

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