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Culture

The Bold Type, la série féministe et positive, est enfin dispo en France !

The Bold Type, l’une des nouvelles séries les plus rafraîchissantes de 2017, est enfin disponible légalement en France !
The Bold Type fut un vrai coup de cœur parmi les nouvelles séries de 2017 ! Et ce 9 février 2018, elle est enfin disponible en France !

Pour regarder The Bold Type saison 1 légalement, ça se passe sur Amazon Prime Video. Abonne-toi par ici, il y a un mois gratuit et, en plus des contenus en streaming, tous les avantages Amazon Prime !

Je te laisse avec une critique dithyrambique signée Clémence, fan de The Bold Type ♥

Le 27 juillet 2017

J’ai jamais vu un personnage féminin qui me ressemble vraiment dans une série.

Jamais une femme jeune, qui a de l’ambition professionnelle ET des envies d’épanouissement personnel. Une femme qui a des amies, qui ne sont ni ses sidekicks ni ses rivales.

Une femme qui travaille pour d’autres femmes, sans que leurs relations ne soient conflictuelles.

Et s’il y a bien une série dans laquelle je ne m’attendais pas à trouver ça, c’est celle qui se déroule derrière ce pitch.

The Bold Type, une nouvelle série à suivre

Une jeune journaliste fraîchement promue, une responsable de la communication réseaux sociaux et une assistante super-efficace. Trois amies qui travaillent pour Scarlet, un magazine féminin basé à New York, fortement inspiré de Cosmopolitan, et pour cause !

La rédactrice en chef de Scarlet n’est autre que l’avatar de Joanna Coles, ancienne rédac’ cheffe de Cosmopolitan, et co-productrice de The Bold Type.

The Bold Type ressemble donc, sur le papier, à un remake de Sex and the City, croisé avec le Diable s’habille en Prada. Ajoutez-y un soupçon de Scoop pour le mystère, et de The Newsroom pour la caution sérieuse. J’ai bon ?

Trois épisodes plus tard, que dis-je, dix minutes après le début du premier épisode, il est évident que j’ai tout faux !

La ligne édito d’un magazine féminin qui se respecte en 2017

The Bold Type et ses héroïnes audacieuses

Je m’attendais à des crêpages de chignon, du bitching, des bruits de couloir virant au slut-shaming… Bref, la caricature d’un « entre meufs » en open space.

Bien entendu, il n’en est rien. Et c’est tellement, tellement rafraîchissant !

Non seulement les personnages sont crédibles et authentiques, mais l’intrigue n’est pas non plus tirée par les cheveux.

Il faut dire qu’être une jeune femme qui s’assume et cherche à s’épanouir tout en poursuivant ses ambitions, c’est déjà un challenge, en 2017.

Pas besoin de compliquer le jeu en créant du drama ou en faisant intervenir du surnaturel : la vraie vie, dans toute sa simplicité, est déjà parsemée d’obstacles pour ces personnages.

Jane, la protagoniste, a grandi en lisant Scarlet et en aspirant à devenir journaliste. C’est plus qu’un rêve qui se concrétise : en plus d’avoir réussi à intégrer l’entreprise, elle a très récemment été promue au sein de la rédaction.

Elle est aussi enthousiaste à l’idée d’écrire pour le magazine qu’elle en crève de stress et de pression.

Kat aussi vient d’être promue directrice de la communication sur les réseaux sociaux. CM en chef, quoi.

Elle aussi, elle vibre pour Scarlet et sa ligne édito féminine version 2017. Féminine, c’est-à-dire « féministe », parce qu’en 2017, féminisme et féminité ne sont pas incompatibles, bien au contraire.

Sutton est assistante.

Elle est arrivée par intérim, mais elle n’a pas moins d’ambition que ses deux amies. Elle est juste moins décidée, moins convaincue, plus hésitante quant à son avenir professionnel…

Toutes trois sont les héroïnes de The Bold Type, un titre très à propos ! Ça veut dire quoi, littéralement ? « Du genre audacieux », et ça leur va comme un gant.

Mais c’est un double sens : The Bold Type peut aussi se traduire par « en caractères gras ». Et ça leur va aussi, comme description. Parce que les trois protagonistes de la série ne s’expriment pas en chuchotant !

« Ce n’est pas en essayant d’éteindre la flamme des autres que tu brilleras davantage »

Des femmes en quête d’indépendance et d’épanouissement dans The Bold Type

Jane, la jeune protagoniste, est tellement l’anti-Carrie Bradshaw ! Journaliste dans la presse féminine n’est pas une position de prestige, on ne vit pas dans un studio de l’Upper East Side en publiant une colonne hebdomadaire…

Jane se dépasse pour pitcher ses sujets, et rendre la meilleure version possible dans les contraintes exigées par la presse Web.

Jane, Kat et Sutton me ressemblent, parce qu’elles affrontent le monde sans respecter leurs assignations.

The Bold Type est une ode crédible à la solidarité féminine. La rédactrice en chef n’a rien à voir avec la Meryl Streep du Diable s’habille en Prada. Elle tire ses collaboratrices vers le haut.

Voici un extrait, montrant une interaction entre la CM affrontant une polémique en ligne, et la rédactrice en chef de Scarlet. Notez l’absence totale de mesquinerie, de jugement, de rivalité quelconque.

Même la boss de Sutton, au caractère difficile, n’incarne aucune jalousie toxique, qu’on prête à tant de femmes « carriéristes » — le féminin d’« ambitieux », dans la pop culture…

The Bold Type, la vraie vie… vraiment très proche

Je suis tellement, tellement heureuse que cette série existe ! Si j’avais eu Jane devant les yeux à 17 ans, j’aurais pas hésité une seule seconde à me lancer dans le journalisme.

À lire aussi : Découvrez le métier de journaliste grâce au « Monde » !

C’est pas que j’avais besoin de voir que c’était possible, c’est plutôt que j’avais besoin de voir que c’était dur, oui, ET que c’était possible. Et surtout, que je n’avais pas à réussir seule.

Étant moi-même rédactrice en chef d’un magazine féminin très présent sur les réseaux sociaux, je retrouve dans The Bold Type des situations aux résonances extrêmement familières…

Une activiste féministe qui refuse d’être interviewée par « un magazine dont les valeurs sont à l’opposée des [siennes] » ?

Bien sûr, ça arrive à chaque fois que « magazine féminin » se retrouve associé dans l’inconscient collectif à « torchon sans intérêt pour dinde écervelé ».

« Je suis féministe et politisée. Ce magazine l’est aussi. »

The Bold Type et son « féminisme ordinaire » tellement satisfaisant

La rédaction de Scarlet n’est pas une anti-chambre du complot féministe pour dominer le monde. C’est juste des meufs de la vraie vie, qui tracent leur route malgré les obstacles et les paradoxes auxquelles elles se heurtent forcément.

C’est un peu, à mes yeux, une leçon de féminisme pratique : comment tu concilies, au quotidien, tes valeurs et des idéaux avec les contraintes qui s’imposent à toi.

À lire aussi : Je suis féministe, mais… c’est pas toujours évident

Combien de fois me suis-je trouvée dans les pompes de Kat, à me retenir de poster un tweet, par exemple, parce que je savais que le meilleur mode d’action était autre… Même si la frustration de garder le silence était quasiment insoutenable ?

Ces mille petits compromis font le sel des histoires de Jane, Kat, Sutton, Lauren (la boss de Sutton) et Jacqueline (la rédac’ cheffe de Scarlet).

…Et la promo média s’amuse de ses propres haters.

La féminité et tous ses avatars sont à l’honneur dans The Bold Type

C’est encore difficile, en 2017, de déconstruire l’aura négative de la féminité. Écrire pour les femmes, parler de mode ou de sexe, ce serait moins noble que « le vrai journalisme », m’voyez.

À lire aussi : Pourquoi certaines femmes n’aiment pas les femmes ?

Tant qu’on n’aura pas nous-mêmes abattu ces cloisons, on continuera à s’auto-déprécier… à se dire qu’on fait des « petits » projets, qu’on « teste » des trucs, qu’on tente des choses… Au lieu d’assumer qu’on FAIT des trucs, qu’on MONTE des projets.

Tant qu’on dépréciera la féminité, peu importe les différentes définitions qu’on lui donne, c’est nous et nos propres accomplissements qu’on dépréciera.

The Bold Type nous plonge en plein dans cet univers très féminin, sans tomber dans les stéréotypes très tenaces qu’on lui colle toujours.

Parole de meuf de la vraie vie qui bosse dans la presse féminine : je ne pensais pas me retrouver un jour dans un personnage de série qui bosse dans la presse féminine !

Alors, ça y est, t’as regardé ? T’as kiffé ? Je continue de commenter la série (AVEC SPOILERS) par ici : 3 leçons d’empouvoirement que je retiens de The Bold Type, épisode 5. 

À lire aussi : On a joué à Cards Against Humanity avec les actrices de #Pire soirée !


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

30
Avatar de MorganeGirly
18 mai 2018 à 22h05
MorganeGirly
Moi j'ai adoré les 3 premiers épisodes et je me suis pas mal ennuyée les 4 et 5 donc là j'ai complètement perdu mon intérêt pour cette série. Au début, je cherchais une sorte d'alternative à Younger avec des nanas qui font carrière dont un monde un peu glamour dans un univers professionnel plutôt féminin et de la bonne humeur. Les articles de MadmoiZelle m'avaient donné envie de voir The Bold Type mais les commentaires m'avaient vachement refroidie et finalement, je me suis lancée ya pas longtemps.

Au début, j'ai trouvé ça carrément MIEUX que Younger qui me gavait justement pour le côté trop rose-bonbon de l'amitié entre filles (genre, c'est cool qu'elles ne s'engueulent jamais mais du coup, elles acceptent n'importe quoi, ça devient too much) mais j'aimais bien le côté fun de la série. The Bold Type, je trouvais que c'était tout ce qui me manquait dans Younger, notamment le côté plus réaliste.

Et en fait, je crois vraiment que comme @MaryJAnna c'est le coup de l'orgasme qui m'a complètement fait déchanter. Au début aussi, je trouvais ça génial qu'elle n'arrive pas à avoir son orgasme même quand elle fait des exercices pour, qu'elle n'arrive pas spécialement à fantasmer parce qu'elle ne se lâche pas assez et que ce soit ok et respecté, qu'elle finisse par se dire "bon c'est grave, je suis pas défectueuse!" : ça faisait un vraie originalité par rapport à la course à l'orgasme habituellement prônée par la presse et les médias.
Mais j'ai trouvé uuuuultra décevant que l'épisode suivant, elle ait un orgasme, comme si elle avait "résolu son problème". En plus, la scène est vraiment pas réaliste, et un peu déprimante je pense pour une fille qui est frustrée de pas avoir d'orgasme, s'identifiait à ce personnage et voit le dénouement.
Déjà, elle a son orgasme au bout de 30 secondes. Franchement, une nana qui n'a jamais eu d'orgasme de sa vie, même toute seule, il suffit pas que le mec gosse spécialiste des articles sexos dans QG la touche pour que ça marche, c'est ridicule! Et elle dit que la phrase magique en gros c'était "Dis-moi ce que tu veux". Non mais désolée, pour moi c'est typiquement le genre de phrases qui serait encore plus stressant et lui mettrait encore plus la pression.
L'épisode d'avant, on voit qu'elle ne sait même pas ce qui la fait fantasmer : c'est ultra stressant de devoir dire ce qu'on veut sexuellement alors qu'on n'a aucune idée de ce qu'on veut ou ce qui nous excite, encore plus à un partenaire qui a beaucoup d'expérience et semble tenir à coeur de vouloir la faire jouir, comme si c'était limite autant un enjeu pour lui que pour elle (il passe quand même dans son bureau pour vérifier qu'elle a pas simulé, donc c'est que sa performance sexuelle le préoccupait hein).
Bref, je crois que j'ai été tellement DECUE de ce dénouement que soudain le côté original-révolutionnaire du fait du réalisme, du bon équilibre entre questions féministes et réappropriations des codes féminins (géniale l'idée d'utiliser la mode pour faire un commentaire politique par exemple!), ben ça m'a paru être un peu une arnaque.

Et du coup, l'épisode 5 qui fait l'objet de cet article, ben je l'ai trouvé très fade et plein de banalités qui sont agréables à regarder mais beaucoup moins fun que Younger finalement.
Par exemple, le discours de la coach sportive, oui, c'est hyper réaliste : on se croirait vraiment dans une salle de gym à l'anglo-saxonne, je suis sûre que l'actrice est vraiment coach dans la vie Mais autant ce discours est complètement inspirant quand t'es vraiment en train de pédaler dans une salle et que du coup l'activité que tu fais n'a pas beaucoup d'autre intérêt et but que de te dépasser et donc n'importe quels mots encourageants te boostent, ben je trouvais ça un peu ridicule de le mettre en parallèle avec les enjeux de vie de Kat
Enfin je veux dire, du coup le réalisme du truc rendait la partie "hollywoodienne" complètement ridicule à mes yeux, comme pour l'histoire de l'orgasme Genre c'est comme si j'étais au cours de pilate, que ma prof était là "Courage les filles, on contracte les abdos, on serre les fesses, vous pouvez le faire! Pensez au beach body pour cet été et au petit bikini que vous mettrez, vous êtes plus résistante que vous ne pensez!" et que ça m'inspirait pour faire un doctorat en physique parce que c'est vrai, elle a raison la coach, si je suis capable de contracter les abdos pendant 2 minutes sans flancher, je peux bien apprendre une matière dans laquelle j'ai arrêté d'acquérir les bases en 4e
Et au début, j'aimais vachement le côté progression de carrière qu'on nous montrait, ça me donnait envie de réfléchir mieux à ma carrière. Sauf que l'exemple de Sutton est franchement pas inspirant quand on regarde les faits, et justement c'est ok, mais du coup c'est un peu bizarre qu'ils la présentent comme la Terminator des négociations. C'est pas du tout réaliste qu'elle ait ce courage brusquement.
La meuf a passé 3 ans comme assistante sans évolution : toutes ses copines ont eu une promo, pas elle alors qu'elle est visiblement bonne, qu'il y a plein d'opportunités différentes dans sa boite et que l'entreprise semble avoir une belle politique de promotion des jeunes. C'est donc qu'elle ne doit pas franchement avoir cherché à demander quoi que ce soit et qu'elle avait jusque là une ambition salariale et professionnelle plutôt limitée, ou qu'elle était timide et manquait de confiance en elle. Et ensuite, elle a accepté le job au département mode et s'apprête à signer son contrat alors qu'elle n'a aucune idée du salaire : en gros, elle n'en a même pas discuté et le découvre dans le contrat, c'est encore une preuve qu'elle n'est pas du tout habituée à négocier ce qu'elle veut parce que demandé combien c'est payé c'est quand même la base!
C'est pas grave, justement je trouvais ça bien d'avoir ce perso pas forcément hyper adroit pour négocier son évolution professionnelle, qui se sent un peu sous-exploitée et pas reconnue à sa juste valeur, comme dans la vraie vie. Mais après, elle se met à négocier comme une nana qui a grave l'habitude de discussions âpres sur sa carrière et son package salarial, c'est pas du tout cohérent

Bref, je trouve que le show n'arrive pas à trouver un bon équilibre entre son côté plutôt réaliste et son côté quand même glamour et au final, bah ça finit par être moitié ennuyeux-moitié too much. En tout cas, ça a fonctionné à mort comme formule pendant 3 épisodes pour moi et ensuite plus du tout!
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