Paul, de Greg Mottola

En fait, Paul, c’est un extraterrestre. Pas genre « je-viens-conquérir-le-monde-à-grand-renfort-de-toucher-rectal », non plutôt en toute simplicité du type « tiens-salut-voisin-tu-prends-l’apéro ? ». Ça fait 60 ans qu’il crèche sur Terre, dans la zone 51 précisément, et qu’il rencarde un peu tout le monde sur ce qui se passe ailleurs. Quand je dis ailleurs, je pense pas à chez tata Lucette, on est d’accord. Sauf qu’après plus d’un demi-siècle de bons et loyaux services, il n’a plus vraiment de tuyaux utiles à transmettre et la seule chose qui lui reste à livrer, c’est son corps à la science, et autant te dire qu’il n’en a pas vraiment envie. Du coup il se carapate en vitesse, choure une caisse mais, la conduite n’étant pas son fort, il finit très vite sur le bas côté, le moteur en fumée.

« Qui c’est qui veut être sondé ? »

C’est là qu’entre en scène un couple de nerds sympathiques venus d’Angleterre pour réaliser leur rêve le plus fou : faire un pèlerinage en camping-car sur les lieux emblématiques de l’ufologie après avoir assisté au Comic Con. [J’ouvre une parenthèse. Pour celles qui ne le savent pas, le Comic Con c’est une manifestation qui a lieu à San Diego et qui regroupe chaque année un peu plus d’une centaine de milliers de fans de films, de comics, de livres… En fait c’est un peu le paradis du geek, notamment du Pop Culture Geek, et plus précisément du Comic Book Geek et du Film Geek (donc du Star Wars Geek et du Star Trek Geek). Pour plus d’information sur la geekitude je te laisse de référer à cette infographie. Je ferme la parenthèse. ]

Revenons à notre alien. La fuite de Paul n’est pas passée inaperçue et il se fait courser par trois agents secrets du gouvernement américain : un impitoyable sans-cœur et deux bleus un peu lourdingues. Malgré ça, les deux nerds acceptent de covoiturer avec lui et c’est parti mon kiki !

Là, tu te retrouves dans un road trip déjanté avec un alien complètement barré qui a la voix de Philippe Manœuvre. Et ce qui est génial avec la voix de Philipe Manœuvre c’est que tu te poiles même en VF. En plus, avec les situations cocasses, les personnages saugrenus, les répliques (bientôt) cultes, les gags super-prévisibles-mais-qui-font-rire-quand-même et les références loufoques au monde de la science-fiction, tu auras vite fait d’oublier que le rire de ton voisin ressemble à un porcelet qu’on égorge, et tu te laisseras toi aussi aller dans cette vague d’hilarité.

Dans les salles depuis le 2 mars 2011.