Live now
Live now
Masquer
Image d'erreur
Musique

Eurockéennes 2006 : quelle cuvée!

Heureuse et bronzée, je suis de retour des Eurockéennes. J’y étais déjà allée en 2003 – le temps était maussade, mais le bilan positif. En 2004, je n’avais pas du tout accroché : public jeunissime attiré par le prog’ métal, sale ambiance et poussière de boue sur tout le site (soleil de plomb après la pluie + piétinements de 90 000 personnes = nuage de poussière) nous avaient poussés à revendre nos pass le troisième jour… Je partais donc sans savoir à quelle sauce nous allions être mangés cette année ! Mais je ne fus vraiment pas déçue : pour ma troisième participation au festival mythique, le soleil fut de la partie, et la programmation de très haut niveau.

Petit rappel de l’affiche : Depeche Mode, Archive, We are Wolves, Arctic Monkeys, Muse, Anaïs, The Strokes, Deftones, Morrissey, Katerine, Mogwaï, Camille, The Gossip, Hushpuppies, Daft Punk, etc. Autant dire que c’est par l’odeur alléchée que nous commencions nos Eurocks! D’autant plus que le « gros » de la programmation avait lieu le vendredi. Mais commençons par le commencement avec l’arrivée sur le site : nous sommes bien rôdés, et nous savons qu’il faut prendre ses affaires de camping pour obtenir le bracelet donnant accès au grand pré qui nous fera office de maison pour 3 jours.

Chargés comme des mules, nous parvenons à emmener l’ensemble de notre campement en un voyage et commençons à nous installer. Et là, miracle : nous avons acheté une tente 2 secondes de Décathlon, et c’est une vraie petite révolution ! On ôte la housse, on jette la tente encore pliée en cercle et hop, elle atterrit montée comme par magie sur l’herbe Belfortienne. Autant dire que sous 35°, c’est un détail qui a son importance ! Nous finissons de nous installer et prenons la direction du festival. Là encore, plus de surprises – nous connaissons le chemin, qui peut en rebuter plus d’un de prime abord puisque pour parvenir au festival par le chemin le plus court (env. 30 mn), il faut marcher sur des rails ! Il y a bien entendu des navettes de bus, mais le temps d’attente est sensiblement le même et la marche sur rail est un bon prétexte à la prise de photos originales !

Nous pénétrons dans l’antre du festival. Sous un temps radieux, la presqu’île du Malsaucy est vraiment un endroit privilégié pour un festival : vert, au bord de l’eau, magique ! Ensuite, il incombe au visiteur de choisir parmi 4 scènes : le loggia (petits groupes, programmation éclectique, salle couverte), la plage (« moyens » groupes et tremplins au bord de l’eau), le chapiteau (groupes déjà reconnus, sous une grande tente) et la grande scène (pour les têtes d’affiche). La programmation en décalé permet de voir un maximum de groupes : il y a rarement un groupe sur la grande scène et sous le chapiteau en même temps.

Pour se restaurer, tout est prévu, de nombreux stands proposant plusieurs types de nourriture. Exit le régime cependant, puisqu’on a le choix entre tartiflette, mexicain, pâtes, kebab, hamburgers, etc. (faut-il que je continue ?!). Pour les toilettes, c’est plus difficile : ils sont en nombre restreint dans l’enceinte du festival et l’attente peut facilement aller jusqu’à 20-30 mn. Mais ça fait partie de l’expérience « roots » que constitue le festival des Eurockéennes et ça e nous a pas empêché de passer un excellent moment !

Et voilà en vrac, mes impressions sur les prestations des artistes et le festival en général.

La bonne surprise du festival :
Anaïs. Je pensais que ce serait vilain en live, mais c’était top. La madame possède un sens de la dérision égal à ses capacités vocales. Imitation de la cornemuse et d’un groupe de rap, paroles drôlissimes et interprétation vivante, seule face à tous pour démarrer la 18ème édition de ces Eurocks, Anaïs s’est vraiment bien défendue.

La métamorphose
Je ne sais pas si vous avez déjà eu l’occasion de voir une photo du chanteur des Arctic Monkeys, mais on ne peut pas dire que ce soit un sex-symbol. Véritable minot british, avec coupe de cheveux brouillonne, vieux sweat et acné persistant, on ne peut pas dire que son apparence soit son souci number one ! Et bien, il va falloir mettre cette phrase au passé, car c’est un Alex Turner ultra baraqué moulé dans un marcel noir et coiffé façon surfer qui est arrivé sur la scène du chapiteau ! Mé-co-nai-ssable !

Les Wahou !

  • The Strokes : apparemment bien imbibés (Julian Casablancas, le chanteur, s’est à moitié vautré en entrant sur scène !), les Strokes n’en ont pas moins fourni une excellente prestation, pas très visuelle, mais suffisamment riche au point de vue sonore pour que ce soit extra.
  • Les Arctic Monkeys : une fosse déchaînée, une voix à l’accent délicieux, et une énergie communicative… Mon deuxième coup de cœur du festival.
  • Archive : Le groupe prend toute son ampleur sur scène, nous livrant une version de plus de 10 minutes de leur chef d’œuvre Again. Absolument magique.
  • Depeche Mode : Dave Gahan et Martin Gore ont la forme et ça se voit ! Ils n’ont pas rechigné à jouer les oldies, avec notamment un Personal Jesus très réussi.
  • Deftones : Quand il ne pousse pas des cris de cerfs en rut, Chino Moreno a une belle voix, aussi bien sur CD qu’en live, notamment sur les titres Passenger, My girl, et Change in the House of Flies.

Les ni plus ni moins :

  • Muse : était-ce parce que c’était le dernier concert du festival ? Je n’ai pas vraiment accroché à la prestation perfectionniste de Matthew Bellamy and co. Alors oui, ce chanteur-guitariste-pianiste est absolument ahurissant de talent, mais il en oublie presque que nous sommes là. Et puis ne pas jouer Muscle Museum, quel sacrilège !
  • We are Wolves : suivis d’une oreille distraite (nous faisions des pendus dessinés sur le sable de la plage !), je n’en garde pas un souvenir impérissable. En plus le vieil écho dans le micro quand on parle au public, c’est pas top !

Les Beurk :
il n’y en aura qu’un : Philippe Katerine. Je ne connaissais que sa chanson J’adore regarder danser les gens, mais son univers un peu décalé-kitsch me semblait sympa. Quelle déception. Tout d’abord, il faut dire les choses vraiment, cet homme chante abominablement faux. Certes, ce n’est pas son fond de commerce, son truc à lui, c’est les chansons marrantes. Pas de chance, mais quand en live on n’articule pas et que la foule entend un mot sur deux, on passe un peu à côté de la chose. Et quand il ne reste qu’une fosse bourrée/défoncée/bête (rayez les mentions inutiles) et une voix de cochon qu’on égorge, il ne reste pas grand chose… On a zappé à la cinquième chanson…

Brèves de camping :
– “A poil, Paulo”
– “Apéééérooooo”
– “Debout Belfort”
– “bouarrrrrrrrrrhhhhhhhhh” (avec une voix à la Lordi)
– « elle est où ma tente ?! »
– « burp »
– « Beuh, ça pue dans les toilettes »

» La galerie photos des Eurockéennes 2006


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

6
Avatar de Starshaped
9 juillet 2006 à 20h07
Starshaped
Pinaise, une occasion pareille ça se manque pas
0
Voir les 6 commentaires

Plus de contenus Musique

Aya Nakamura nous donne envie de zouker avec son nouvel album, DNK
Culture

Fan de rap, de RnB, d’afro (et d’Aya Nakamura) : Les Flammes est votre rendez-vous en avril

Mode

Quelle est la meilleure culotte menstruelle ? Notre guide pour bien choisir

Humanoid Native
Jack Antonoff & Margaret Qualley dans le clip de Tiny Moves, issu du quatrième album du groupe Bleachers // Source : Capture d'écran YouTube
Musique

« Dieu est une femme » : rencontre avec Jack Antonoff, chanteur de Bleachers, et producteur de Taylor Swift, Lana Del Rey…

La pochette du nouveau single de Lizzo, Rumors
Culture

«J’arrête» : accusée de harcèlement, Lizzo va-t-elle quitter l’industrie musicale ?

La chanteuse Thérèse sort son nouvel album et nous raconte ses premières fois // Source : Madmoizelle
Musique

« Ma maladie m’a fait prendre conscience que la vie était courte »,  rencontre avec la chanteuse Thérèse

Raye a tout raflé aux Brit Awards 2024
Musique

Qui est Raye, la chanteuse qui a tout raflé aux Brit Awards avant de régner sur la pop mondiale ?

djadja-aya-nakamura-signification-paroles
Musique

Djadja pour les nuls : découvre la reprise en « français soutenu »

21
Taylor Swift // Source : capture d'écran youtube
Culture

Taylor Swift : son film The Eras Tour à 75 millions de dollars est dispo sur Disney+

Aya Nakamura nous donne envie de zouker avec son nouvel album, DNK
Musique

Aya Nakamura : après la polémique sur sa participation aux JO, le comité d’organisation réagit

54
Lollapalooza // Source : Mad
Culture

En raison des Jeux Olympiques, il n’y aura pas de festival Lollapalooza cette année

2
Source : Spice Girls - Getty Images
Musique

Coup de vieux : les Spice Girls fêtent leurs 30 ans (et partagent une chouette vidéo)

1

La pop culture s'écrit au féminin