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Mesrine : l’Ennemi public n° 1

Mesrine : l’Ennemi public n°1, la seconde partie du diptyque consacré à la vie de Jacques Mesrine, est sorti en salle ce mercredi 19 novembre. Très attendu par les fans du premier volet, on retrouve Vincent Cassel dans la peau du célèbre gangster. Braquages, évasions, chasse à l’homme, passage à tabac… On prend les mêmes et on recommence. Tout du moins, on essaie.

Jacques Mesrine prend la grosse tête

De retour du Canada, Jacques Mesrine n’est pas décidé à se ranger et espère bien faire encore parler de lui. Toujours traqué par la police, le gangster s’amuse à ridiculiser les autorités en jouant au chat et à la souris, particulièrement avec le Commissaire Broussard.
Plus malin ou tout simplement plus chanceux, Mesrine ne cesse de passer à travers les mailles du filet et devient rapidement une véritable star grâce aux médias. Interviews, couvertures de journaux… Mesrine alimente son propre mythe. Même si ces aventures glacent le sang de la population, celle-ci continue de suivre jour après jour ses aventures presque fascinantes. Mais combien de temps restera t-il en haut de l’affiche ? Combien de temps avant qu’il ne soit pris à son propre jeu ? Combien de temps avant la chute de l’Ennemi public n° 1 ?

Second volet tout aussi ambitieux mais moins convaincant

Le scénario de L’Ennemi public n°1 n’est pas une pâle copie de L’Instinct de mort : il est indéniable que Thomas Langmann, Jean-François Richet et Abdel Raouf Dafri ont cherché à différencier les deux volets.
L’Ennemi public n°1 garde en partie toute la cruauté de l’Instinct de mort mais est paradoxalement beaucoup plus drôle. La noirceur a en effet laissé place à une certaine légèreté. On a d’ailleurs du mal à accepter l’association entre le sérieux, la brutalité du personnage avec son côté absurde et grotesque.

Dans ce second volet il n’est plus question d’assister à l’ascension de Mesrine en tant que gangster mais en tant que superstar. Alors que l’Instinct de mort nous expliquait pourquoi et comment « Jacko » est devenu l’un des plus grands criminels français, L’Ennemi public n°1 révèle la mégalomanie du personnage et de quelle façon il s’est lui-même caricaturé. Profitant de sa médiatisation pour jouer le rôle du bon petit bougre, Mesrine tentait de renvoyer l’image d’un marginal insaisissable, grandiose, presque génial. Il en est même venu à oublier partiellement qu’il était avant tout un criminel effrayant et sans pitié… Ces coups de folie nous le rappellent.

Pour conclure, même si le scénario est globalement moins convaincant et moins efficace que celui de L’Instinct de mort, même si on a parfois l’impression d’être condamné à n’assister qu’à une série de braquages, d’évasions, de crises de nerfs… on est loin de s’ennuyer.

Les coulisses

Bénéficiant du même budget que pour le premier volet, Jean-François Richet a encore une fois réalisé un grand film. La mise en scène et le montage sont dans la continuité de L’Instinct de mort : toujours aussi dynamiques et bien rythmés, avec des passages d’une grande intensité et notamment un final majestueux…

Les atouts de la réalisation sont cependant atténués par les défauts du casting. Cassel reste incontestablement parfait et traduit ici encore la dualité du personnage mais les seconds rôles de L’Ennemi public n°1 sont franchement peu convaincants, presque comiques.

Maîtresse du gangster, Ludivine Sagnier n’arrive pas à la cheville de Cécile de France : agaçante de par sa voix, sa superficialité et sa naïveté, son jeu n’est ni plus ni moins qu’une mascarade. On a constamment l’impression d’être face à une gamine capricieuse et nunuche. Ses apparitions nuisent sérieusement à la crédibilité du film.

Quant à Gérard Lanvin et Olivier Gourmet, le premier hérite d’un accent sudiste risible (digne d’Astérix en Corse) et l’autre d’une barbe probablement piquée à l’un des 7 nains. Leurs rôles respectifs, Charlie Bauer et Robert Broussard, ne sont en outre pas assez développés.
Seul Mathieu Amalric réussit à relever le niveau en incarnant François Besse, l’acolyte de Mesrine. Calme, posé, les pieds sur terre, l’acteur distingue brillamment son personnage de celui de Cassel. Le duo qu’ils forment est épatant, « dommage » qu’il n’ait duré que peu de temps (tout du moins à l’écran…).

Décevant

L’Ennemi public n°1 est donc moins choc, moins surprenant et donc moins puissant que le premier volet. La violence quasi omniprésente de l’Instinct de mort est reléguée au second plan et remplacée par des scènes hilarantes. On en vient à se demander si Mesrine n’est pas ici d’avantage un pitre qu’un criminel…

La réalisation de Jean-François Richet et le jeu de Vincent Cassel sont aussi efficaces que dans la première partie mais le scénario et les seconds rôles ne sont malheureusement pas aussi saisissants. On a certes toujours affaire à un film de gangster, intense et cruel, mais le comique est trop présent. Ce dernier volet de la saga Mesrine est moins subtil, plus grotesque : c’est décevant.


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

14
Avatar de AnonymousUser
24 novembre 2008 à 18h11
AnonymousUser
Je n'ai pas trouvé décevant le côté comique de ce deuxième volet, ça rend le reste (comme le dernier plan) encore plus tragique.
0
Voir les 14 commentaires

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