Last Kiss

Sortie en salles le 26 octobre 2006, disponible en DVD
Avec Zach Braff, Jacinda Barrett, Rachel Bilson, Casey Affleck

Les films mettant en scène des « couples enceints », y’en a pas des masses. A ma connaissance du moins. A part Neuf Mois, l’horreeeeur totale de Patrick Braoudé, le film qui a failli me convaincre de ne pas faire d’enfant.
Les films made in Hollywood montrant le côté obscur de l’Homme et ne se terminant pas forcément par une happy end ne courent pas les rues non plus.

Pour ces deux raisons, Last Kiss m’a interpellé.

Rajoutes-en deux, plus personnelles : je suis actuellement « enceint » (même si j’ai dépassé le stade du personnage principal, dont c’est le premier enfant) et je suis tombé définitivement fan de Zach Braff depuis que j’engloutis les unes après les autres les saisons de Scrubs en DVD.

L’herbe est toujours plus verte…

Michael a tout pour être heureux : une magnifique femme qui attend un bébé (pas spécialement attendu – bug n°1), un job, une maison, une voiture hybride à 20 000$ et… la vie qu’il a toujours rêvé d’avoir depuis tout jeune (bug n°2).

Michael a 30 ans dans un mois. La trentaine et ses rails bien tracés, à des années lumière des surprises de la vingtaine. D’autant plus que sa chérie lui annonce qu’elle voudrait acheter une maison (inséparable du bébé dans la tête de 90% des femmes, c’est bien connu). Une vie planifiée, sans grande surprise. Bug n°3.

On pourrait croire que les différents déboires de ses potes – du mec tyrannisé par sa femme jeune maman au déprimé plaqué par son amour de jeunesse – l’aideront à relativiser sa situation, plutôt parfaite à côté. Et pourtant non.

Un film 100% pur vrai

Oh, ça, oui, Last Kiss aborde des questions qui peuvent déranger : comment faire durer un couple, comment un virage (comme un bébé inattendu par exemple) peut tout chambouler, comment l’attitude de l’un peut engendrer une réaction-à-la-con de l’autre… Et si Michael s’avère être un personnage principal relativement détestable, l’attitude de Jenna (sa chérie) est loin d’exempte de reproches – elle m’a même plutôt hérissé le poil.

Plus fort que « tu dors sur le canapé » : « tu dors sur le pas de la porte »

N’oublions pas de mentionner le parallèle intéressant avec le couple des parents de Jenna : la grossesse de sa fille rend sa mère circonspecte sur le bien-fondé de leur couple de 30 ans.

Au final, Last Kiss – adapté du film italien Juste un baiser (sorti en 2002 en France) met en scène de « vrais » personnages, des situations réelles de la vraie vie, dans tout ce qu’elles ont de plus rudes et de moins glamours.

Même si tu es loin d’envisager d’avoir un avis un jour, je ne peux que te conseiller de voir Last Kiss. Comme préparation, y’a pas mieux – et le film n’est pas totalement négatif, bien au contraire.

Et il faudra souligner l’excellente prestation de Zach Braff (oui, je suis fan) : effectivement, le Michael de Last Kiss est le même gars qui fait le dingo John Dorian dans Scrubs. En tant qu’acteur, ce gars joue plutôt bien sur les deux tableaux.

Ah et j’oubliais : Zach Braff a voulu aider à la conception de la BOF. Un gage de qualité.

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