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Culture

Un pays où la nature est reine – Carte postale du Venezuela

Au Venezuela, la nature est omniprésente, luxuriante et très variée. Sofia vous emmène découvrir la faune et la flore locales !

En préparant cet article, j’ai réalisé que j’aurais sans doute dû commencer par là, parce que quand on ne connaît pas ou peu un pays, une des premières choses qu’on se demande c’est « À quoi ça ressemble ? » : rembobinons donc nos esprits et repartons frais et dispos vers le Venezuela.

Je dirais que la principale caractéristique du Venezuela, c’est sa nature luxuriante et omniprésente ; les touristes y viennent beaucoup pour les paysages, la faune et la flore. Que tous les Nicolas Hulot dans l’âme n’hésitent plus une seule seconde et se lancent dans l’exploration de ces lointaines contrées !

Commençons par situer : le Venezuela est tout au nord de l’Amérique du Sud, au niveau du tropique du Cancer, juste au-dessus de l‘Equateur ; il règne donc dans tout le pays un climat tropical, sans saisons : ici, c’est l’été toute l’année, avec une température moyenne de 30 degrés ! Il existe simplement une période de pluie quelques mois dans l’année, mais qui n’a rien à voir non plus avec la mousson asiatique. Du coup, c’est le paradis du fruit ! Tout un tas de fruits délicieux y poussent de janvier à décembre : melon, pastèque, papaye, mangue, fruit de la passion, goyave, ananas, bananes, bananes plantains… Et naturellement la spécialité du pays, ce sont les jus de fruit, préparés sous vos yeux.

fruits

Grâce à ce climat avantageux mais aussi à la faible densité de population du pays, la nature est reine : en effet, le Venezuela est deux fois plus grand que la France, mais deux fois moins peuplé ! Dès qu’on sort des grandes villes, on se rend compte que le pays est « vide ». On peut passer des heures sur une route au milieu de la forêt sans rien croiser d’autres que de petites cabanes de vendeurs de fruits. Il y a d’ailleurs un dicton qui dit « Caracas es Caracas, lo demas, monte y culebras » (« Caracas c’est Caracas, le reste, que des montagnes et des serpents »).

vendeur-fruits

Et en terme de tourisme, niveau nature, on a le choix, les paysages et activités sont très varié-e-s :

  • les plages évidemment, puisqu’il s’agit du pays ayant le plus long littoral des Caraïbes (plus de 2000 km de côtes)
  • la jungle pour dormir dans des maisons sur pilotis comme les indiens Waraos
  • quelques déserts
  • les llanos, des plaines marécageuses, pour vivre à la mode llanera (les cow-boys locaux)
  • faire des treks en montagne au bout de la chaîne des Andes
  • sans oublier les paysages préhistoriques de la Gran Sabana et ses impressionnants « tepuys », avec la célèbre excursion de six jours pour escalader le tepuy Roraima.

Chaque zone comporte ses animaux et sa végétation spécifiques, aussi impressionnants les uns que les autres ; amatrices de couleurs et de sensations fortes, vous ne serez pas déçu-e-s ! Perroquets, toucans, anacondas, tatous, crocodiles, piranhas, singes, dauphins, tortues de terre et de mer peuplent les différentes régions.

Le cas de Caracas

La capitale du pays ne déroge pas à la règle et est une ville où la nature est très présente, avec une grande particularité géographique : la montagne et parc national de l’Avila, de son petit nom indigène Waraira Repano, dont le point le plus haut est situé à 2765 m

. Cette impressionnante montagne qui borde littéralement la ville lui donne une allure et une lumière incroyables.

montagne

Caracas est donc située dans une vallée, ce qui fait qu’il y règne un climat plus doux que dans le reste du pays (enfin, tout est relatif…), et que la végétation est aussi luxuriante. Je me suis toujours dit que pour les premiers habitants qui ont découvert cette vallée, ça a dû leur faire exactement comme Petit Pied et la Vallée des Merveilles !

Il faut aujourd’hui faire exception de certaines zones populaires, celles du centre, les plus anciennes, très denses en population et couvertes de constructions. Mais dès que l’on s’éloigne un peu du centre, le vert est partout : la végétation se glisse dans tous les recoins (on dit d’ailleurs que quel que soit l’endroit où une graine tombe, elle pousse), les arbres de toute sorte remplissent les rues et les jardins, dont des palmiers et cocotiers, des manguiers, de gigantesques bambous, des arbres aux lianes tombantes… Les gens chargent aussi leurs balcons de plantes et fleurs, et dans les quartiers plus excentrés, directement à flanc de collines – les « caminos verdes » (chemins verts). La végétation est juste magnifique, on a l’impression de voyager et de changer de ville.

La nature s’exprime aussi à travers les animaux, en pleine ville ! Du coup je me retrouve avec des voisins un peu particuliers : perroquets et perruches, qui viennent se percher sur les fenêtres matin et soir, iguanes qui bronzent tranquillement dans l’arbre en face, et même, un jour, on y a découvert un paresseux !

perroquets

Hey, salut toi !

Bon évidemment, on a aussi le revers de la médaille, et la phobique des insectes que je suis a été obligée d’apprivoiser sa peur petit à petit pour faire face aux chouettes petites bêtes en tout genre ; hé oui, ici on va quasiment en extérieur, tout le monde a toujours les fenêtres grandes ouvertes à cause de la chaleur, mais du coup, c’est une invitation à tout ce qui passe ; et les oiseaux, je les aime un peu moins à 6h du matin, surtout les guacharacas, ces espèces de faisans préhistoriques, qui poussent des cris de ptérodactyles… Mais bon, relativisons, ça reste toujours plus agréable que les klaxons !

Les Vénézuélien-ne-s et la nature

Les Vénézuélien-ne-s sont aussi très fier-e-s de leur nature, elle fait partie de leur héritage ; les figures animales sont très représentées dans l’artisanat local et dans l’art, et partout dans les villes, on trouve des fresques décoratives qui les représentent.

billet

Et même sur leurs billets de banque il y a des animaux !

On retrouve aussi ces animaux dans le langage, par exemple le dicton « C’est l’hôpital qui se moque de la charité » devient « Que el cachicamo le diga al morrocoy ‘conchudo’ », ce qui signifie : « C’est le tatou qui traite la tortue de terre de ‘dure de la carapace’ » !

Malheureusement, et ce que j’ai encore un peu de mal à comprendre, c’est que tou-te-s les Vénézuélienn-e-s ne sont pas encore très sensibilisés à la protection de l’environnement, et le long des routes, on voit souvent des tas de poubelles et de détritus, ce qui franchement me brise le cœur… Je trouve d’ailleurs cela assez étonnant, parce qu’ils sont toujours très propres sur eux, et ont toujours des maisons impeccables, mais on a l’impression que dès que ça sort de leur périmètre personnel, ça ne les concerne plus, même si c’est dans leur rue !

J’imagine plusieurs éléments d’explication à cela : déjà je trouve que le Venezuela possède encore une mentalité consumériste assez forte, donc la protection des ressources naturelles n’est pas leur première préoccupation ; les problèmes du quotidien sont aussi un sujet important et stressant, ce qui fait que la nature passe au second plan ; enfin, la nature est tellement abondante et tout pousse tellement tout seul qu’on a l’impression qu’on n’a pas d’effort à faire… On commence à voir quelques programmes de sensibilisation, avec par exemple des panneaux près des parcs naturels où l’on rappelle de ne pas jeter de détritus par terre, mais cela prendra du temps avant que tout ça devienne une habitude.

Alors si vous voulez venir visiter ce beau pays, n’hésitez pas à m’envoyer des messages privés et je vous donnerai tout plein de conseils touristiques !


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Les Commentaires

3
Avatar de Guacamole
21 mai 2013 à 15h05
Guacamole
ça me donne tellement envie d'aller dans ce pays ! C'est pas un pays qui m'intéressait avant, mais au plus j'en apprends, au plus il à l'air bien. 
0
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