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Culture

The Black Keys à Lille (24 janvier 2012) – Revue du concert

Hier, Sophie-Pierre Pernaut s’est rendue au concert des Black Keys au Zénith de Lille. Retour sur une soirée fort agréable.
(Cette photographie n'a pas été prise au concert d'hier soir).

(Cette photographie n'a pas été prise au concert d'hier soir).

Hier soir était un double-évènement pour moi. Premièrement, j’allais voir en concert l’un des groupes les plus cool du monde. Deuxièmement, – et de manière plus personnelle -, c’était la première fois que je recevais une invitation-presse pour un évènement culturel. Quand je suis allée chercher mon billet au guichet, j’ai pris mon air le plus blasé pour dire « Bonsoir, Sophie-Pierre Pernaut, pour madmoiZelle.com » alors qu’à l’intérieur de moi, je gloussais comme une adolescente fan de Twilight face à Robert Pattinson. Laissez-moi vous dire que ça claque.

Lorsque je suis rentrée dans la salle, le Zénith de Lille faisait salle comble. Arrivée légèrement en retard, c’est ma place dans les mains que je suis allée m’installer dans les tribunes (avec mon mètre 12, impossible d’aller seule dans la fosse sans personne pour s’inquiéter de ne plus me voir tenir sur mes jambes à ses côtés alors que je serai par terre après avoir perdu l’équilibre pendant un pogo, étouffant sous les pieds de fans du groupe particulièrement agités (tout ça pour dire, j’étais dans les tribunes, quoi).

La première partie était assurée par Portugal. The Man, un groupe de pop rock psychédélico-progressif originaire (comme son nom l’indique tout à fait) de l’Alaska. Si les membres du groupe ont assuré le show comme les professionnels qu’ils sont, faisant sautiller les têtes et bouger les bustes de tout le monde ou presque, l’ambiance n’avait évidemment rien à voir en comparaison avec l’effervescence du public lillois à l’arrivée des Black Keys sur scène. Néanmoins, Portugal. The Man ayant été pour moi une excellente surprise, je vous mets un petit clip de 13 minutes, au cas où vous manqueriez tout comme moi de connaissances sur le rock de ces contrées froides, hostiles, sublimes et désertes.

(Ce clip n’est pas un message de l’office de tourisme alaskain).

Après une pause d’environ 20 minutes, un réglage de la batterie sous une couverture et quelques « les gens veulent pas se décaler c’est méchant je sais qu’il y a des places juste derrière mais c’est pas pareil » entendus çà et là dans la salle, les choses sérieuses ont commencé ; Patrick Carney, le cou rentré dans ses épaules, les bras en suspens, observait Dan Auerbach, son acolyte à la guitare et au chant. Derrière eux, tels des hommes de l’ombre prêts à dégainer le groove, John Wood, guitariste-organiste et Gus Seyffert, bassiste. A ce moment du concert, j’avais l’impression que le silence avait fait place dans la salle, comme si tout le public retenait son souffle. Et là, soudain, les premières notes de Howlin’ For You ont retenti, tonitruantes, dans un Zénith tout à coup baigné d’une lumière criarde. Je vous passe les détails sur le sursaut que j’ai eu, mais sachez en tout cas que j’ai failli MOURIR.

Avant toute chose, permettez-moi de vous dire que la setlist était au poil, comme un véritable condensé de leur musique avec le meilleur de leur blues d’avant (celui qui sentait la barbe sale) et celui de leur blues d’aujourd’hui, avec un style un peu plus propret, un peu plus « sautillant », mais toujours aussi efficace. Fidèles aux versions studio de certains de leurs morceaux, Dan et Patrick ont usé et abusé de leur technique que j’intitulerai « la chanson que nous venons d’interpréter était une petite ballade, maintenant on fait style de rien dans le noir pour faire semblant de vous laisser vous reposez les oreilles mais vous avez TORT parce que ça reprend tout de suite en version punchy de la mort ». Méthode que l’on pourrait également appeler « on va vous faire saigner les oreilles par surprise, bisous » pour faire plus court. C’était drôlement bon.

Niveau ambiance, sans surprise, les Black Keys n’ont pas énormément communiqué avec le public lillois (la faute au conflit langagier de l’américain qui ne parle pas français et qui ne sait pas si les français en face de lui parlent anglais, probablement), ce qui m’a grandement arrangée, puisque je déteste les artistes qui font l’historique du morceau qu’ils s’apprêtent à jouer. Par ailleurs, une chose m’a frappée : leur humilité. Les mecs étaient face à une salle pleine à craquer de milliers d’individus venus spécialement pour eux, bougeant leur tête et leur corps en rythme, et ce sont présentés à deux reprises en mode « Bonjour, nous sommes les Black Keys, moi c’est Dan et lui c’est Patrick, enchantés ». Surréaliste.

Tout ça pour dire, j’ai pris, – comme on dit chez madmoiZelle -, une grosse kiffouze, avec une mention spéciale pour la dernière demie-heure pendant laquelle ils ont joué toutes mes chansons préférées du moment (ou presque) : She’s Long Gone (personnellement, on me chante ça, je reviens tout de suite), Tighten Up, Lonely Boy, Everlasting Light et I Got Mine. Une fin de concert en apothéose avec un public surchauffé qui, de la tribune où j’étais, ressemblait à une armée de frelons en rut. Une fin de concert tellement puissante que c’en était presque sensuel.

Bon goût, voix puissante, guitares efficaces et batteur exceptionnel… Aux madmoiZelles qui se rendent à leur concert parisien de ce soir, pas d’angoisse : vous allez passer un moment génial.


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

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Avatar de Yana
26 janvier 2012 à 11h01
Yana
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