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Vie quotidienne

Comment mes cheveux reflètent ma personnalité

Les cheveux sont une des rares partie du corps que l’on peut changer facilement, car… ils repoussent ! Juliette montre à quel point ils peuvent compter.

Coucou toi !

Cette semaine, c’est Juliette, ma chère et tendre amie ainsi que collègue chez madmoiZelle qui a décidé de me parler de ses cheveux, avec qui elle a été longtemps en conflit.

Si tu n’as pas suivi, il s’agit d’une série de témoignages illustrés, mettant en avant des personnes qui ont décidé d’avoir un regard plus positif vis-à-vis de leurs complexes physiques.

Il ne s’agit pas de se sentir bien À TOUT PRIX (ça suffit les injonctions, oh !) ou de dire qu’il y a des complexes plus importants que d’autres, mais d’observer les chemins que prennent différentes personnes pour se sentir plus en paix avec elles-mêmes.

Tous les corps sont différents, ça te dit de les célébrer avec moi chaque semaine ?

Les illustrations sont faites par mes petites mains et à partir de photos envoyées en même temps que le texte. J’en reçois plusieurs et je choisis celle qui m’inspire le plus.

Donc, sans plus attendre, le témoignage de cette semaine.

Mes cheveux évoluent avec moi

Bonjour Léa. Je suis Juliette, la fille qui travaille presque en face de toi.

Je vais te parler de mes cheveux. Allez go.

Mes cheveux ils m’ont longtemps saoulée. Encore maintenant, parfois ils m’agacent.

Ils ne frisent pas vraiment, et ne sont pas lisses non plus.

Il y a des jours où je les trouve sublimes, d’autres où ils me semblent terriblement ternes.

Si je n’en suis pas particulièrement fière, je reste assez neutre à leur sujet. Je me dis qu’il vaut mieux ça qu’une guerre ouverte contre ma propre chevelure.

Pourtant, je les ai maltraités, ces pauvres cheveux…

Toute petite j’étais blonde vénitienne et mes parents me faisaient une petite couette sur le haut de la tête, j’avais clairement des airs de licorne, c’était très mimi.

Puis j’ai grandi et j’ai commencé à n’en avoir rien à faire de mes cheveux. Jusqu’a ce que pour une réunion de famille, ma mère m’emmène chez le coiffeur, à ma demande.

Je voulais une frange, je ne sais plus exactement pourquoi mais c’était impératif.

Ma mère a cédé à ce caprice d’ado, et le coiffeur m’a coupé une frange.

Énorme erreur.

Cela ne m’allait pas du tout. Elle était toute gonflée parce que mes cheveux sont très épais et ont tendance à boucler quand ils sont courts.

À partir de là, j’ai fait un milliard d’expérimentations capillaires.

J’ai tout essayé pour transformer mon visage, ma tête, pour tenter de dompter mes cheveux qui n’étaient jamais ce que je voulais.

Je rêvais tantôt d’une coupe droite extra lisse, tantôt de belles boucles qui tombent sur mes épaules, ou alors d’un carré flou rebelle…

Tout ce que j’ai obtenu c’était un carré plongeant trop court au niveau de la nuque à mon entrée au lycée, et des fourches sur mes cheveux trop longs et inégaux, que j’ai abîmés pendant trois ans à force de les lisser.

Puis est arrivée la fac. Je ne sais pas trop ce qui m’a pris. J’ignore si c’est parce que je venais de vivre une déception amoureuse, ou si je continuais à me chercher moi-même, mais j’ai tout coupé.

Je suis passée d’une longueur de 30 cm à une coupe garçonne, nuque et cou apparents.

Me couper les cheveux a été une véritable libération. Pour la première fois depuis des années, je me sentais enfin moi-même.

Ma coiffure ressemblait à ce que j’étais, correspondait à l’image que j’avais de moi et que je voulais donner aux autres.

Ma coiffure est devenue le cœur de mon look.

Ce coup de ciseaux m’a donné un max de courage et d’audace. J’osais bien plus de choses qu’avant : d’abord les fringues, ensuite parler aux inconnus, prendre la parole en public, puis draguer les personnes qui me plaisaient.

J’ai gagné une vraie confiance en moi.

Évidemment, parfois, mes complexes revenaient me hanter.

Quelques mois après ce rendez-vous chez le coiffeur, j’ai pris du poids comme cela m’arrive souvent pendant l’hiver, mais avec ma nouvelle coupe, je découvrais encore un nouveau visage.

Cela n’a pas été facile tout le temps.

J’ai aussi appris à lâcher prise sur mes cheveux. Je ne peux pas les contrôler, il y a des matins où leur mouvement était parfait, et d’autres où je voulais y mettre le feu, mais au fond ce n’est pas grave.

Par la suite, j’ai essayé plein de choses avec mes cheveux. Je les ai décolorés pour qu’ils deviennent roux, puis blond platine.

Ensuite, j’ai attendu qu’ils repoussent et là encore ça m’a demandé une patience immense. Je les ai teints en auburn puis en noir quand ils ont atteint une longueur que j’aimais bien.

Aujourd’hui, je ne fais plus autant état de ma coiffure qu’auparavant. Ça vaut aussi pour mon physique, de manière générale (je ne me rase plus par exemple).

Expérimenter des choses sur mes cheveux, c’est amusant et ça m’aide à prendre du recul sur moi-même. Mais au fond je sais que ce n’est pas important.

Je sais comment les coiffer quand je les veux bouclés, et je peux aussi les lisser si je veux, ou juste les attacher si j’ai la flemme.

Dernièrement, une coiffeuse m’a totalement ratée. Je l’avais mauvaise mais après réflexion… ce ne sont que des cheveux.

Au pire ça repousse.

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Témoigner sur ses complexes, ça fait quoi ?

J’ai également demandé à Juliette de faire un retour sur cette expérience : témoigner et voir son corps illustré, ça fait quoi, qu’a-t-elle ressenti ?

Hello Léa.

Je te réponds.

Je suis très admirative du travail que tu fais avec Corps à cœur, Cœur à corps.

Tu donnes la parole aux âmes blessées et aux corps incompris.

Je ne me sens pas forcément mal dans ma peau, mais je ne peux pas dire que je m’aime beaucoup.

Parler de quelque chose d’aussi anodin que mes cheveux n’avait pas sa place à mon sens dans ce projet.

Après tout, je rentre dans les standards de beauté acceptés par la société, je ne devrais pas me plaindre et plutôt profiter de ce que j’ai.

Je devrais comprendre ma chance.

Mes cheveux sont le reflet de l’image que j’ai de moi. Je les change pour me donner une autre image quand l’actuelle ne me plaît pas.

J’ai compris ça en l’écrivant et c’est à ce moment que je me suis dit : « ok, tu as des complexes, tu en as aussi le droit ».

Je pense que je vois mes cheveux et la psychologie qu’ils représentent plus clairement maintenant.

J’ai été très émue en découvrant l’illustration.

J’aime tout, les couleurs, les formes, le volume de ses cheveux, le côté de mon visage…

Je ne me reconnais pas vraiment tout en sachant que c’est moi et je me trouve vraiment jolie. Je trouve que j’ai un tout autre air sur l’illustration que sur la photo.

J’ai l’impression d’être plus malicieuse, plus sûre de moi aussi.

Peut-être que c’est ce que toi, Léa Castor, tu as vu sur la photo que je t’ai envoyée !

En tout cas, ça fait un bien fou de me voir de cette façon.

C’est un projet passionnant que tu mènes, tu guéris les âmes, tu mets du baume sur nos petits cœurs et je t’en suis réellement reconnaissante.

Pour suivre Léa Castor, rendez vous sur Instagram et Facebook !

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Les Commentaires

5
Avatar de Lorelei02
25 novembre 2018 à 23h11
Lorelei02
J’entretiens un rapport très compliqué avec mes cheveux. Un jour, je vais en être extrêmement fière; et le lendemain je suis à deux doigts de tout couper et de changer de couleur.
J’ai conscience que mes cheveux sont bien trop longs (ils m’arrivent en bas des fesses), fourchus et d’une couleur qui ne me va pas vraiment (châtain aux racines avec une sorte de tie & dye naturel qui est plutôt roux). Je sais qu’il faudrait que je raccourcisse, mais je peux pas, j’y arrive pas. J’ai dû couper 5cms à tout casser en 4 ans. Je sais pas, je crois que je suis beaucoup trop accro aux réactions des gens quand ils constatent la longueur.
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