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Culture

Rock En Seine 2012 : reportage au coeur du rock et de la hype

Rock en Seine fêtait ses 10 ans d’existence cette année. L’occasion pour le festival le plus hype de France de sortir le grand jeu, tant du côté programmation que du côté animations.

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— Photos artistes par Damien Rigondeaud

Looks affûtés, people en goguette (Lou Doillon, Scarlett Johanson, Laëtitia Casta et Nicola Sirkis étaient de la partie) et public aux multiples nationalités, Rock en Seine est LE festival au top de la hype et clôt chaque année l’été français de la meilleure des façons.

Pour fêter ses 10 ans, le festival a sorti l’artillerie lourde pour impressionner le quidam moyen. Autour du thème du cirque, de nombreuses animations ont pris place dans l’immense parc de Saint-Cloud : grande roue, spectacle de fakir, présence de l’homme le plus fort du monde, taureau mécanique, exposition de photos de catcheurs… Il y avait de quoi s’occuper entre les concerts. Et je ne ferais pas référence ici aux stands de nourriture, toujours plus nombreux, toujours meilleurs (et toujours plus chers).

La programmation était alléchante, oscillant entre petits groupes prometteurs et mastodontes du rock international. Et parmi ces deux catégories, certains ont su tirer leur épingle du jeu, quand d’autres se sont vautrés totalement…

Day #1

Pour ce premier jour, j’arrive complètement à la bourre et rate une bonne partie de la programmation, amenant avec moi une fine pluie complètement insupportable. Je finis par prendre place devant The Shins, puis Bloc Party qui offrent tous les deux un spectacle à la hauteur de l’événement. Ces derniers dédient une chanson aux Pussy Riot (groupe punk russe, dont trois membres ont été condamnées à 2 ans en camp pour hooliganisme) ; dans le public aussi on soutient les filles, puisqu’on a pu voir défiler certains spectateurs avec des cagoules colorées et des pancartes « Free Pussy Riot ».

Une fois la nuit tombée, Placebo prend place sur la Grande Scène pour un show plutôt tiède, pas franchement convaincant et mou de la rotule. Au bout de 40 minutes, je bifurque vers la scène Cascade où les C2C se préparent. Propulsés sur le devant de la scène avec leur titre Down The Road, les 4 DJs assurent un set entraînant, interactif et lumineux (dans tous les sens du terme).

Day #2

Je commence doucement ma journée avec Of Monsters and Men (souvenez-vous de leur acoustique sur madmoiZelle). Les six islandais arrivent à embarquer le public très loin de Paris : un peu de soleil, allongée dans l’herbe, ces mélodies entêtantes, les yeux fermés je pourrais presque apercevoir un poney islandais brouter dans la prairie… En fait non, c’est juste le mec déguisé en crocodile qui me fait de l’ombre. Le sourire aux lèvres et d’un pas décidé, je vais me poster devant Hyphen Hyphen, que j’avais découvert à Solidays. Le retour de claque ne se fait pas attendre : ces quatre-là ont une énergie que j’ai rarement vue ailleurs. La chanteuse donne de sa personne, saute dans tous les sens (comment fait-elle pour ne pas s’exploser la tête contre son clavier, le mystère reste complet) et embarque avec elle le petit public de la scène de l’Industrie, définitivement conquis. Beaucoup trop court !

Plus tard dans la soirée, Ed Sheeran entre en piste sur la plus petite scène du festival. En deux chansons et quelques accords de guitare sèche bien sentis, l’Anglais séduit tout le public. Des mélodies douces comme un marshmallow et un débit de paroles comme une mitraillette, telle est la recette du succès !

Place maintenant à la tête d’affiche de cette journée : The Black Keys. Grosse guitare, succès total et amour complet du public. Pour plus de détails, je vous renvoie à la revue que Sophie-Pierre Pernaut avait faite de leur concert à Lille, tout y est dit.

Day #3

Le troisième et dernier jour ne semble pas vraiment réussir à certains festivaliers et la fatigue commence à se faire sentir. Pour autant, le public est toujours aussi nombreux et va à la rencontre des groupes Friends et BRNS. Si j’ai vite fui le premier (trop d’écho, trop de minauderie, trop d’ennui), le second est beaucoup plus séduisant : un quatuor venu du plat pays, énergique, furieux, habité, qui nous embarque dans leurs mélodies rock. Savoureux. Direction la grande scène pour prendre au vol le set de Bombay Bicycle Club, un groupe londonien riche en influences, un mix rock-folk-pop-country, qui se laisse agréablement écouter par ce beau dimanche ensoleillé.

Les furieux Stuck in the Sound prennent la relève et assurent un set haut en couleurs. Le groupe français est l’exemple même du beau tremplin que peut être Rock en Seine : après avoir été Découverte Avant-Scène en 2005, les voilà programmés sur la Grande Scène juste avant les têtes d’affiche du jour. Vas-y José !

J’assiste dans la foulée au concert des Social Distortion que je découvre à cette occasion (pas le concert du siècle, mais qui reste plutôt sympathique), et à 20h40 je fonce au concert que je suis venue voir plus que tout pendant ce festival : Green Day. Rester à la place que je me suis trouvée, avec une très belle vue sur la scène (et surtout : assise !), ou tenter une sortie vers Foster The People qui joue juste avant… Je sacrifie ma curiosité au profit de mon fanatisme, je refuse de boire pour éviter l’envie pressante et je reste plantée sous mon arbre. Au loin, Houdini et Call it what you want résonnent, l’ambiance semble plutôt cool.

De mon côté, j’ai rendez-vous avec mes 16 ans. Green Day entre en scène sous les hurlements de la foule. Alternant anciens tubes et nouvelles chansons de leurs trois prochains albums (¡Uno! ¡Dos! ¡Tré! – sorties prévues en septembre 2012, novembre 2012 et janvier 2013), les Américains imposent un show imparable, sans répit, une mécanique bien huilée mais que je sens quand même sincère. Les trois gus s’éclatent sur scène en faisant les couillons, en gesticulant dans tous les sens, en jouant avec le public à l’aide de fusils à PQ et d’un tuyau d’arrosage. Instant jambes en l’air par Tré Cool :

De mon côté, j’ai perdu tout sens commun. Me retrouver devant un spectacle que j’étais persuadée de jamais voir de ma vie (moi, 16 ans, pauvre clone raté d’Avril Lavigne au fin fond de ma campagne picarde VERSUS un concert de mes idoles, c’était du domaine de l’impensable à l’époque), perdre 10 ans d’un coup, ne pas arrêter de sourire pendant 2 heures = bonheur total. Difficile de faire mieux pour boucler ce Rock en Seine 2012 !

Vous étiez à Rock en Seine ? Vous avez vu quels concerts ? Vos impressions ?

(Retrouvez les meilleurs looks de Rock en Seine 2012 dans notre rubrique Street Style cette semaine !)


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Les Commentaires

13
Avatar de Lego
2 septembre 2012 à 14h09
Lego
Euh mais sinon j'ai été la seule super déçue par les Dandy Warhols ?

Ce fût aussi ma grosse déception du Week End. Je me suis barrée au bout de 3 chansons tellement j'ai trouvé ça nul...
0
Voir les 13 commentaires

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