Simone Veil est morte ce vendredi 30 juin 2017, mais elle brillera longtemps au firmament des femmes qui ont changé le monde. J’ai eu envie de partager avec vous ce petit morceau d’Histoire qui en dit tant sur son courage, sa détermination, sa force.
Simone Veil face à l’extrême-droite en 1979
En 1979, Simone Veil est en campagne pour les élections européennes. Ça fait 4 ans que la loi qui porte son nom a décriminalisé l’IVG en France.
Après un meeting, la Ministre est prise à parti par des militants de l’extrême-droite,
dont Jean-Marie Le Pen, alors à la tête du Front National. Il faut plus que quelques hommes en colère pour décourager Simone Veil.
Sa réponse à la haine résonne à travers les années.
Face aux militants haineux, Simone Veil déclare, sans le moindre frisson :
« Vous ne me faites pas peur, pas peur du tout. J’ai survécu à pire que vous. Vous n’êtes que des S.S. aux petits pieds. »
Simone Veil, survivante des crimes nazis
Ces mots sont prononcés par une survivante. Simone Veil a été envoyée, comme ses parents, son frère et sa sœur, en camp d’extermination nazi.
D’abord emprisonnée à Auschwitz-Birkenau, puis à Bergen-Belsen, Simone Veil a perdu sa mère, son père et son frère sous la barbarie du IIIème Reich.
Plus de trente ans après la Libération, voir Simone Veil tenir tête, sans sourciller, aux militants d’extrême-droite, les traiter de S.S. et s’en détourner, est un geste d’une incroyable force.
Malgré sa disparition, Simone Veil continue à vivre : dans son combat, celui que nous menons et défendons aujourd’hui, parfois contre le même parti qui ne lui faisait pas peur en 1979.
À lire aussi : Le Front National contre les droits des femmes, S94E27
Merci, Simone, merci pour tout.
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