Ce n’est pas toujours facile de mettre des mots sur des actes de violences. Et parfois, les mots eux-mêmes ne suffisent pas.
Inspiré de l’histoire vraie d’une jeune femme et de son parcours de violences conjugales, Pauline Garraud a réalisé un court-métrage saisissant mis en ligne sur YouTube.
Là où les mots manquent et sonnent parfois un peu impersonnel (c’est en tout cas l’impression qu’ils m’ont fait à certains passages), la danse et la musique viennent prendre le relais pour raconter cette histoire avec autant de justesse que possible.
Le métrage en profite également pour rappeler le numéro d’écoute dédié aux violences de ce type, le 3919. Les interlocuteurs•trices avec qui vous pouvez être en contact via ce numéro sont en permanence disponibles pour écouter et conseiller les personnes qui le souhaitent (qu’elles soient directement concernées par cette violence ou pas).
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Les Commentaires
J'y vois également (à tort ou a raison, j'en sais rien) une volonté de faire comprendre l'aspect pernicieux de la chose à des personnes non-concernées mais qui pourraient, même sans le vouloir, compliquer la tâche aux survivant-e-s de violences conjugales avec des discours du type "han iel est con-ne, si son mec/sa meuf le/la frappe, iel a qu'à partir, faut pas être aussi faible, aussi" (c'est d'une idiotie monstrueuse mais malheureusement très courant...), en mettant en avant en avant la progression de la relation (il est merveilleux > la claque > mise en danger de la vie de la femme > il commence à s'en prendre aux gosses), la difficulté que représente le fait de partir (manque de ressources, surveillance permanente, menaces de mort pour le coup très convaincantes...), et le courage, la détermination mis en jeu pour partir ("c'est admirable, quel courage" et pas juste "ah ben c'est pas trop tôt !". Dans ce cas, on montre que même dans une situation aussi extrême, il ne suffit pas seulement de se dire "oh ben il est pas gentil, salut je me casse", c'est un peu (beaucoup) plus compliqué.
Ça n'empêche que ce que tu dis est juste, mais je pense qu'il y a différentes problématiques à couvrir et qu'elles peuvent difficilement toutes l'être en même temps.