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L’implant contraceptif, 3 ans après

L’implant contraceptif, on en parle beaucoup, mais qu’est-ce que c’est, exactement ? Comment ça marche ? Explications et témoignage de Mymy !

Retrouvez en fin d’article une mise à jour de Mymy, qui vient de faire retirer son implant !

— Publié le 16 septembre 2012

Laystary vous en parlait il y a quelques jours : selon un sondage, en France, l’usage de la pilule recule, au profit d’autres moyens de contraception

. Parmi eux, l’implant contraceptif, une contraception assez longue durée (trois ans) qui donne de très bons résultats, mais qui reste encore méconnue. Voici quelques explications, ainsi que mon expérience personnelle !

L’implant contraceptif, c’est quoi ?

L’implant contraceptif est un petit bâtonnet souple de la taille d’une allumette. Il se place sous la peau du bras (gauche si vous êtes droitière et inversement), un peu au-dessus du coude, et la pose se fait sous anesthésie locale. Il s’agit en fait d’un petit réservoir qui va diffuser, directement dans le sang, une hormone progestative (comme dans les pilules contraceptives). Petit rappel, cette hormone a trois effets distincts :

  • Bloquer l’ovulation
  • Épaissir la glaire cervicale pour que les spermatozoïdes ne puissent plus la traverser
  • Amincir l’endomètre (la paroi interne de l’utérus).

Ce sont ces trois fonctions qui protègent efficacement d’une grossesse non désirée. Là où la pilule doit être prise chaque jour à heure fixe, l’implant c’est carrément détendu du slip : une fois qu’il est posé, il diffuse l’hormone pendant trois ans (deux pour les femmes de plus de 80 kg).

Son efficacité est très bonne : elle est estimée à 99,9%, ce qui n’est pas mal, vous en conviendrez. Dixit Wikipédia et le site Choisir Sa Contraception (et ma gynéco, mais on y viendra), les principales causes d’échec sont :

  • La patiente était déjà enceinte au moment de la pose (c’est ballot)
  • Le médecin s’est planté et l’implant n’a pas été posé : certaines femmes tombent enceinte, disent avoir un implant contraceptif, mais lorsqu’on les ausculte, elles n’en ont en fait aucun (c’est SUPER ballot).
  • Certains médicaments qui peuvent interférer avec l’hormone progestative (ce qui est aussi le cas avec la pilule) : médicaments contre l’épilepsie, la tuberculose, ainsi qu’anti-dépresseurs à base de millepertuis.

Comme la pilule, l’implant peut entraîner des effets secondaires : acné, prise de poids, règles perturbées. Toujours selon Choisir Sa Contraception, on estime que :

  • Entre 20% et 30% des femmes avec un implant n’ont plus (ou presque plus) de règles pendant les trois ans d’utilisation, comme si elles prenaient la pilule en continu (rappel : ce n’est pas dangereux, ce n’est pas sale, et en plus c’est pratique)
  • Entre 50% et 60% des femmes, soit une majorité des utilisatrices, ont des règles moins fréquentes, qui durent plus longtemps ou moins longtemps qu’avant
  • Entre 10% et 20% des femmes ont des saignements fréquents, surtout pendant les six premiers mois ; c’est dû à l’amincissement de l’endomètre, ce n’est donc pas dangereux mais ça peut être gênant et fatiguant.

L’implant s’achète en pharmacie sur ordonnance. Il coûte une centaine d’euros, mais est remboursé à 65% pour la Sécu, ce qui le rend abordable (surtout quand on sait qu’il dure trois ans).

On peut se faire retirer l’implant n’importe quand avant la limite des trois ans, et la fertilité n’est pas perturbée ensuite. Le retrait se fait sous anesthésie locale : une petite incision, et on sort le bidule.

L’implant contraceptif et moi

implant contraceptif

Image via Choisir Sa Contraception

Voilà pour les informations de base. Et ce qui est bien, c’est que l’implant, je peux en parler puisque j’en ai un, confortablement logé dans mon bras gauche, depuis juin 2011 ! Voici donc mon expérience.

Je prenais la pilule depuis l’été 2008, et j’avais un petit problème d’organisation. Si je n’ai jamais oublié ma dose quotidienne, j’oubliais plutôt de racheter des plaquettes, et je me retrouvais toujours à mendier à la pharmacie pour choper une plaquette sans ordonnance parce que j’étais à court. Autant dire que ce n’était pas idéal pour moi. Quand j’ai entendu parler de l’implant, je me suis dit que ça serait vraiment le bon plan : une contraception sans contraintes, sans rappel, et efficace !

J’en ai donc parlé à ma gynéco (celle du Planning Familial de Lyon, a.k.a. la meilleure gynéco de tous les temps) qui m’a expliqué la marche à suivre. Tout d’abord, pendant trois mois, ma pilule allait être remplacée par une autre, contenant exactement la même hormone que l’implant – cela permet de tester les effets sur le corps sans avoir à me charcuter au bout de trois mois, si jamais je supportais mal le dosage. À l’issue de cette période d’essai, une prise de sang serait effectuée pour vérifier que tout se passe bien dans mon petit être, et si le résultat était bon, c’était parti pour l’implant.

Pendant le premier mois, j’ai pensé que l’implant, ce serait sans moi. J’avais mes règles quasiment en permanence, ce qui est particulièrement relou, et je me disais que si c’était parti pour durer, je retournerais bien vite vers mon ancienne pilule. Mais une fois que mon endomètre avait fini sa crise d’ado, tout s’est passé comme sur des roulettes !

Pas d’acné, pas de prise de poids (enfin, pas de kilos qui ne soient dus à mon amour un peu trop prononcé pour le Royal Cheese), et pendant les deux mois suivants, pas de règles (hashtag LA VIE). Cependant, pour être sûre de moi, j’ai quand même décidé de doubler la période d’essai, et j’ai été définitivement convaincue : une seule fois mes règles en cinq mois, très peu abondantes, et qui étaient quand même « annoncées » la veille par ces crampes que vous connaissez probablement très bien (ce qui me permettait de ne pas me retrouver prise au dépourvu, en jupette blanche, le jour J).

Du coup, hopla, ordonnance, passage à la pharmacie (je vous conseille de ne pas y passer le jour même de la pose, car ils n’ont pas toujours l’implant en stock : j’ai dû attendre 24h pour qu’il soit livré) et direction la gynéco. L’implant se pose pendant les règles, et il est conseillé de le combiner à une autre contraception (généralement le préservatif) pendant les 15 premiers jours, bien qu’il soit effectif 24h après la pose.

Je déteste les piqûres, et je n’étais pas très à l’aise avec l’idée de me faire mettre une allumette dans le bras, mais c’est juste un (pas si) mauvais moment à passer. L’anesthésie locale peut se faire via une crème anesthésiante, ou une injection ; c’est cette dernière que ma gynéco a choisie, parce qu’en injectant le produit, elle « prépare » en même temps l’endroit où elle posera l’implant. À part une seringue enfoncée en biais à l’intérieur de mon bras, je n’ai donc rien senti : l’anesthésiant a agi rapidement, et ensuite, on passait aux choses sérieuses.

L’implant se pose à l’aide d’une grosse seringue, assez impressionnante, mais je n’ai senti rien de plus qu’une sensation de pression, comme si la gynéco appuyait fort avec son doigt sur ma peau. Si vous craignez vraiment, il est bien sûr possible de tout simplement détourner la tête et de la laisser faire son boulot sans regarder. Pour ma part, l’anesthésie par injection a été très efficace, et deux filles que je connais, qui ont eu droit à la crème ou à un patch anesthésiant, ont eu vraiment mal, donc j’aurais tendance à vous conseiller « ma » méthode, même si vous n’aimez pas les piqûres…

Ensuite, on porte un pansement pendant quelques jours, le temps que le point d’entrée se referme et cicatrise. Je n’ai maintenant plus qu’un cercle pâle de quelques millimètres sur la peau. Et voilà !

Il est conseillé de faire une prise de sang annuelle pour vérifier que tout se passe bien, niveau hormonal (mais ma gynéco m’a dit que ce n’était vraiment pas nécessaire si rien de spécial ne se passe, si je ne change pas de régime alimentaire, si je n’arrête pas de fumer…), mais à part ça, c’est la liberté. Et si jamais j’ai un doute sur ma protection, il me suffit de tâter mon bras pour trouver la petite tige rigide qui me protège de toute grossesse intempestive (ces choses-là sont si vites arrivées) ; beaucoup trouvent ça un peu répugnant de pouvoir sentir un « corps étranger » à travers sa peau, mais au moins, ça me rassure.

Ma gynéco m’a filé une carte bien pratique, qui ne quitte pas mon portefeuille, avec la date de pose, la date de retrait, le bras concerné, ses coordonnées et le nom de l’implant que je porte. En cas d’accident, ça peut informer les secours, et ça me rappelle aussi quel jour je dois me le faire retirer (le 10 juin 2014 : j’ai le temps !), ce qui est bien pour une tête de linotte comme moi !

Depuis, j’ai mes règles une fois tous les trois ou quatre mois (hashtag bonheur) ; elles sont peu abondantes et elles ne sont pas douloureuses. Bien sûr, l’implant ne protège pas des maladies vénériennes, MST, IST et autres joyeusetés, donc il ne faut pas lâcher tout de suite ses actions chez Durex, en tout cas pas si on change de partenaire. Mais c’est tout de même beaucoup moins contraignant que la pilule, bien que ça reste une contraception hormonale qui ne conviendra pas à tout le monde.

Mise à jour du 19 septembre 2014 : le retrait

Le retour des aventures de Mymy l’amazone bionique ! Je viens de rentrer du Planning Familial, où la gynéco m’a retiré mon implant après trois ans de bons et loyaux services.

Mon implant contraceptif a cessé de fonctionner en juin, mais le retrait n’est pas une urgence en soi : on peut garder un implant « vide » sans risque tant qu’on n’a pas de rapports (c’est mon cas) ou qu’on se protège autrement. C’est donc en septembre que j’ai bloqué un rendez-vous pour passer sous le scalpel.

Je n’étais pas vraiment rassurée, mais c’était comme pour la pose : plus de peur que de mal.

On sentait toujours bien la petite tige sous ma peau, ce qui est pratique pour localiser l’incision ; parfois, l’implant migre au fil des mois, et il faut « fouiller » un peu pour le trouver. Ma gynéco m’a injecté le même anesthésiant qu’il y a trois ans, qui fait effet en quelques instants, et ensuite, c’était parti pour le retrait proprement dit.

Une fois la zone désinfectée puis isolée à l’aide d’un tissu vert percé d’un trou entourant mon implant, elle a pratiqué une toute petite incision au scalpel et a retiré la tige. Là encore, je n’ai senti qu’une pression contre ma peau (je n’ai pas osé regarder par contre, j’avoue…) ; un peu de sang a coulé le long de mon bras, et… c’était déjà fini ! Elle m’a montré l’implant une fois retiré : il n’était même pas taché de rouge, tout propre, nickel.

Elle m’a ensuite posé quelques strips maintenant la plaie fermée, à retirer dans six jours, et a couvert le tout d’un bandage à garder sec pendant 48 heures. Et voilà !

implant contraceptif

Lara Croft au rapport (et mon t-shirt préféré en guest star)

Le retrait m’a coûté 22€, ce qui n’est déjà pas une fortune, mais si vous avez un médecin traitant déclaré (pas comme moi car je suis nulle), le prix peut encore baisser !

Je n’ai eu aucun souci pour supporter l’implant, mais ma gynéco m’a dit que ma prise de poids, que j’associais à une vie sédentaire et à un amour immodéré pour les pommes de terre sautées, pouvait y être liée. Il est donc possible que je perde quelques kilos maintenant que je n’ai plus d’hormones en bonus.

J’ai choisi de ne pas reprendre immédiatement de contraception hormonale puisque je ne suis plus en couple, et j’ai envie de laisser mon corps revenir « au naturel ». Du coup, c’est reparti pour des règles tous les mois, et bien plus douloureuses que ces dernières années… Mais quand je reviendrai à une contraception régulière, c’est sans hésiter que je me tournerai à nouveau vers l’implant. Cette mini-baguette magique m’a tellement facilité la vie !

À lire aussi : La contraception 1/2 (pilule, capote et stérilets) – Marion & Sophie

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Les Commentaires

218
Avatar de Miss Prism
12 mai 2019 à 21h05
Miss Prism
Hello! Petit update de ma situation: ça y est, j'ai fait poser mon 3e implant samedi!
Espérons que ça se passe toujours aussi bien avec celui là.
J'en profite pour dire que si vous passez par votre médecin généraliste pour le retrait + changement, ils ne sont pas tous équipés du matériel nécessaire donc quand l'ordonnance précise "kit de retrait d'implant", c'est que c'est pas compris dans la boîte qui contient l'implant..
Et que toutes les pharmacies n'en disposent pas non plus, n'hésitez pas à passer un petit coup de fil avant d'y aller.
Je me suis retrouvée bien bête vendredi, mon patch déjà posé et ma docteure qui me demande "mais vous avez le kit?". Bah non.
Heureusement ça s'est arrangé assez vite et même si ça n'a pas été très agréable, je suis contente que ça soit fait.
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