Depuis quelques jours, les médias parlent de Scarlett Costello, une mannequin qui a décidé de ne plus approcher une pince à épiler de son mono-sourcil.
De Frida Kahlo à Helga Pataki dans Hé Arnold !, aucune référence aux femmes ayant un mono-sourcil n’a été épargnée.
Des réflexions qui me font sourciller
Évidemment, je trouve génial que Scarlett Costello se sente à l’aise avec son mono-sourcil. Je la trouve magnifique, et elle ne le serait pas plus si elle passait une bande de cire entre ses deux sourcils.
De nombreux médias on relayé son initiative comme étant formidable. Mais ce soudain engouement me donne l’impression que la mannequin se fait marginaliser, alors qu’elle ne fait que garder ses sourcils au naturel.
Ça m’attriste un peu de devoir saluer cet acte de courage, qui devrait simplement être un choix comme un autre.
Selon moi, on devrait être libre de faire ce qu’on veut avec ses propres sourcils : si on souhaite les épiler, les maquiller ou les laisser naturels.
Il y a quelques années, j’avais l’impression que la société encourageait à s’épiler les sourcils, parfois à outrance, jusqu’à dénaturer leur nature, afin qu’ils soient aussi fins qu’un trait.
Et cela pouvait être à l’origine de complexes.
Pourquoi changer la nature de ses sourcils ?
Mais on assiste désormais à une mode des sourcils plus prononcés, épais, francs et bruts (merci Cara Delevingne
). Et c’est l’origine de nouveaux complexes : certaines personnes aux sourcils fins veulent désormais qu’ils aient l’air plus fournis.
Pour cela, ces gens utilisent moult artifices afin de rendre leurs sourcils plus broussailleux.
L’explosion de la pratique du microblading et de toutes les gammes de maquillage pour se dessiner les sourcils (crayon, poudre, mascara pour sourcil, tampon à sourcils…) en témoigne.
J’espère que Scarlett Costello aura une influence inspirante, comme Cara Delevingne qui a certainement aidé beaucoup de filles à arrêter de complexer sur leurs sourcils épais.
Je n’ai jamais eu les sourcils broussailleux mais lorsque j’étais au collège et au lycée, je me sentais quand même obligée de m’épiler alors que je n’en avais pas envie. Avec le recul, je trouve ça un peu ridicule.
Avoir des sourcils ultra-fins me semblait nécessaire. J’allais donc me les faire épiler à la cire chez l’esthéticienne car je les voulais comme toutes les filles de mon collège (j’assume mon côté mouton).
Et tout ça alors que je n’aimais pas forcément l’effet des sourcils très fins sur mon visage, et j’appréciais encore moins devoir me mettre des couches de Biafine à cause de la cire qui m’irritait beaucoup la peau.
Même si aujourd’hui de nombreuses personnes jouent avec leurs sourcils — comme avec les sourcils plumes ou le contouring de sourcils — je trouve que les mono-sourcils restent encore une source de moqueries.
Ce que j’aimerais, c’est que tout le monde s’en batte les sourcils !
Tout ça pour dire que ce n’est pas parce que ton type de sourcil est différent de celui qui est à la mode qu’il faut le changer si tu l’aimes bien — parce qu’en plus ça fait mal boudiou.
À lire aussi : Typologie des sourcils (et conseils beauté)
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Au final, la mode est toujours gagnante et nous perdante.