Vous avez l’impression qu’un engouement général grandit autour du recours à la seconde main en ligne ? Ce n’est que le début d’après une nouvelle étude de la plateforme de revente Thredup, relayée par Vogue Business. D’après elle, le marché mondial de l’occasion en ligne devrait atteindre 350 milliards de dollars d’ici 2027, et ce, en grande partie grâce à la génération Z (née entre 1997 et 2010).
Les générations Z et Y, responsables de l’explosion du marché de la seconde main en ligne
Publié le 12 avril 2023, le dernier rapport de Thredup, qui s’appuie sur d’autres données et recherches de la société d’analyses de data Globaldata, chiffre que les consommateurs de la génération Z et ceux de la génération Y (1984-1996) représenteraient les 2/3 des dépenses dans la seconde main.
L’étude a également sondé plus de 3 000 adultes aux États-Unis pour mieux comprendre leurs comportements d’achat. Il en résulte que le recours à la seconde main fait pleinement partie des réflexes de la génération Z puisque 58 % d’entre eux ont déjà effectué au moins un achat en ligne d’occasion au cours des douze mois précédents, ce qui est plus que toutes les autres générations.
La seconde main en ligne croit deux fois plus vite que celle physique
C’est pourquoi Thredup estime que cette génération est à la tête de la croissance du marché en ligne. Ce dernier grandit deux fois plus vite que celui physique (évidemment, puisque les fripes sont déjà bien installées et tendent plutôt à fermer qu’à se démultiplier) et devrait atteindre 38 milliards de dollars d’ici 2027.
L’affirmation de ces habitudes d’achat pousse les marques à agir rapidement afin de capter ce jeune public friand d’occasion en ligne, explique Anthony Marino, président de Thredup, à Vogue Business :
« Avec plus de la moitié des membres de la génération Z affirmant qu’ils sont plus susceptibles d’acheter avec une marque qui propose des produits d’occasion aux côtés de produits neufs, la revente devient un enjeu majeur pour les détaillants. »
La fast-fashionisation de la seconde main est-elle inévitable ?
Un tiers des détaillants déclarent vouloir réduire leur production si la revente fonctionne bien pour eux. Et parmi les commerçants qui font déjà de la revente, 82 % s’attendent à un retour sur investissement positif.
En revanche, l’étude note également que si le marché ne fait que croître, c’est une nouvelle à double tranchant d’un point de vue écologique. En effet, un achat de seconde main pollue moins que le même en première main, certes, mais si l’on continue de produire et consommer toujours plus, toujours plus vite, cela ne résout en rien l’écocide accéléré que nous traversons. Fast-fashionsisation de la seconde main quand tu nous tiens…
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