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3 idées pour améliorer le lycée en France

Le lycée, c’est plutôt cool. On réfléchit à notre avenir, on commence à faire ce qui nous plaît… Mais comment on pourrait le rendre encore meilleur ? La rédac vous propose des pistes de réflexion.

Cette semaine, Le Monde a publié comme tous les ans son classement des meilleurs lycées de France. Le dossier est hyper précis : on peut même avoir un aperçu par région.

Comme je suis quelqu’un de curieux, je suis allée voir ce qu’il en était dans le département où j’ai fait ma scolarité. J’étais dans un lycée de ZEP donc clairement, je ne m’attendais pas à tomber sur mon établissement. Et effectivement, il n’est pas dans le top 10.

Ce que je constate en revanche, c’est que le haut du classement est composé uniquement de lycées privés. Pourtant il y aurait plein de façons d’améliorer les établissements publics non ? À la rédac on a bien réfléchi, et on vous fait part de nos idées.

Repenser les filières pour un meilleur lycée

Si le collège propose quelques choix (quelle langue, latin ou pas latin…), dans l’ensemble on est tou•tes un peu mis•es dans la même boîte. Mais quand on arrive en première, on doit choisir une filière.

Un choix vu comme salvateur pour certain•es, trop définitif pour d’autres.

« Je m’en bats les steaks de ce que tu choisis, mais CHOISIS putain » — environ l’Éducation Nationale

C’est ce qu’explique Cécile, membre de la régie pub de la rédac :

« Des matières peuvent nous intéresser dans les trois filières générales et aussi dans celles dites « pro ».

Nous devrions pouvoir choisir des matières qui nous intéressent et non des filières, ça nous range dans des cases beaucoup trop stéréotypées, genre si tu vas en S, tu vas avoir un meilleur job…

Personnellement j’ai fait L option théâtre et on était vraiment vu•es comme les troubadours du lycée. Les profs eux-mêmes nous disaient qu’on aurait plus de mal à trouver du boulot. »

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« J’ai très mal vécu le passage de la seconde à la première car j’étais passionnée par les maths, l’économie et le théâtre, et il m’était impossible de faire les trois.

J’étais heureuse en L mais nous avons complètement arrêté les maths et l’économie. Et ça m’a fermé beaucoup de portes pour le post-bac. »

Pour ma part, j’aurais adoré pouvoir m’intéresser aux langages du code informatique au lycée. J’ai plusieurs potes qui en ont fait en STI. Mais il n’y avait aucune chance pour que j’en fasse en L !

À lire aussi : Quel bac général est le meilleur ? — Clash à la rédac

Dans notre établissement rêvé, le choix des matières serait bien plus souple. Il y aurait des tas d’options qu’on pourrait ajouter à nos emplois du temps histoire d’avoir la semaine idéale et d’ouvrir au maximum nos horizons.

Eh oui parce qu’on peut aimer les maths et les livres en même temps !

Mettre le bien-être des lycéen•nes au centre des préoccupations

Inutile de se leurrer :

on apprend bien mieux en étant heureux•se. Être content•e d’aller en cours, aimer son lycée, ça pourrait aider non ? De ce côté-là, il y a des progrès à faire.

Élise, rédac mode, a eu droit à des petites mésaventures qui ne l’ont pas aidée.

« Pour le coup, un lycée idéal serait un endroit où l’on a le droit d’embrasser son ou sa copine sans se faire embarquer dans le bureau du directeur (est-ce que ça m’est déjà arrivé : oui) !

C’est un des passages de notre vie où ce genre de petits moments adorables et spontanés peuvent vraiment forger de super souvenirs, non ? »

Chaque lycée et même chaque CPE, prof ou surveillant•e a ses standards. Mais du coup, c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres !

Se faire convoquer chez le ou la CPE parce qu’aujourd’hui il ou elle trouve notre jupe trop courte, ou parce qu’on tenait notre copin•e par la main, ce n’est pas normal.

À lire aussi : Maude Vallet, la « salope en short », fait une mise au point salutaire anti-xénophobie

Laila, notre lead développeuse, fait appel à la bienveillance.

« Les professeurs seraient formés à la communication non-violente pour mieux dialoguer avec leurs élèves. La vie est déjà si difficile, ne la rendons pas encore plus dure en se tapant les uns sur les autres.

Le lycée idéal, c’est un havre de paix où lycéen•nes et corps enseignant seraient réconciliés.

C’est un établissement où les professeurs seraient épanouis car leurs conditions de travail seraient améliorées : ils seraient écoutés et supportés par leur proviseur, seraient encouragés dans leur prise d’initiative.

Aux États-Unis, on célèbre le Teacher’s Appreciation Day, à quand un jour similaire en France ? »

Devoirs du week-end : amusez-vous !

Focalisons-nous sur une meilleure communication entre les élèves, mais aussi entre les lycéen•nes et le corps enseignant !

Et je le répète mais, pour améliorer le bien-être des élèves, on virerait les notes du système d’évaluation. Je dis ça, je dis rien.

Faire du lycée un lieu de vie

Quand on est ado, le lycée remplit une bonne grosse partie de nos vies. Lorsqu’on habite à la campagne et qu’on n’a pas les moyens de se déplacer, c’est même parfois notre seule manière de sociabiliser.

Et si on se concentrait aussi sur l’aspect lieu de vie ? Mymy insiste là-dessus :

« Dans mon lycée, il y avait un journal et un club radio en plus des activités sportives classiques.

Je trouve que c’est super important de proposer aux élèves un panel d’activités à tester avec un encadrement pédagogique, parce qu’en terminale, on te demande de choisir un plan de carrière… alors que tu ne connais rien au monde du travail !

C’est parce que j’ai fait de la radio au lycée que je fais des podcasts aujourd’hui.

C’est parce que j’ai réalisé des courts-métrages pour le bac que je suis indulgente envers les premiers films un peu maladroits : je sais à quel point c’est dur de rendre à l’écran ce qu’on a en tête.

Plus on peut essayer des choses, plus on peut se faire une idée du métier où on se sentirait bien. »

Encourager à la création de journaux et de radios au lycée, ça permet aussi de développer de l’animation au sein d’un établissement. Une façon de faire ressortir l’aspect communauté, de rassembler les élèves autour d’intérêts communs.

Et puis soyons fous, quitte à rêver, rêvons à des sorties mensuelles (et optionnelles) dans des musées, des sites de fouille archéologique, des ateliers d’artisans ! Parce que même quand on est en filière générale, on a envie de réfléchir au métier qu’on voudrait faire.

Et vous, c’est quoi vos idées pour le lycée idéal ?

À lire aussi : Trois idées d’améliorations pour construire la fac du futur


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

16
Avatar de Gia_Juliet
25 mars 2017 à 19h03
Gia_Juliet
Pas de souci au lycée pour moi. En revanche, pour mon frère et différents amis, il aurait été bien que certain-es profs ne pensent pas que s'ils sont fatigués en cours ou cernés, c'est à cause de bringues ou parce qu'ils n'en branlent pas une le soir devant l'ordi les jeux ou parce qu'ils fument (ou autres).
Mon frère finissait les cours à 17 ou 18 h et enchaînait avec le Conservatoire: solfège et guitare (ce qui demande du travail pour passer aussi au niveau supérieur et surtout apprendre); et avec ses entraînements de sports (Handball avec championnat -18 ans nationaux, donc un niveau potable). Idem avec les festivals et concerts/opéras/expos lors de quelques week ends... En-dehors du lycée il avait une vie plutôt active et enrichissante. C'était sa manière de faire des expériences et de se défouler, de rencontrer du monde, des personnalités diverses aussi, d'apprendre autrement sur le monde et lui-même, comme un cercle vertueux.
Idem avec des potes qui avaient 10-11 de moyenne en "Terminale" mais avec qui je bossais déjà les cours de PACES. Se faire traiter de fumistes ça n'a eu aucun intérêt et ne les a pas aidé à réussir le concours. Au contraire ils en ont ri et plus pris le prof au sérieux. Les profs, au lieu d'avoir des préjugés, auraient simplement pu s'intéresser à eux juste en discutant avec eux un chouïa de projets, de leurs attentes, souhaits... et pourquoi pas "bosser" ensuite en bonne entente et de manière totalement sereine et positive.
Pour le reste, l'ambiance était cool entre options "artistiques", sportif/ve-s des CF des clubs pros du coin, filières technologiques etc. On avait une grande cafétéria, une salle vidéo, une bibliothèque assez grande, un grand musée juste à côté en traversant la rue, des parcs et des bars sympas à deux pas. ^^ C'était cool.
Et pour tou-te-s les profs qui lisent ceci, que vous soyez chiant-es, ouvert-es, quelle que soit votre personnalité et peu importe les différends qu'on ait eu avec vous, petits ou grands: MERCI BEAUCOUP!!! (oui oui, même ceux qui partagent un peu trop leurs avis politiques perso! ^^), c'est aussi grâce à vous que je suis qui je suis aujourd'hui, et sans me vanter... ça va!
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