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Grossesse

Je suis une personne trans non-binaire et j’ai décidé de porter mon enfant

À quoi ressemble la grossesse quand on est une personne non-binaire ? Ce témoignage rare et précieux raconte les coulisses d’un parcours PMA et l’attente d’un enfant dans un couple de personnes trans.

Article initialement publié le 17 octobre 2020.

Je suis une personne trans non-binaire, en couple avec une femme trans et je vais accoucher de notre fils. Voici comment je gère ma PMA, ma grossesse, le regard des autres et mon futur rôle de papa.

Transidentité : la transidentité est le fait d’avoir une identité de genre différente de celle qui a été assignée à la naissance. Quand on correspond au genre qu’on nous a attribué, on est cisgenre ; quand on n’y correspond pas, on est transgenre.

Femme transgenre/homme transgenre : une femme transgenre est une personne assignée homme à la naissance, dont l’identité de genre est féminine (on utilisait aussi l’acronyme MtF, Male to Female). Un homme transgenre est une personne assignée femme à la naissance, dont l’identité de genre est masculine (on utilisait aussi l’acronyme FtM, Female to Male). À noter que la transidentité n’est pas définie par le fait d’avoir suivi une transition médicalisée (opérations, etc.) : c’est l’identité de genre exprimée qui compte.

Non-binarité : les personnes non-binaires, genderqueer ou encore genderfluid sont celles dont l’identité de genre ne s’inscrit pas dans la norme binaire. C’est-à-dire que ces personnes ne se sentent ni homme, ni femme, mais entre les deux, un mélange des deux, ou aucun des deux.

Dysphorie : Le terme dysphorie, dans son sens premier, peut désigner un trouble psychique, caractérisé par une humeur oscillant entre tristesse et excitation. Il s’agit d’une perturbation de l’humeur, qui est accompagnée d’anxiété, de malaises, et même de réactions coléreuses.

La dysphorie de genre, terme médical spécifique employé dans le manuel de l’association américaine de psychiatrie (DSM-V), décrit la détresse ressentie par une personne transgenre, c’est-à-dire ayant les attributs physiques assignés au genre féminin, mais se sentant homme, ou l’inverse. C’est le sentiment d’inadéquation entre le sexe assigné et l’identité de genre qui crée une perturbation. (source)

Mégenrer : utiliser le mauvais pronom pour désigner le genre de quelqu’un (appeler une femme trans « lui » par exemple).

Neuroatypie : la neuroatypie désigne un fonctionnement neurologique ou psychologique qui s’écarte de la norme. Ce terme a été inventé par et pour la communauté autistique, pour les différencier des personnes neurotypiques (donc sans diagnostic d’un trouble de l’autisme). Aujourd’hui, le terme neuroatypie englobe aussi les personnes présentant un trouble « dys » (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, etc.), un déficit de l’attention et/ou une hyperactivité, un Haut Potentiel et d’autres différences neurologiques. Il s’agit d’un terme-parapluie recouvrant plusieurs réalités liées à la santé mentale.

C’est difficile de dater quand j’ai vraiment réalisé que je voulais fonder une famille.

Je me souviens bien, par contre, de cette conversation dans un parc avec celle qui deviendrait plus tard ma femme. Alors que nous sortions ensemble depuis exactement cinq minutes, elle m’a demandé :

« Tu voudrais des enfants, toi ? »

Et moi, sans hésiter, je lui ai répondu que oui, que j’en voudrais même deux. Elle, elle s’est dit que un, c’était déjà pas mal. À ce moment-là, j’avais 21 ans et elle 23.

Notre projet d’enfant et mes prises de conscience sur ma transidentité

Le temps passe et on oscille un peu sur le nombre d’enfants, mais pas sur le fait qu’on en veut. Finalement, deux ans plus tard, on se dit que ça pourrait être bien de s’y mettre – on se sent suffisamment bien dans nos vies et dans notre couple pour ça.

Le premier écueil arrive : ma compagne est une femme trans et vient de commencer sa transition, il n’est donc plus question de faire ça à la manière « old school », il faut passer par la PMA qui ne nous est bien sûr pas ouverte en France.

Pour notre PMA, nous décidons donc de passer par la Belgique, mais on y refuse de nous aider à avoir un enfant, à deux reprises, après un entretien avec une psychologue.

Jusque-là, je me suis toujours considéré·e comme une femme cisgenre, bien que je sois désormais assez au point sur le concept de la transidentité grâce à ma compagne. Elle est la seule personne trans que je connais.

Tout ça change en 2015 : je rencontre d’autres personnes trans et certaines ont des ressentis qui font énormément écho aux miens, que je pensais être normaux ou dus à ma neuroatypie.

Petit à petit, je questionne mon appartenance au genre féminin. Je découvre que ce sentiment d’être toujours à l’étroit dans mon corps, dans l’image (genrée) que les autres ont de moi, ce n’est pas normal pour une personne cisgenre.

Je mets des mots là-dessus : je ne suis pas une femme, pas un homme, je suis non-binaire.

Je chemine à mon rythme sur ma découverte de moi-même, qui je suis derrière cette façade que tout le monde voyait depuis des années et qui ne me correspondait pas, et finalement, je réalise que je veux transitionner — pas de « femme vers homme » comme on peut l’entendre, mais de « moi » à « plus moi ».

Je veux prendre de la testostérone et me faire retirer la poitrine.

Évidemment, cette transition ne peut pas se faire en même temps qu’une grossesse (ça, je l’apprends facilement après quelques recherches), mais commencer une transition hormonale puis l’arrêter peut aussi compliquer la mise en place d’une grossesse (là, il y a moins d’informations).

J’ai peur de ne pas pouvoir procréer si je commence mon parcours de transition… Donc je fais le choix de le remettre à plus tard, et d’attendre d’avoir eu mon (ou mes) enfant(s).

Dans le cadre d’une transition médicalisée avec prise de testostérone, il est obligatoire d’interrompre le processus pour commencer une procédure de PMA ou une grossesse classique.

Marie Msika-Razon, médecin généraliste dont 80% de l’activité est gynécologique (suivi de PMA, suivi de grossesse, pose de contraception…), est militante et responsable du centre de Planning des Bluets à Paris. Elle explique à Daronne :

« On ne peut effectivement pas donner de testostérone, ni en période préconceptionnelle, ni pendant la période de grossesse. Il faut mettre en pause la transition.

Il y a des patient·es qui suivent leur transition, font marche arrière le temps de leur grossesse (s’il n’y a pas eu de chirurgie) et reviennent à leur transition une fois que la grossesse est terminée.

La transition hormonale est réversible, mais ça prend plus ou moins de temps selon la procédure.

Si on est dans une procédure de PMA, l’effet de la transition est assez rapidement réversible parce que l’effet de la testostérone s’estompe en quelques semaines avec la stimulation hormonale de la PMA. Si on est dans la démarche d’une grossesse spontanée, il faut le temps que l’ovulation se redéclenche spontanément.

D’ailleurs, lors d’une prise de testostérone, on prévient bien les patient·es qu’il n’est pas du tout garanti qu’ils et elles soient contraceptées. À priori la testostérone bloque l’ovulation, mais ce n’est pas du 100%. »

Notre projet de PMA enfin lancé

En 2017, finalement, les étoiles s’alignent : il semble que notre projet PMA va prendre son envol.

Nous partons cette fois vers l’Espagne, qui a l’avantage de ne pas imposer d’entretien avec un ou une psychologue (nous en avons marre de devoir justifier notre choix de faire un enfant), et l’inconvénient d’être beaucoup plus cher.

Notre insémination se solde par un échec. Heureusement, nous avons assez d’argent pour tenter la FIV (ce que nous conseille la clinique)… mais elle échoue aussi.

Pendant la procréation médicalement assistée (PMA), on commence généralement par l’étape de l’insémination artificielle. On injecte des hormones à heures fixes à la personne en capacité de porter l’enfant, pour stimuler l’ovulation. Des spermatozoïdes sont prélevés, et ils sont ensuite déposés dans l’utérus.

Lors d’une fécondation in-vitro (FIV), on injecte des hormones à heures fixes à la personne en capacité de porter l’enfant pour stimuler l’ovulation. Les ovules et les spermatozoïdes sont ensuite prélevés et la fécondation a lieu en dehors du corps, dans une éprouvette.

Là, nous manquons d’argent et surtout, nous partons pour un an aux États-Unis où il ne sera plus possible de refaire des essais. C’est la douche froide… Cela veut dire repousser d’un an nos projets d’enfant, mais aussi d’au moins deux ans mes projets de transition.

Pendant ce séjour outre-Atlantique, je prends des hormones pendant près d’un an, je vois mon corps changer petit à petit, je me sens de mieux en mieux dans ma peau. Je sais que tout ça ne durera qu’un temps et que j’arrêterai la testostérone pour tomber enceinte, mais ça ne me fait pas peur.

Au mois de mai 2019, j’arrête les hormones – pour en reprendre très vite d’autres, puisque nous avons de nouveau assez d’argent pour nous relancer dans la PMA.

En juillet 2021, nous célébrions l’adoption de la loi bioéthique ouvrant la PMA à toutes les femmes. Aaron, co-président de l’association OUTrans, explique à Daronne les limites de cette loi :

« On n’a pas été oublié·es du projet de loi PMA pour toutes, on a été exclu·es de façon volontaire.

[…] Plusieurs associations trans ont été reçues de façon collective et individuelle lors des étapes de rédaction du projet, on a passé de longues heures à expliquer, répondre aux questions, essayer de faire de la pédagogie, etc.

Il y a d’ailleurs un certain nombre de députés qui ont essayé de faire l’effort de proposer des amendements pour que les personnes trans soient soit très distinctement inclues, soit que le texte soit inclusif par défaut.

Une des propositions qui a été faite, c’était notamment de ne pas utiliser le terme « femme », mais le terme « personne pouvant porter un enfant ». […] Ça a été repoussé de manière très ferme et à plusieurs reprises.

[…] Un des problèmes que rajoute cette loi c’est que ça continue à faire de la discrimination au revenu. Les personnes trans qui ont un peu de sous vont aller en Espagne et les personnes qui sont dans des budgets modestes vont se retrouver complètement coincées.

C’est vraiment dommage que la France continue encore et toujours à précariser les plus modestes. »

Pour Marie Msika-Razon, il sera tout de même sûrement possible de prendre en charge les hommes trans avec des ovaires et un utérus dans un projet de PMA :

« Je pense que l’évolution de la loi comme elle est prévue permettra aux praticiens qui le souhaitent de pouvoir quand même prendre en charge ces patients-là.

Ce n’est pas verbalisé comme tel, ils n’ont pas été fléchés comme une population à part entière et un groupe qui nécessitait une prise en charge spécifique, néanmoins je pense qu’on pourra complètement les inclure.

On trouve toujours des équipes de personnes qui sont prêtes à faire un truc qui est à la limite de la légalité. »

Aaron de OUTrans tient à rappeler que le fait de laisser les médecins décider ce qu’ils veulent faire ou pas est une grosse source de discrimination, notamment géographique, car il y a encore beaucoup d’endroits en France ou les CECOS (Centre d’Etudes et de Conservation des Œufs et du Sperme Humain, ndlr) refusent les demandes des hommes trans et de leurs compagnes cis qui sont des demandes « simples » et tout à fait dans le cadre de la juridiction existante.

En février 2020, nous avons enfin la bonne nouvelle que nous attendions depuis des années : nous allons avoir un bébé.

Vivre ma grossesse et ma transidentité

Je ne savais pas du tout comment j’allais vivre ma grossesse et ma transidentité en même temps.

Finalement, j’ai une grossesse « de rêve » (très peu de nausées et de désagréments en tous genres), et je me passionne pour ce ventre qui grossit à vue d’œil. J’adore ressentir les coups du bébé.

J’ai la chance de ne pas éprouver de dysphorie ou de rejet pour mon utérus, donc le fait qu’il soit habité me remplit de joie. Je suis non-binaire et je vis une grossesse non-binaire : dans notre couple, c’est le papa qui est enceinte et la maman qui fait des bisous à mon ventre (moi, je voudrais bien, mais je ne suis pas assez souple) !

J’ai également la chance (immense, j’en ai conscience) que ma famille comme ma belle-famille aient totalement accepté autant ma transidentité que ma grossesse.

Ça a exigé une sacrée mise au point après mon coming out, car après tout, on demande aux gens de remettre en question toute leur conception du genre ; même si ma femme avait débroussaillé le terrain un peu avant, ça ne se fait pas en un jour, ni sans quelques maladresses désagréables, puis quelques explications lorsque j’ai annoncé mon désir d’enfant (non, ça ne nie pas ma transidentité, non, je ne suis toujours pas une femme). Mais finalement, tout s’est relativement bien déroulé.

J’ai pris la décision de ne pas être out du tout auprès des personnels de santé que je côtoie pour ma grossesse. J’ai eu de mauvaises expériences avec des docteurs par le passé, du coup je ne voulais pas risquer d’antagoniser ceux-là.

Du coup, je suis mégenré·e tout le temps et parfois c’est dur, mais c’est comme ça.

Il est très difficile pour une personne trans d’avoir accès à un suivi médical qualitatif, respectueux et non-jugeant. Dans le cadre du suivi d’une grossesse, cet enjeu est d’autant plus présent.

Pour Marie Msika-Razon, qui reçoit beaucoup de patient·es trans, les lignes bougent, mais très lentement :

« Le dialogue sur la prise en charge des personnes trans est réservé à des cercles vraiment extrêmement restreints. Je vois bien en quoi ça peut être un parcours difficile pour trouver un lieu pour être suivi.

Ça pose beaucoup de questions sur la prise en charge, sur l’éthique et il y a quand même une partie du corps des gynécologues qui reste très conservatrice, d’après le témoignage que je reçois de mes patients et patientes. […]

Rien n’est fait dans notre système de santé pour être non-binaire, le numéro de sécu est forcément binaire, nos logiciels santé sont binaires. […] Quand j’envoie un frottis avec un numéro de Sécu qui commence par un 1 et un nom masculin, au niveau de la caisse d’assurance maladie c’est déjà bloquant.

Pourtant on s’habitue, le laboratoire avec lequel je travaille ne me demande plus si je me suis trompée dans le prénom et le numéro de Sécu de mon patient…

[…] Les lignes bougent, notamment grâce à des associations comme OUTrans. Il y a pas mal de formations médicales qui existent, […] il est question que les médecins généralistes puissent prescrire les traitements hormonaux… Il y a des choses qui bougent, tout doucement, mais ça bouge un peu quand même. »

Ma grossesse heureuse mais difficile à vivre

Par contre, il y a d’autres choses qui sont difficiles à vivre.

Ma poitrine, par exemple, a beaucoup pris en volume et c’est parfois très compliqué à gérer – autant à cause du profond mal-être physique que cela me procure, que parce qu’il m’est désormais impossible de « passer » pour autre chose qu’une femme.

Adieu les « bonjour monsieur » que je commençais enfin à avoir, maintenant je suis irrémédiablement une femme pour quiconque me croise – et on ne manque pas de me le faire savoir.

La plupart du temps, je vis cette grossesse tant attendue comme la bénédiction qu’elle est, mais parfois, c’est très difficile de me dire que je ne transitionnerai pas avant mes 30 ans, voire davantage si nous voulons plus d’enfants.

Et surtout, c’est la solitude qui est difficile à vivre. Je sais que ce n’est pas vrai, mais j’ai l’impression d’être le·a seul·e qui porte un bébé en étant dysphorique, mais en aimant quand même sa grossesse.

J’envie ces hommes trans enceintes qui « passent » pour hommes même pendant leur grossesse, alors que moi j’ai juste l’air d’une femme cisgenre un peu butch [terme désignant généralement les femmes lesbiennes au look viril, masculin, NDLR].

Je me désole du manque de modèles de parents non-binaires : comment devenir un papa non-binaire quand on a l’impression d’inventer toute cette catégorie à soi seul·e ?

C’est pour ça, aussi, que je voulais témoigner ici, pour que si d’autres se trouvent dans ma situation, iels puissent se dire qu’iels ne sont pas les seul·es.

La parentalité non-binaire, un statut et des modèles à créer

Avec la grossesse qui avance (et qui arrive à son terme dans deux mois, déjà !), les questions se multiplient : comment gérer le coming out constant que je devrai faire en me présentant comme « le papa » à la crèche, puis à l’école, alors que mon apparence et mes papiers disent le contraire ?

Aurai-je le courage de me battre pour mon identité ainsi chaque jour, ou la force de supporter le mégenrage constant ? Qu’est-ce que tout cela donnera comme exemple à mon fils ?

Ma transition aidera beaucoup, évidemment, mais je n’envisage pas de nouveaux allers-retours entre testostérone et PMA, donc ce sera forcément après (on espère, juste après) la naissance du dernier enfant.

Finalement, quelque chose qui me rassure beaucoup lorsque je pense à mon corps qui change sous les effets des hormones de grossesse, c’est les paroles du professeur Jack Halberstam, dans son livre Trans*.

courteney cox david arquette
Trans: A Quick and Quirky Account of Gender Variability (en anglais)

Un de ses arguments pour repenser la transition des personnes trans est que tout corps est constamment en transition, de façon interne (comme pendant la puberté, une grossesse, la ménopause), ou de façon externe, même en dehors des hormones, par tous les médicaments que nous lui faisons consommer.

Ce n’est pas exactement ce que Jack Halberstam avait en tête, je pense, en écrivant ce livre, mais cela m’aide beaucoup de voir ma transition comme le devenir de mon corps, ces allers-retours entre testostérone et œstrogène/progestérone comme une trajectoire non-rectiligne qui construit peu à peu ce corps qui est le mien, avec à chaque fois ses désagréments et ses émerveillements.

Pour Aaron, co-président de l’association OUTrans, avec les nouvelles générations, les questions qui englobent les parentalités trans sont de plus en plus présentes. Il explique à Daronne :

« Quand j’ai démarré les hormones il y a 10 ans, l’idée de parentalité trans n’était pas une réalité. C’était presque sous-entendu qu’en faisant une transition on acceptait de ne pas avoir d’enfant.

Maintenant, d’une part il y a une avancée médicale […], et d’autre part il y a des exigences chez les très jeunes qui ne voient pas pourquoi ils renonceraient à la parentalité, à potentiellement porter leurs enfants, etc.

Il y a une demande chez les jeunes qui n’existait pas il y a dix ans […], et donc on a aussi toutes les questions autour de la grossesse et de la préservation de fertilité qui sont très présentes chez les jeunes qui sont en début de transition médicalisée.

[…] Ce n’est pas non plus le sujet le plus présent parce que, malgré tout, ça ne concerne pas une énorme majorité d’hommes trans, […] mais c’est vrai que c’est un sujet qui devient de plus en plus présent. »

À lire aussi : Kelsi Phụng, artiste non-binaire : « Zone Interdite présente la non-binarité comme un phénomène de mode »

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Les Commentaires

1
Avatar de PeaceLove3
1 septembre 2021 à 11h09
PeaceLove3
Merci beaucoup pour ce témoignage! Je vais moi-aussi tenter une grossesse en tant que personne non-binaire passée par la testo. Et pareil j'ai dû accepter que je vivrais surement plein de dysphorie pendant la grossesse.
Deux-trois précisions par rapport à l'article :
- Les effets de la testostérone sur la grossesse sont peu connus. Il existe des hommes trans qui en ont pris pendant des années et qui tombent enceints après avoir arrêté quelques semaines. D'autres pour qui ça ne marche pas. Il y a peu d'études sur le sujet mais à priori prendre de la testostérone pendant un an puis stopper ne devrait pas avoir un impact trop fort sur la fertilité. Cela amène quand même quelques changements définitifs comme celui de la voix
- Avant de prendre de la testostérone il est donc conseillé de congeler ses ovocytes. C'est gratuit en France mais les ovocytes ne sont pas utilisables par méthode ROPA (et donc transférables à une partenaire cis). Le parcours est payant en Belgique et en Espagne, il n'y a pas de transfert entre les pays.
- Les hommes trans ont accès à une PMA... s'ils ne changent pas d'état civil. S'ils passent à un état civil masculin ils peuvent y accéder mais de la même façon qu'un homme cis pour leur compagne.
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