Un film porno sans gens tout nus, c’est possible !

Le porno mainstream est souvent décrié pour son style un peu brutasse.

Rien n’y est suggéré, tout y est montré sans filtre et sans mystère. Il impose à nos yeux une vision uniformisée du sexe, pas toujours raccord avec les fantasmes du bon petit peuple.

Face à cette débauche d’images ultra explicites, répétitives et dénuées de tout érotisme, le site SexBlotch propose une alternative surprenante : des films de tâches de peinture animées, accompagnés d’une bande sonore d’ébats sexuels. Jugez plutôt.

https://player.vimeo.com/video/251786312

Se masturber avec son imagination

« Pas de chair, que de l’esprit ». Le site te propose de redevenir le seul créateur de ton imaginaire fappique (du verbe fapper, oui toutafé).

Voilà comment SexBlotch compte ouvrir de nouveaux horizons aux fantasmes de ses utilisateurs :

« En t’immergeant dans une forme d’hypnose consciente, SexBlotch t’aide à découvrir un espace érotique mental nouveau, qui n’appartient qu’à toi. Se déconnecter par ce chemin érotique te permet d’acquérir une plus grande connaissance de tes désirs les plus intimes.»

Pour 5 euros par mois, les vidéos de SexBlotch te montrent les oeuvres abstraites à l’encre de Serge Goldwitch. Les formes et les couleurs évoluent au fil de la bande-son

et des variations du plaisir exprimé.

Aucun corps nu entièrement dénué de poils, pas de gros plan de pénétration ni d’anus en lambeaux sous les néons. Dites donc, mais c’est presque excitant cette affaire !

Arrêter le porno pour ouvrir son esprit

Et si se masturber sur un autre support que le porno permettait de coller au plus près de nos désirs ?

Sur les hubs de films porno, d’innombrables tags prétendent à l’exhaustivité en détaillant l’ensemble des fantasmes officiels en vigueur.

Au consommateur de choisir la case dans laquelle son désir peut rentrer, à lui de s’adapter aux catégories proposées. Un peu oppressant.

La philosophie de SexBlotch prend le contrepied de ce sectionnement des désirs en laissant le champ libre à notre imagination.

Zéro injonction implicite puisque zéro image… Seules des icônes très chous en forme de fruits permettent de repérer si la bande-son provient d’un sexage solo, hétéro, homo ou en groupe.

Personnellement, ce qui pourrait m’exciter en images, ce sont les gens qui prennent réellement du plaisir. Mais l’étiquette « Real orgasm » n’existe pas sur PornHub et une actrice qui jouit pour de vrai, c’est rare comme un tweet intelligent de Trump.

En plus de régler la question de l’éthique de que tu regardes, SexBlotch offre des bandes-sons très réalistes et proches du sexe de la vraie vie.

Si le porno classique convient à 66% des hommes d’après cette étude, les femmes sont deux fois moins nombreuses à déclarer se toucher sur des films X.

Pour une majorité des interrogées (54%), l’imagination est le principal support de masturbation.

Le concept chelou de SexBlotch aurait-il en fait tout compris ?

Et vous, ça vous parait une bonne alternative au porno ou un truc zarbi pour branleur intello ? 

À lire aussi : À quoi pensent les femmes quand elles se masturbent ?

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