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Travailler en équipe

"Travailler en équipe". Voilà bien un élément essentiel de la vie en entreprise, mais aussi un exercice parfois difficile, en particulier quand rien, dans notre cursus ou nos activités, ne nous y a vraiment préparé. Bien sûr, avec l’expérience et pas mal de jugeotte, on finit par réussir à maîtriser cet art, quasiment inné pour certains et… Beaucoup plus délicat pour d’autres. Mais autant gagner du temps et commencer dès maintenant…

Ca paraît évident, hein ? Pas tant que ça, à voir la façon dont chacun de nous se comporte avec les autres. Or, l’un des principes à avoir en tête pour bien collaborer avec quelqu’un, c’est justement que tous les individus ne fonctionnent pas de la même façon. N’ont pas les mêmes préférences dans leur façon de travailler, d’aborder un problème, de communiquer.

Je t’épargne les classifications et les grands schémas, mais disons que dans le fonctionnement des individus, on peut identifier différentes grandes oppositions. Certains par exemple, sont énormément à l’écoute d’eux-mêmes, de leurs émotions et de celles des autres, plutôt tournés vers l’introversion. Alors que d’autre, au contraire, préfèrent agir et sont plus tournés vers l’extraversion. Certains ont tendance à voir les choses dans leur globalité (synthèse), alors que d’autres ont besoin de tout analyser à fond (analyse). Certaines personnes se fient beaucoup à des intuitions pour avancer, sans pouvoir forcément les justifier par des arguments rationnels, alors que d’autres, à l’inverse, préfèrent prendre leurs décisions sur la base de faits, de raisonnements logiques etc.

Chacun de nous est donc plus ou moins extraverti, plus ou moins synthétique etc. etc. Et chacun de nous peut donc avoir à faire à son opposé total. Des gens qui ont une façon de fonctionner radicalement différente de la nôtre. C’est généralement avec eux qu’il est le plus difficile de communiquer et de collaborer. Souvent, quand on rencontre son "type opposé", il y a même des chances pour que ça se passe un peu mal, ou du moins des chances pour que cet opposé nous énerve, nous exaspère… Tout en nous fascinant. Pourquoi ? Tout simplement  parce qu’on ne comprend pas leur mode de fonctionnement et qu’il nous est totalement étranger.

Exemple : si tu es quelqu’un pour qui ce qui compte, c’est que le projet aboutisse mais que les moyens employés et les réactions des autres t’importent peu, tu auras peut-être du mal à travailler avec quelqu’un qui recherche surtout l’harmonie dans le groupe et est très (trop ?) à l’écoute de ses sentiments et de ceux des autres. Possible que tu le vois comme quelqu’un qui ralentit tout le monde avec ses états d’âmes et possible que lui te voit comme un sans foi ni loi, pas assez à l’écoute des autres.

Souvent, donc, la différence énerve. Pourtant, qui dit fonctionnements opposés dit aussi fonctionnements complémentaires. Mieux : plus on trouve de "profils" différents dans une équipe, plus elle a des chances de produire les plus beaux projets. Logique : un projet parfait, ce serait finalement celui qui utiliserait les points forts de tous ces "profils" complémentaires :

  • Savoir se fixer des objectifs : et leur consacrer l’énergie nécessaire pour diriger, avancer, surmonter les obstacles
  • De l’analyse : pour pouvoir étudier dans le détail tout ce qui pourrait freiner le projet, tout ce qu’il faut prendre en compte pour le faire aboutir sans se planter parce qu’on a négligé un petit élément pourtant essentiel.
  • Faire attention aux autres : pour que chacun trouve sa place dans le projet et que l’équipe reste toujours motivée et soudée
  • Savoir communiquer : pour faire participer tout le monde, motiver les troupes autour du projet

Par conséquent, pour travailler au mieux en équipe, le principe de base c’est de comprendre que chacun a sa valeur. Toi, tu aimes pondre des concepts, créer des projets farfelus ? Quand tu te trouves en face de quelqu’un qui aime aller dans le détail et le concret, ne te dis pas "qu’il est chiant". Dis-toi que c’est grâce à lui que la belle idée à des chances de devenir une belle réalité.

Avec tout ça en tête, tu es déjà dans la bonne disposition d’esprit pour avancer. Mais encore faut-il que tu saches justement comment tu fonctionnes et dans quel type d’équipe tu as atterri.  Par conséquent, essaie de faire un bilan le plus fidèle possible de ta personnalité. De tes forces, de tes préférences.

Pour t’aider à mieux te comprendre, tu peux demander aux RH de l’entreprise des infos sur ton profil et ta personnalité. De la même façon, si tu quittes un job ou un stage, n’hésite pas à demander un bilan de personnalité pour t’aider par la suite à mieux te cerner et donc te positionner (on a souvent tendance à parler de la mission de stage en elle-même pendant les entretiens de fin de stage, or c’est le moment idéal pour mieux te connaître et donc, mieux t’orienter par la suite).

Essaie de te connaître le mieux possible, donc. Mais apprends aussi à savoir quelle peut être ta place dans l’équipe qui t’accueille : est-ce que tu es complémentaire des autres ? Similaire ? Quelles forces peux-tu lui apporter ? A quel moment ?

En entreprise, en particulier, quand un manager te recrute,  il te choisit soit parce que ton mode de fonctionnement est proche de celui des autres, soit au contraire, parce qu’il sent que dans son équipe, il manque quelqu’un de différent, qui ait donc des atouts complémentaires des autres. Dans le premier cas, tu t’intégreras sans doute plutôt facilement. Dans le deuxième cas, tu auras peut-être un peu plus de mal et le défi sera de voir comment tirer partie de toute cette complémentarité au lieu de se braquer. 

Une fois ces bilans effectués, ne te trompe pas d’objectif. Si tu es différent de ton/tes coéquipiers, c’est probablement que tes compétences et ton mode de fonctionnement manquaient à l’équipe. Par conséquent, pour que les choses fonctionnent et que tu t’épanouissent vraiment, il te faudra résister à plusieurs tentations aussi néfastes l’une que l’autre :

  • La tentation d’essayer de te "fondre" dans la masse en gommant tes différences de fonctionnement. Ce serait une grosse erreur, d’une part parce que tu n’arriveras jamais à être aussi bonne dans ce type de fonctionnement que quelqu’un pour qui c’est aussi naturel que de respirer. D’autre part, parce que dans ce cas, tes atouts ne seraient pas utilisés dans l’équipe, alors que tu as probablement été recruté pour ça.
  • La tentation d’essayer d’imposer tes préférences aux autres, parce que tu considères que seule ta façon de voir les choses est valide. Encore une fois, tous les profils se valent. Le tien n’est donc pas meilleur que celui des autres.
  • Les jugements de valeur sur la façon de fonctionner des autres : "pour toi, y a que le résultat qui compte, tous les moyens sont bons etc"  "toi, t’es trop brouillon, tu bâcles trop"… Au lieu de braquer l’autre en lui reprochant le fait de ne pas être comme toi, au risque de le braquer, adopte un autre point de vue. Aborde les choses en pensant complémentarité. Au lieu de dire "oui mais", pense plutôt "et si ?".

 A l’inverse, quand tu sais que ton idée ou ton acte peut être utile et positif pour l’équipe, n’hésite pas à te faire entendre, à t’affirmer. Mets de côté les sentiments personnels ("y vont pas m’aimer" , "je vais être ridicule", "y vont penser que") et au lieu de te regarder le nombril, concentre-toi sur ce qui est bon pour le groupe et sur l’aboutissement de vos projets.

N’oublie pas ce principe très important : tu vaux quelque chose. Et l’autre aussi. 


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

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