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Comment choisir une crème solaire bonne pour la planète et la santé

La crème solaire est un indispensable pour protéger sa peau des effets néfastes du soleil. Voici quelques infos et conseils pour choisir son produit anti-UV en toute connaissance de cause.

Si le marché des crèmes solaires se porte bien,  le choix du produit anti-UV qui accompagnera les vacanciers tout l’été n’est pas toujours très éclairé.

En effet, la texture et le packaging des soins sont souvent préférés à l’indice de protection (le célèbre SPF) et à la liste d’ingrédients qu’ils contiennent. Voici donc quelques conseils et infos pour t’aider à prendre les bonnes décisions pour la protection de ta peau, sans négliger ta santé ou l’environnement.

La crème solaire, ça sert à quoi ?

La crème solaire est un produit cosmétique qui sert à protéger la peau des rayons du soleil, et plus particulièrement des ultraviolets (UV) et des infrarouges, très néfastes pour l’épiderme et sa santé. Contrairement aux idées reçues, elle n’empêche pas de bronzer.

On distingue deux types d’UV : les UVA, qui sont responsables du vieillissement cutané, et les UVB, qui provoquent l’apparition des fameux coups de soleil. S’ils n’ont pas le même pouvoir de pénétration de la peau, tous deux augmentent le risque de cancers cutanés comme les carcinomes et les mélanomes. Quant aux infrarouges, ils émettent des radicaux libres qui chauffent et endommagent la peau, ce qui peut entraîner l’apparition de brûlures.

À quoi correspond l’indice de protection solaire ?

Sur la base de la recommandation européenne, les produits solaires doivent afficher clairement leur catégorie de protection sur leur packaging. Chaque catégorie est définie par un indice de protection solaire et une protection minimale contre les UVA.

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Tableau récaputilatif des différentes catégories de protection solaire, ANSM

L’indice de protection solaire, aussi appelé SPF pour Sun Protection Factor, indique la quantité de soleil qu’il faudrait recevoir pour attraper un coup de soleil après avoir appliqué la crème. Par exemple, un soin solaire de coefficient 30 indique que l’application du produit multiplie par 30 la dose d’UVB nécessaire pour provoquer un coup de soleil. En Europe, cet indice est minimum de 6 et maximum de 50. La mention « écran total » n’est plus autorisée car elle induisait en erreur le consommateur : aucun produit cosmétique ne protège à 100% du soleil.

Si le SPF est un bon indicateur du niveau de protection du soin, il faut quand même savoir que les tests qui permettent de le déterminer ne sont pas réalisés dans des conditions réelles d’utilisation.

En effet, selon le site de la Société Française de Dermatologie, « les tests sont effectués en laboratoire sur la base de l’application d’une couche épaisse de 2 mg de crème par cm2 de peau (pour obtenir cette dose, il faut étaler un volume de crème équivalent à celui d’une balle de ping-pong pour protéger un adulte).

Comment bien utiliser sa crème solaire

En règle générale, la quantité de crème appliquée sur la peau est d’environ 1 à 0,7 mg/cm2 et donc, dans la pratique, l’indice réel est divisé par 2 ou par 3 et une crème d’indice SPF 30 devient donc équivalente à une crème d’indice 10 utilisée à la dose de 2 mg/cm2 ». D’où l’importance de ne pas radiner sur la crème solaire pour profiter au maximum de la protection qu’elle promet.

Pour rappel, le produit doit être appliqué avant l’exposition (30mn avant pour une crème composée de filtres chimiques, et juste avant pour une crème solaire minérale), en bonne quantité et de manière uniforme sur toutes les surfaces du corps découvertes. Il est aussi conseillé de renouveler les applications régulièrement (toutes les 2 heures) et particulièrement en cas d’exposition prolongée, de baignade ou de transpiration abondante.

Pour aller plus loin : les recommandations de bon usage des produits de protection solaire de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)

Comment choisir son indice de protection solaire?

Plus que le conditionnement et la texture du produit, qui sont vraiment des questions de préférence personnelle et de type de peau, il est important de choisir une crème solaire dont le SPF est adapté à la fois à son phototype (voir ci-dessous) et à l’endroit où on compte l’utiliser. Eh oui, selon qu’on prenne un verre en terrasse ou qu’on barbote dans l’océan Indien, on ne choisira pas le même indice de protection solaire, l’ensoleillement n’étant pas le même.

Plus la peau est claire, plus il est nécessaire de la protéger du soleil. Les phototypes 1 à 2, qui correspondent aux carnations très claires à claires qui brûlent facilement, ne doivent pas s’exposer sans avoir appliqué un SPF50, et ce, quel que soit le niveau d’ensoleillement.

Les phototypes 3 à 4, qui rassemblent les peaux claire à médium qui bronzent bien et même très bien, peuvent alterner entre un SPF50 et un SPF30 selon le lieu, le type et la durée de l’exposition.

Enfin, les phototypes 5 à 6, qui englobent les peaux métissées, foncées et noires, peuvent opter pour un indice de protection solaire plus faible (30, 25, 20 et jusqu’à 10 minimum dans le cas d’un faible ensoleillement), mais évidemment, plus cet indice sera élevé, plus la peau sera protégée.

L’idée que les peaux métisses, noires et foncées sont plus résistantes aux rayons du soleil est vraie : leur mélanine agit comme un premier bouclier contre les UV. Cependant, ces pigments biologiques ne permettent pas de filtrer tous les ultraviolets et ne sont donc pas un rempart imparable à l’apparition de mélanomes ou d’autres cancers cutanés.

Afin d’éviter tout problème de santé, les phototypes 5 et 6 doivent donc être protégés de la même façon que les peaux dont la production de mélanine est moins importante.

Filtres chimiques et filtres minéraux : quelle différence ?

Pour protéger la peau, les crèmes solaires contiennent des filtres UV qui, selon leur type, ont la capacité d’absorber ou de réfléchir les radiations ultraviolettes.

Les filtres chimiques sont utilisés depuis de nombreuses années dans les formules des écrans solaires pour leur capacité à « manger » les UV. Il agissent un peu de la même façon que la mélanine, le filtre anti-UV naturel de la peau. Il existe un grand nombre de filtres chimiques et chacun d’eux protège la peau pour une gamme donnée de longueurs d’onde. C’est la raison pour laquelle les crèmes contiennent la plupart du temps plusieurs filtres chimiques, afin de couvrir large. Aujourd’hui, 25 filtres sont autorisés par l’Union Européenne dont l’octocrylène, l’oxybenzone et l’homosalate.

Les filtres minéraux, quant à eux, sont des poudres qui reflètent et diffusent les radiations UV, mais aussi une partie de la lumière visible, en agissant comme un miroir. Les plus connus sont le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc (ce dernier est pour le moment interdit en Europe dans les produits en aérosol et en poudre).

Les filtres chimiques, les mauvais élèves

Qu’ils soient chimiques ou minéraux, les filtres ultraviolets sont souvent critiqués pour leur impact sur la santé et sur l’environnement. Les filtres chimiques sont les plus montrés du doigt : leur tendance lipophile les rend particulièrement absorbables par l’épiderme et certains peuvent provoquer des allergies, des irritations ou des réactions au soleil.

Par ailleurs, l’octocrylène et l’oxybenzone sont (entre autres) suspectés d’être des perturbateurs endocriniens : ils auraient au sein de l’organisme un effet similaire à celui des œstrogènes et pourraient provoquer une modification de l’équilibre hormonal. C’est du moins ce que tente de démontrer une étude (effectuée sur des rats) de l’Institut de Pharmacologie et de Toxicologie de Zurich.

Du point de vue environnemental, les films chimiques ne sont pas non plus très recommandés, ils sont même accusés d’entraîner une importante pollution de l’eau et, en conséquence, d’avoir un effet néfaste sur la faune et la flore marine. Les récifs coralliens y seraient particulièrement sensibles, comme l’a prouvé une étude du département des sciences marines de l’Université polytechnique de Marches, en Italie.

Après avoir réalisé des expérimentations dans un certain nombre de régions tropicales (Océan Atlantique, Océan Indien, Océan Pacifique, Mer Rouge…), les chercheurs ont remarqué que les filtres chimiques de la crème solaire causaient le blanchiment rapide et intégral des coraux, et ce même à petite dose.

En effet, les molécules qui les composent favoriseraient la propagation d’un virus qui décimerait les algues (les « zooxanthelles », pour les intimes) qui fournissent de l’oxygène ainsi que de nombreux nutriments essentiels aux polypes. Affaibli, le corail n’aurait alors pas beaucoup de chance de s’en sortir, avec de nombreuses conséquences sur l’écosystème marin.

Pour aller plus loin : un article de National Geographic sur l’impact des crèmes solaires sur les océans.

Les filtres minéraux, mieux mais pas parfaits

Si les crèmes solaires « minérales » existent depuis de nombreuses années, elles ont longtemps été boudées par les consommateurs à cause de leur texture plâtreuse et du voile blanchâtre qu’elles laissaient alors sur la peau. Cette particularité est due au fait que les molécules des filtres minéraux sont assez grosses, ce qui ne permet pas la fabrication d’un produit fin et facile à étaler.

Afin de remédier à ce problème, de nombreuses marques utilisent désormais ces filtres sous forme « nano ». C’est super pour appliquer la crème facilement, mais les effets de ces nanoparticules sur la santé et l’environnement restent à évaluer.

Selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) , « la pénétration cutanée du dioxyde de titane et de l’oxyde de zinc sous forme nanoparticulaire semble limitée aux couches supérieures de la peau saine ». En revanche, « sur peau lésée, il n’est pas possible de conclure sur l’absence de pénétration cutanée bien qu’aucune étude ne montre le contraire non plus ». Dans le doute, l’ANSM déconseille l’application de cosmétiques contenant ces ingrédients sur une peau abîmée.

D’autres études montrent aussi une toxicité pulmonaire chez le rat. Dans l’attente de données permettant de finaliser l’évaluation du risque par voie aérienne, l’ANSM recommande donc d’éviter l’utilisation de produits solaires contenant des nanoparticules sous forme d’aérosol sur le visage.

Malgré tout, aujourd’hui, la plupart des dermatologues estiment que le risque causé par les UV est supérieur au risque qui pourrait être causé par la petite taille des particules.

Niveau impact environnemental, il est pour le moment impossible de certifier que l’utilisation des filtres minéraux sous forme nano est sans risque pour le milieu marin. Une étude publiée en 2014 par l’Université des îles Baléares démontre même le contraire : les nanoparticules de dioxyde de titane auraient des conséquences néfastes sur cet écosystème, et plus précisément sur le plancton végétal. Par acquit de conscience, il vaudrait donc mieux privilégier les crèmes solaires minérales à base d’oxyde de zinc (dont l’appellation INCI est « Zinc oxide »), même si on n’en sait pas beaucoup plus.

La crème solaire écologique parfaite n’existe pas encore, alors que faire ?

La crème solaire parfaite, qui protégerait la peau sans polluer les fonds marins ni déranger l’organisme humain, ne semble pas encore avoir été inventée. Même si certaines marques pleines de bonnes intentions font en sorte de limiter l’utilisation des filtres chimiques et des nanoparticules, le produit solaire 100% biodégradable et parfaitement sûr pour la santé n’est pas encore en rayon. Alors, que faire ?

Pour limiter son impact environnemental tout en se prémunissant des ultraviolets, il faut rester au maximum l’ombre. Oui, ça paraît bête comme ça mais c’est encore ce qu’il y a de plus efficace pour n’abîmer ni sa peau ni l’environnement. Si vraiment, on n’a pas le choix (ou que l’envie de profiter du soleil est trop forte), on peut opter pour un combo chapeau et vêtements anti-UV, et appliquer de la crème solaire uniquement sur les parties visibles de son corps.

  1. Choisir un produit solaire avec un filtre minéral comme le dioxyde de zinc (dont l’appellation INCI est « Zinc oxide ») et sans nanoparticules.
  2. Sélectionner un SPF en fonction de son phototype : plus la peau est claire, plus l’indice doit être élevé.
  3. Les peaux métisses, foncées et noires doivent aussi se protéger des UV.
  4. Appliquer une couche épaisse et uniforme de produit sur toutes les zones exposées du corps et en remettre toutes les deux heures.

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Et toi,  as-tu le réflexe de protéger ta peau du soleil ? Quels sont tes produits et astuces préférés ?


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