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De l'art d'échouer...

Le traumatisme des exposés à l’oral en six moments de gêne

Les exposés et autres présentations orales, ça a toujours mis Margaux mal à l’aise. Voici les pires étapes de ce passage obligatoire des études…

Au cours de ma scolarité, des exposés et des présentations orales j’en ai fait des tas et des tas. On aurait pu croire que je m’habituerais mais pas du tout : je m’y suis jamais faite et j’ai continuellement connu ces moments de gêne auxquels tu repenses quand tu te couches avec l’envie de te foutre des petites baffes et de te cacher à jamais.

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Sur le coup, t’as envie de partir loin pour toujours, de changer d’identité, de tête. J’ai même eu cette impression, je sais pas si ça vous arrive aussi, que si un jour je devenais une star, les gens iraient voir des magazines pour leur dire :

« Oui enfin moi Margaux je la connais d’avant, quand elle faisait tomber la trousse du mec de devant en se levant, donc j’ai envie de dire grosse arnaque. »

Alors spoiler alert : on s’en remet très bien, déjà, et ensuite ça fait marrer aux apéros donc tout bénéf’ au fond ! Voici une liste non exhaustive des trucs qui m’ont traumatisée au cours de mes études.

Se lever

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On sous-estime souvent cette partie mais c’est là que l’épreuve commence. Il faut se lever, sans cogner quoi que ce soit ou plutôt qui que ce soit si je suis un minimum honnête.

Vous pouvez au choix vous prendre les pieds dans votre chaise, renverser la trousse du voisin avec votre gilet ou, pire du pire, coincer vos cheveux dans l’écharpe de quelqu’un (mes potos aux cheveux longs sauront de quoi je parle).

La gêne installe vraiment ses cartons quand vous devez remonter toute la classe après avoir entendu votre nom. Si vous n’êtes pas en bout de table ou au premier rang, vous devez traverser toute la salle en chuchotant des petits :

« Oups héhé désolé•e, pardon, pardon, oh excuse-moi tu peux avancer ta chaise ? Merci hein héhé, pardon, pardon, oh pardon. »

Le dernier « pardon » c’est quand vous faites tomber le manteau de la personne en bout de table. Donc déjà, votre démarche en dit énormément sur votre humeur face à l’exposé qui vous attend.

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Pour éviter ça vous pouvez : vous mettre en bout de rang, mettre de petites chaussures (les Doc Martens ça se fout partout c’est très gênant) et une tenue confortable, et y aller en mode tranquille posé, même si c’est Pompéi dans votre tête.

Présenter son sujet

Dans ma tête, le sujet est clair. Mais déjà, il va de pair avec le moment où il faut parler fort. Si votre voix ne porte pas trop (comme la mienne), il est tout à fait possible qu’on vous dise « On entend pas… ON ENTEND RIEN PLUS FORT » comme si vous étiez le public de 120 minutes de bonheur (à l’ancienne).

Alors moi en général je tousse, je ris nerveusement en m’excusant d’un air gêné et je reprends un peu plus fort en articulant C.H.A.Q.U.E mot. Vient alors l’instant où vous devez annoncer à l’audience de quoi vous allez parler, et surtout, rendre ça intéressant.

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Le plus chaud est de présenter sa problématique car c’est le moment où on remet TOUT SON TRAVAIL en question, à toute vitesse, alors qu’on est en train d’essayer d’avoir l’air sûr•e de soi. En général, c’est le passage où on a l’impression de s’humilier et où, en jetant un œil vers le/la prof, on constate qu’il ou elle est en train de noter un truc.

Dans ces cas-là, le meilleur truc c’est de rester droit•e dans ses baskets

. En doutant trop, même un exposé de qualité aura l’air un peu bancal parce que quand on a pas l’air soi-même convaincu•e par ce qu’on fait, c’est moyennement évident d’intéresser les autres, ou même de donner l’impression d’avoir bûché sur le sujet !

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Perdre ses mots

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Comme je suis passionnée par tout ce qui est passage oral (non), j’ai uniquement fait des études de langues. Et le point commun des LLCE japonais et anglais, c’est que les exposés et les présentations, on doit les faire dans la langue qu’on étudie. C’est une petite difficulté qui se rajoute comme ça : ne plus savoir parler.

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J’ai beau pouvoir déblatérer en anglais avec mes potes, chaque exposé était l’incarnation du malaise. Entre oublis de mots, peur de faire des fautes de grammaire et de prononciation… on oublie vite ce qu’on est en train de raconter.

C’est comme ça que je me suis régulièrement retrouvée à faire une pause de trois secondes qui en paraissaient quatre-vingts à me demander comment on disait « hiérarchisation » en anglais, ou une connerie dans le genre.

Avoir un fail technique

Les fails techniques, c’est toujours le passage qui sort un peu de la concentration. Je suis à fond dans ma salade, je raconte ma vie et boum, l’ordinateur ne lit pas le fichier. Ou pire, il s’éteint.

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Comme souvent, les profs utilisent des Mac et que c’est projeté au mur, je me retrouve à les appeler, un peu gênée, au milieu du truc :

« Je… excusez-moi mais… je… ça s’affiche pas… »

En général, c’est à ce moment que je me liquéfie sur place parce qu’il y a un gros silence, parfois ponctué d’un « Je crois qu’il faut redémarrer en fait ». Vient ensuite le temps de reprendre l’exposé, l’air gêné. Il m’est arrivé de m’essayer à une ou deux petites blagues mais évidemment : c’était le gros malaise.

Faire un contact visuel gênant

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Une fois lancée dans mon discours, j’ai pour habitude de fixer un point un peu loin dans la salle et de regarder par là. Juste au-dessus d’une tête pour pas faire genre je regarde dans le vide, mais quand même pas quelqu’un parce que bon, il s’agirait pas de mettre les gens encore plus mal à l’aise que moi.

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Malgré tout, il arrive qu’à un moment, je croise le regard du ou de la prof. Et que comme par hasard, il soit teinté de désapprobation. L’angoisse.

J’essayais toujours de penser à autre chose, de regarder un pote (ceux qui te font un sourire bienveillant qui dit « Ouaaais pas maal », pas ceux qui te font la blague de la quéquette à Jacques Chirac de loin, entendons-nous) mais rien n’y faisait. Ce qui a été vu ne peut pas être oublié.

Demander si quelqu’un a des questions

À la fin de l’exposé venait le moment fatidique de conclure. Déjà, moi, j’ai tendance à conclure et à penser « Eeeh ben voilà voilà » avant de dire le pire truc :

« Vous avez des questions ? »

Soit personne n’en a et je reste devant le tableau les bras ballants, à parcourir la salle des yeux, un sourire crispé aux lèvres avant qu’on me somme de retourner à ma place et de revivre le malaise du trajet. Soit on me pose des questions simples, je réponds et je me barre, soit… on me pose des questions de merde ou de type compliqué.

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C’est généralement à cet instant-là que je peux constater que les gens n’ont rien bité à mon exposé, ou qu’ils sont visiblement plus calés que moi dans le domaine que je devais étudier.

C’est un peu le passage du seum et de la honte. C’est le couteau dans la plaie, le vinaigre sur l’aphte, la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Un ultime instant de malaise avant de repartir se draper dans le reste de sa dignité.

Et vous, c’étaient quoi vos pires souvenirs pendant les exposés ?

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Les Commentaires

17
Avatar de Debbyjune
30 décembre 2016 à 11h12
Debbyjune
Récemment j'ai vécu ni plus ni moins que le pire exposé de ma vie C'est toujours pénible pour moi, mais cette fois-là c'était le pompon.
J'avais fait une super belle présentation (ma ruse de sioux c'est d'utiliser Prezi au lieu de Power Point, je trouve ça plus beau et dynamique ), SAUF QUE mon pc a décidé de surchauffer et de s'éteindre plusieurs fois. Heureusement, j'avais un partenaire en or qui connaissait son texte ET le mien et qui continuait à dire mon texte pendant que je rallumais l'ordi pour qu'il n'y ait pas trop de blancs gênants. Mais c'est bien arrivé trois ou quatre fois, à la fin je ne savais plus ou me mettre, j'ai perdu mes moyens, je ne savais plus ce que je devais dire et j'ai fini l'exposé en lisant mon texte Et puis comme d'habitude j'ai rougi jusqu'à la moelle et je respirais bizarrement (quand je stresse je n'arrive pas à respirer normalement, je prends de grandes inspirations en plein milieu de mes phrases et parfois je suis carrément essoufflée, juste de stress :sweatdrop.
J'espère juste que ça n'influencera pas trop en mal la note de mon binôme (je ne sais pas si on a une note commune ou chacun ses points), parce qu'il a fait du super boulot.
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