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Soirées & Sorties

Comment la Grosse Teuf madmoiZelle a réveillé ma Beyoncé intérieure

Lucie était une flemmarde banlieusarde qui a fini par attraper le virus de la danse en découvrant la Grosse Teuf madmoiZelle ! Elle vous livre son témoignage telle une Bernard de la Villardière de la fête.

— Article initialement publié le 25 janvier 2017

La fantastique Grosse Teuf, soirée de qualité premium estampillée madmoiZelle, existe depuis décembre 2014 (déjà !).

Elle était d’abord organisée avec les doux dingues à l’origine des tout aussi fantasques soirées We are the 90’s et Chronologic.

Cette réunion de gens que nous qualifierons d’estimables a donné naissance à une belle fête au sujet de laquelle je viens vous toucher deux mots.

Désormais la Grosse Teuf a pris son envol et marche seule (vous avez la réf ?), c’est Marie qui l’organise avec la rédac tous les mois ! Et autre changement de grande ampleur : Dorothée, Louise Mathilde sont maintenant aux platines, afin de vous faire bouger toute la nuit !

Peut-être que ce n’est pas une évidence pour vous d’aller remuer votre corps au milieu d’autres individus transpirants en fin de semaine. Figurez-vous que pour moi non plus.

Mais j’ai changé avec la Grosse Teuf. Elle a été une révélation pour le reste de mon existence. Oui rien que ça.

Voici mon témoignage d’une fille qui ne savait pas qu’elle aimait autant danser.

La Grosse Teuf madmoiZelle VS ma timidité

Je ne suis jamais allée en boîte de ma vie.

Mes seules expériences de dancefloor et de boules à facettes remontaient aux soirées dansantes des clubs de vacances où on allait avec ma famille quand j’avais dix ans, et vite fait aux petites ribouldingues (réhabilitons ce mot je vous en prie) entre potes.

Même dans le cadre privé, je n’étais absolument pas la première à me jeter sur la piste de danse. Je dirais même : très loin de là ! Adolescente, j’étais plutôt la fille qui se dandinait sagement sur le canapé en sirotant son thé glacé et en ricanant pour rien.

Peut-être que lors d’un moment d’absence, j’osais me soulever du coussin en cuir qui avait déjà bien pris la forme de mes fesses, mais c’était toujours très timide cette histoire, et c’était surtout pour contempler les mouvements des autres avec jalousie, coincée dans ma tétanie embarrassée.

Quel esprit frais et déluré, n’est-ce pas ?

La Grosse Teuf madmoiZelle et ma décontraction de jeune adulte

En vieillissant, j’ai découvert les festivals de musique, et ça a été le premier déclic vers la libération de mon corps.

La folie de la foule, l’enthousiasme communicatif des festivaliers, le côté très libéré des gens dans la fosse, venus pour profiter et se donner à fond… tout cela commençait à me libérer de mon inhibition.

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En devenant jeune adulte, j’ai aussi commencé à me défaire de mon snobisme musical, à accepter mon éclectisme vertigineux, et surtout l’état de transe dans lequel pouvait me mettre la musique pop.

Comprenez ici que j’ai commencé à assumer mon amour inconditionnel, irrationnel mais complètement passionnel pour Katy Perry.

Par ailleurs, excusez-moi d’être un peu désagréable, mais si vous ne dansez jamais en culotte en écoutant Taylor Swift, Britney Spears et autres Rihanna, vous loupez vraiment des moments où vous vous sentez vivante comme jamais.

À lire aussi : 4 conseils pour danser toute la nuit sans y laisser ta vie

Ajoutez à cela un penchant très naturel (et pentu) pour tout ce qui est clameur très sonore de chanson… le terrain était très propice pour ma confrontation avec la Grosse Teuf.

La Grosse Teuf madmoiZelle VS la banlieue

C’est dans ce contexte que j’ai vu passer pour la première fois ces histoires de Grosse Teuf madmoiZelle. On y voyait sur les photos et les vidéos des gens plutôt jouasses, qui chantaient très fort Les lacs du Connemara, alors je me suis dit que, dis donc, ça avait l’air pas mal.

Sauf qu’en tant que banlieusarde flemmarde et pas du tout habituée à sortir tard, en voyant l’horaire du début de la soirée à 23h, j’ai plutôt rigolé qu’autre chose.

Mon dernier train pour rentrer étant à 0h30 et celui d’après à 5h30, je me voyais mal passer la nuit complète hors de mon lit. Et je ne savais pas qu’il existait un formidable concept de CouchSurfing pour les lectrices qui habitent loin !

J’ai fini par aller à ma première Grosse Teuf à partir du moment où j’ai écrit pour le site. Et je n’en suis pas fière aujourd’hui.

Si je viens témoigner auprès de vous aujourd’hui, c’est pour que vous ne fassiez pas la même erreur que moi, et que vous ne loupiez pas plus longtemps cette épatante soirée  !

La Grosse Teuf madmoiZelle et moi : la révélation

Ma première Grosse Teuf était la spéciale séries télé qui se déroulait à la Bellevilloise. On commençait sur de bonnes bases puisque j’étais déguisée en Ondine de Pokémon : un rêve est devenu réalité. En l’espace de trente minutes, j’avais trouvé un Sacha, un Pikachu et un Salamèche.

J’étais refaite.

Je ne savais pas trop quoi faire de mon enveloppe corporelle, donc je suivais mes nouvelles collègues un peu partout. La musique a commencé tranquillement, la salle n’était pas encore très remplie.

On s’échauffait en remuant dans la fosse, en contrôlant encore nos mouvements.

La Bellevilloise s’est de plus en plus remplie du côté dancefloor, révélant son lot de déguisements farfelus et de gens souriants. Qu’est-ce que vous étiez belles et beaux ce soir-là, vous les Mercredi Adams, Bree Van de Kamp, les super-héros et super-héroïnes de tout type, les gens en combi en pilou-pilou qui devaient vous tenir bien trop chaud !

La Grosse Teuf madmoiZelle et son karaoké géant

Puis le moment de lancer le karaoké est venu, et je me suis dirigée d’un pas assuré à la salle du rez-de-chaussée.

J’ai été complètement soufflée par la ferveur immédiate et passionnée des gens présents dans la salle, qui semblaient avoir attendu toute leur vie ce karaoké. Dès la première chanson, c’était le feu !

J’avais envie de toutes et tous vous inviter à mon anniversaire pour qu’on chante en chœur La Tribu de Dana.

D’un coup, trois de mes formidables collègues ont débarqué engoncées dans des bouées donut géantes et sont montées sur la scène. J’ai vu qu’il restait une place pour moi dans l’une des bouée, alors sans trop réfléchir, je suis venue m’y glisser.

Retrouve ce moment compromettant illustré dans ce diaporama, c’est un jeu rigolo.

Quel beau moment que celui où je m’égosille sur L’Aziza en compagnie de centaines et centaines de personnes venues précisément pour faire la même chose. Quelle sensation incroyable que celle de participer à rendre des gens heureux et hilares !

La Grosse Teuf madmoiZelle, côté dancefloor

C’est d’ailleurs toujours dans nos bouées qu’on a ensuite déboulé au sous-sol où les gens dansaient pour monter sur la scène. Sur la scène, en hauteur, sous les projecteurs, devant tout le monde !

L’ambiance survoltée, la convivialité absolue et l’engouement général faisaient que finalement, c’était très naturel d’être là et de passer un bon moment.

Alors quand en plus, on vous diffuse Sorry de Justin Bieber et Pour que tu m’aimes encore de Céline Dion, je me suis rarement autant sentie à ma place que sur cette scène !

La musique qui me transportait dans une joie totale, j’étais aimantée par l’envie irrésistible de danser, par les gens qui insufflaient une énergie surpuissante et inépuisable.

Plus rien d’autre n’avait d’importance que la fête, que l’amusement ! On était tous là pour la même chose après tout.

Alors j’ai gagné une aisance sortie de nulle part. Je suis restée sur cette scène. Longtemps. Toute la soirée d’ailleurs. Et parfois toute seule, tandis que le reste du monde se reposait en coulisses ou était rentré dormir.

La Grosse Teuf madmoiZelle, un vrai générateur de bonheur

D’ailleurs on notera un excès de zèle total lorsque j’ai très lourdement réclamé un bon petit Lonely boy des Black Keys, de façon très répétée et appuyée, à nos joyeux drilles de Tout Baigne Productions aux platines (qui ne me connaissaient pas à l’époque et qui ont ainsi appris à me connaître sous mon meilleur angle). Ne faites pas ça chez vous.

Bref, je n’arrivais tellement pas à m’arrêter de danser que je me suis coltinée un mal de pieds phénoménal.

Mais dans ce genre de moment où finalement rien ne peut nous arrêter, j’ai vite trouvé la solution pour y remédier en enlevant tout simplement mes chaussures (sur la scène, merci patron de les avoir mises à l’abri en coulisses) et en passant le restant de ma soirée en chaussettes.

La scène était devenue ma maison.

Aux petites heures, mes acolytes étaient parties, mais ce n’était pas grave, car j’en ai eu tant d’autres ! Que je ne connaissais pas, que je connaissais de vue, que je connaissais parce qu’ils travaillaient sur Internet et qu’ils étaient venus, eux aussi, pour rigoler avec nous !

Tandis que je hurlais avec le peu de filet de voix qui me restait sur Chandelier de Sia, les lumières de la salle se sont rallumées, la musique s’est arrêtée. Il était 6h.

Je n’en revenais pas tellement le temps était passé vite. Mes mollets m’ont en revanche bien fait comprendre qu’il était temps d’aller les reposer.

Alors il a été temps de prendre le chemin du retour : je suis retournée à la gare qui me ramènerait dans ma banlieue. J’ai bien entendu raté mon train car je me suis endormie sur le quai sans même m’en rendre compte.

Et j’ai fini par parvenir à rejoindre mon lit alors que c’était l’heure de prendre son petit-déjeuner devant Téléfoot.

Je n’ai pas réussi à me lever de tout le dimanche tellement tout mon corps était une seule et même courbature. Mais chaque douleur me rappelait que quand même, c’était une belle fête !

À lire aussi : On a testé pour vous… le lendemain de fête

La Grosse Teuf madmoiZelle a changé ma vie

Cette expérience a été quelque peu décisive, puisque depuis, j’ai développé une certaine addiction aux festivités et j’ai posé mes valises à la Machine du Moulin Rouge pour les We are the 90’s et les Chronologic, où je danse jusqu’au bout de la nuit devant une foule enthousiaste.

J’ai également fait l’acquisition de chaussons qui me servent à danser sur la scène dans les meilleures conditions possibles, et me permettent de tenir la distance sans ampoules en fin de parcours.

Les gens qui me connaissent depuis longtemps et qui sont venus aux soirées hallucinent de cette nouvelle Lucie qu’ils ont en fasse d’eux, et me gratifient de remarques dignes d’un tonton relou du type « Oh bah Lucie, t’étais on fire hahaha ».

Mais ça glisse sur moi comme sur la peau d’un phoque : je m’amuse, c’est ce qui m’importe.

En tout cas, j’attends toujours les Grosse Teuf avec impatience. Elles ont ce petit plus, cette folie dansante, cette complicité collective qui en fait une fête à part et si chouette !

Et entre nous, c’est aussi parce que là-bas, on peut avoir jusqu’à trois chansons de Katy Perry dans la même soirée, et c’est inestimable.

 

À lire aussi : 4 conseils pour danser toute la nuit sans y laisser ta vie


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Les Commentaires

5
Avatar de Cococinulle
10 septembre 2019 à 18h09
Cococinulle
Le "flemmarde banlieusarde" m'a fait tiquer j'avoue
Je crois qu'il ne faut pas associé les mots. Ce sont juste deux mots qui qualifient l'autrice.

Elle est flemmarde et banlieusarde.
Ca permet d'accentuer le côté "il fallait vraiment un truc fort pour me faire bouger, parce que je suis flemmarde et en plus, s'ajoute à ça le fait que j'habite en banlieue, donc à la fois, un effort de plus à faire et une bonne excuse pour ne pas bouger de chez moi"
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