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Rencontre avec My-Ly, entrepreneuse inspirante qui a créé son restaurant, Banoï, à 26 ans

Monter sa boîte quand on est jeune, c’est possible. Exemple avec My-Ly, passionnée de cuisine vietnamienne, qui a lancé son restaurant à 26 ans.

À 26 ans, My-Ly a un sacré bagage : cette franco-vietnamienne a baroudé dans toute l’Asie du Sud-Est, a obtenu son diplôme d’école de commerce, et a lancé son propre restaurant.

Banoï, son établissement spécialisé dans le rouleau de printemps, a maintenant pignon sur rue à Paris. Mais moi, j’ai eu envie de savoir comment elle en est arrivée là.

Quand j’arrive dans son resto, il est quatorze heures. Avec son employé Hugo, elle débriefe le service du midi. J’ai de la chance, je vais pouvoir goûter leurs spécialités !

My-Ly me propose d’aller la voir travailler en cuisine. C’est elle qui est aux fourneaux : elle a lancé l’affaire, conçu les recettes, recruté le personnel… Mais tout ne s’est pas fait en un claquement de doigts.

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My-Ly, créatrice du restaurant Banoï, et son histoire

My-Ly a grandi en région parisienne. À son entrée en école de commerce, elle décide de déménager à Paris pour faciliter ses études. Elle fait aussi la rencontre de Pierre, qui deviendra son compagnon ainsi que son investisseur.

Les études se passent bien mais une idée lui trotte dans la tête : elle veut ouvrir un restaurant. Dans sa famille on aime cuisiner, partager, et la nourriture a toujours été quelque chose d’important pour elle. Surtout, elle veut offrir une nouvelle jeunesse au rouleau de printemps, qu’elle estime plutôt déprécié dans les restaurants en France.

Je me suis dit : « j’ai une idée là, faut que je l’étudie maintenant parce que si j’attends la fin de mes études, je vais prendre un boulot et je le ferais jamais ».

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L’idée prend une place prépondérante dans ses pensées. À tel point qu’elle décide de prendre une année sabbatique pour la mettre à exécution.

My-Ly ne connaît rien à la création d’un restaurant : elle décide de maximiser les expériences pour tout comprendre, de A à Z.

Elle commence avec le plus évident, la conception. Bosser dans un Subway, puis chez Sushi Shop, lui permet de comprendre comment fonctionne le service, de mettre les mains dans le cambouis (ou plutôt dans la salade, en l’occurrence).

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L’affaire en est encore à un stade embryonnaire, et My-Ly retourne à son école. L’année suivante, elle part étudier à Bangkok, en Thaïlande. Toujours en pensant à son projet : le but, c’est de voir comment fonctionne la gastronomie en Asie du Sud-Est.

Partout où elle va, elle grapille des idées de recettes, d’ambiances…

Je me suis inspirée des petits cafés originaux à Bangkok, de la sauce aux cacahuètes en Birmanie, de la soupe de Thaïlande… En Asie, ils arrivent vraiment à créer des lieux avec une identité. Tout en étant cool et dans l’air du temps.

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À son retour, elle s’accroche à son idée même si elle est la seule à y croire. Plusieurs banques lui rient au nez parce qu’elle débute, sa famille trouve que ça traîne… Mais My-Ly y croit toujours et trouve enfin un local en mai 2016.

Le 26 novembre de la même année, Banoï ouvre enfin ses portes.

La jeune gérante me raconte tout ça de façon très sereine : on sent qu’elle y a toujours cru. On passe en salle avec nos rouleaux de printemps, et je me lèche déjà les babines !

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L’amour de My-Ly, créatrice du restaurant Banoï, pour la nourriture

My-Ly n’a pas fait d’études pour devenir cheffe : elle cuisine avec une aisance étonnante. On sent qu’elle aime vraiment manger et faire découvrir ses recettes. Je lui demande d’où ça vient.

Dans ma famille, on a toujours cuisiné. Mais ça vient aussi de ma relation avec mon copain : dans ma culture, on ne va pas trop au restaurant. Lui, il vient du Sud-Ouest de la France et chez lui la gastronomie, c’est tout un art.

Pierre embarque souvent My-Ly pour découvrir de nouveaux restaurants, de nouvelles saveurs. Elle se prend vite au jeu et se met en tête de changer l’image qu’on peut se faire de la cuisine vietnamienne. Au travers des rouleaux de printemps déjà, mais aussi de la pâtisserie.

Quand tu vas manger dans un resto asiatique, tu prends jamais de dessert. Les perles de coco, et tout ça, c’est pas bon.

Au Foyer Vietnam où j’ai pas mal traîné, j’ai rencontré une jeune pâtissière vietnamienne qui étudie en ce moment au Cordon Bleu. Ses créations, ça change tout.

Les rencontres de ce type ont jalonné le parcours de My-Ly. Au fil des expériences qu’elle a multipliées pour mieux comprendre le milieu de la restauration, elle s’est fait des ami•es qui sont devenu•es aussi des associé•es.

My-Ly, créatrice du restaurant Banoï, n’a qu’une envie : agir

Lancer son entreprise, quand on est jeune et qu’on découvre l’univers,

c’est un sacré challenge. Je lui demande si ça l’a angoissée.

En fait j’ai longtemps préparé ce projet. Du coup quand on a lancé le restaurant, j’étais prête, j’ai pas été stressée. Je crois que je suis pas une fille qui stresse beaucoup de base…

Chez My-Ly, entreprendre c’est de famille. Son frère a créé sa boîte, ses parents aussi. Ils lui ont insufflé l’envie d’agir, de faire des trucs. Elle me parle de sa mère qu’elle décrit comme une business woman, et considère qu’elle tient beaucoup d’elle.

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Finalement, son envie, ça a toujours été d’entreprendre, de créer des choses. Si la gastronomie a une place importante dans son quotidien, elle ne pense pas forcément faire ça toute sa vie. Son prochain projet ? Peut-être un café, pourquoi pas !

Comment s’affirmer en tant que jeune femme entrepreneuse ?

Ce qui frappe avec My-Ly, c’est qu’on ne l’imagine pas vraiment comme une entrepreneuse au premier abord. Elle parle d’une voix basse, elle s’impose très peu.

On a plutôt tendance à croire qu’il faut être un requin pour s’imposer dans l’entreprenariat. Avec ses sourires, My-Ly ne correspond pas vraiment à l’archétype de la jeune entrepreneuse.

Moi ce que j’aime, c’est créer des liens et des relations, et après construire un projet à plusieurs. Je pense que je mets pas du tout en avant, en mode « je suis la patronne ».

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Hugo, qu’elle a rencontré au foyer Vietnam, renchérit.

C’est vrai qu’elle devrait être plus carrée dans ses choix, elle demande tout le temps l’avis de tout le monde, elle me demande même si je viens au boulot le matin !

Monter son resto, c’est beaucoup de négociations et d’arrangements. My-Ly admet que ce n’est pas toujours évident, mais elle a un truc : toujours négocier avec un grand sourire. Et généralement, ça marche !

Elle préfère rire des difficultés qu’elle rencontre dans ce milieu en tant que fille. Exemple édifiant : toutes les lettres envoyées au restaurant sont adressées à « monsieur le gérant »…

Finalement, c’est ce qui est le plus touchant chez My-Ly : sa sérénité. Je devine que ça fait d’elle non seulement une bonne hôtesse pour ses convives, mais aussi une bonne cheffe d’entreprise face à ses partenaires.

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Et si ces petits rouleaux de printemps vous ont mis l’eau à la bouche, une seule adresse : Banoï, au 129 rue Amelot, à Paris !

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Les Commentaires

10
Avatar de xluciolex
18 janvier 2017 à 08h01
xluciolex
J'ai été manger là-bas avec mes frères hier et c'était... TROP BON!
J'ai mangé le riz végétarien en entrée, il était très bon puis on a pris les deux entrées à partager, les travers de porc sont une tuerie et les rouleaux de printemps sont super bons aussi. J'ai goûté "Crevettes", "Veggie", "Porc" et "Saumon terryaki" avec un thé glacé maison. En dessert, j'ai pris le gâteau marbré au thé vert et (oui, deux desserts :nomnom la mousse au chocolat avec chantilly au whisky et j'ai arrosé tout ça avec un café vietnamien au lait concentré.
My-Ly est très agréable, elle n'hésite pas à discuter avec les clients, à répondre à toutes les questions (sur son parcours ou le menu!) et le service est rapide! Je vous conseille vraiment d'aller vous remplir le ventre là-bas!
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