À l’époque de La Minute Blonde, je détestais l’émission pour une raison toute simple : je ne supportais pas la voix et la façon de jouer de Frédérique Bel. Bêtement, je trouvais ça caricatural. En fait, j’avais du mal avec l’idée que ça faisait tout simplement partie du concept. Et puis aussi, ça passait toujours au moment où mes parents servaient le repas et ma passion pour la bouffe ayant toujours été des plus fortes, j’avais du mal à me concentrer sur mon plat ET sur les textes. C’est con, parce que les textes, c’est ce qui fait tout l’intérêt de La Minute Blonde, justement : des phrases sciemment creuses ponctuées de vraies punchlines imprévisibles.
J’ai redécouvert l’émission il y a peu de temps et j’ai fini par accrocher très vite, me laissant guider de recommandations YouTube en publicités Dailymotion. Et puis il y a quelques semaines, l’auteure de Dorothy Doll était invitée chez La Parenthèse inattendue et je me suis dit « eh, j’ai pas encore fait mon mea culpa sur tout ce bouzin ». Alors voilà. Je le fais. Parce que c’est vieux, oui, mais c’est lolilol. C’est probablement le programme court le moins cher du monde : un fond blanc et un invité en carton, quelques techniciens et bim, c’est dans la boîte. C’est beau.
Pour nous souvenir de La Minute Blonde, diffusée sur Canal + il y a un peu longtemps (j’imagine que la plupart d’entre nous n’étions même pas menstruées), refaisons-nous quelques visionnages et commençons par l’interview avec Mylène Farmer :
Dans La Minute Blonde, on pouvait aussi trouver des pépites de philosophie et de réflexion sur la société, comme avec cette diatribe sur le couple basée sur Un gars, une fille :
http://www.youtube.com/watch?v=EHzPC_ZltRM
Avec Zazie, [insère ici un jeu de mots comme la chanteuse sait si bien les faire sait les faire les fait] :
http://www.youtube.com/watch?v=j0jCK6FKE4I
Avec Thierry Ardisson, sur la drogue et des trucs vraiment pas cool. Genre les slogans de pub :
Je crois que ce qui me fait le plus rire, dans La Minute Blonde avec Fanny Ardant, c’est le regard gêné de la silhouette en carton. La plus réussie de l’histoire du programme, probablement. J’ai l’impression qu’elle s’apprête à dire « J’adore le cénémé ».
Avec Johnny Hallyday. Apparemment, il parlait déjà de partir vivre à l’étranger à l’époque :
Preuve de son influence, Dorothy a tout de même eu la chance de converser avec la bite. Moi j’ai beau régulièrement essayer d’entamer le dialogue, rien à faire : elle ne me répond jamais, et je reste ainsi dans l’ignorance totale sur des questions comme « Est-ce que vous pouvez vraiment vous enrouler sur vous-même pendant plusieurs heures sans risquer l’amputation ? ».
http://www.youtube.com/watch?v=wQfj_81psVk
Ce qui fait bien plaisir, c’est que malgré ce personnage tellement caricatural de Dorothy, Frédérique Bel a réussi à ne pas se faire constamment cataloguer comme la bombasse un peu conne. Bien sûr, elle est souvent présentée comme le personnage féminin qui fait tourner la tête de toutes les personnes attirées par les femmes, mais sur les plateaux de télé, le running gag à son propos n’est plus de souligner sa beauté mais de lui faire endormir des poules :
Ok.
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