Comment se réveiller le matin grâce à un réveil en chansons

Qu’écouter le matin pour être sûre de ne pas faire une panne d’oreiller ? SPP, spécialiste du rendormissement massif et des réveils grognons, te propose quatre idées.

Publié le 23 juillet 2014

Me réveiller le matin, j’aime pas trop trop ça.

Je veux dire, c’est chiant, mon lit me semble mieux que la Terre entière, et l’effort que je dois faire pour me redresser sur mes fesses en prenant appui sur mes mains avant de parcourir un mètre pour aller me faire mon salvateur café, ça m’épuise.

Et puis ça m’agace, oh lala, ça m’agace tellement fort, que parfois ça me frustre comme si j’étais une candidate de Motus qui a vraiment le mot sur le bout de la langue.

Plus pénible que se réveiller ? Un mauvais réveil

Ce qui est encore plus pénible, c’est d’être tiré-e du sommeil par le BUZZZZZZZ nul des réveils traditionnels.

Ou, pire, de ne pas trouver sa station radio préférée et de finir par écouter parler des gens qui se prennent beaucoup trop au sérieux dès le matin.

Du coup, j’ai pris le taureau par la queue (que j’ai bien évidemment mise avant les boeufs en vendant leur peau avant de les avoir fait mousser dans les orties) et j’ai fouiné dans mes playlists afin de trouver LES chansons parfaites pour émerger.

Celles qui nous rappellent que vraiment, le reste du monde, c’est mieux qu’un lit douillet.

C’est un peu une sorte de sacrifice : certains morceaux qu’on programme en réveil peuvent en quelques mois devenir horribles à écouter, parce qu’on les associe aux matins brumeux. Mais en alternant tous les jours, ça passe. Voici donc ma fournée toute chaude.

One – Order of Era, la reprise pour un réveil délicat

De toutes les reprises qui ont été faites de la parfaite chanson One de Harry Nilsson, je pensais qu’aucune ne détrônerait dans mon coeur celle d’Aimee Mann.

Une fois n’est pas coutume (on aura qu’à dire ça), j’avais tort : celle du groupe Order of Era a su tirer son épingle du jeu et se différencier de l’originale.

Les paroles de One sont assez tristes : « c’est plus très cool depuis que t’es parti-e, maintenant je passe mon temps à faire des rimes avec hier »…

Mais l’effet de crescendo de cette reprise est tellement bien amené qu’il fait totalement oublier la nostalgie des mots de Harry Nilsson.

Ça commence délicatement, et puis le rythme accélère tout doucement avant la petite explosion, qui provoque encore en moi (malgré la centaine d’écoutes en une semaine que je me suis farcie) un petit jet de joie.

Et si une fois arrivée à 1 minute 53 de la chanson, t’as pas envie de te lever d’un bond pour aller conquérir le monde, alors je ne réponds plus de rien, et je rends mes oreilles à Dame Nature.

Personnellement, c’est justement à cet instant que j’ai le déclic qui me fait me sentir plus badass qu’Obama et la mante religieuse réunis.

Fade Out Lines – The Avener, le réveil en douceur et énergisant

Dans Fade Out Lines, le producteur a mélangé ses amours pour l’électro et la house avec son affection pour la soul et le rythm’n’blues.

Sorti en 2013, ce titre n’en finit pas de faire lentement shaker des paires de fesses du monde entier.

Entre le rythme répétitif qui donne envie de bouger ses épaules et son menton de manière saccadée et la voix de Phoebe Killdeer

(venue en Session Acoustique chez madmoiZelle) cette chanson est une de mes ~~favoris~~ ~~rouflaquettes~~ préférées pour sortir du sommeil.

C’est pas non plus trop énervé : c’est pas en bousculant un individu qui sort du sommeil qu’on l’énergise, soyons bien d’accord.

Oh, et dans le clip de la chanson, y a la mannequin au plus beau profil de la Terre.

You Can’t Hurry Love – The Supremes, de la bonne humeur au saut du lit

Je n’écoute pas seulement You Can’t Hurry Love pour m’entraîner à la chanter au karaoké, peaufinant quasi quotidiennement ma prestation scénique en faisant ma vaisselle, le couteau en guide de micro.

Je ne l’écoute pas seulement parce qu’elle me donne l’impression d’être l’héroïne d’une bande-annonce quand je tombe dessus alors que je marche dans la rue.

Je l’écoute aussi parce que c’est une de celles qui me met le plus efficacement de très, très bonne humeur le matin.

La courte intro fait en elle-même office de bien bon réveil, puisque dès la première phrase, je suis en état de chanter à tue-tête de ma voix nulle et encore endormie.

Elle est légère et joyeuse, et t’aidera peut-être toi aussi à commencer la journée en faisant des mouvements contents du bas des reins devant ta cafetière.

C’est aujourd’hui encore l’une des chansons les plus connues des Supremes, le groupe qui a révélé Diana Ross… et uniquement Diana Ross, en fait, puisque ses collègues ont très vite été limitées à ne faire que les choeurs.

Tout ceci me rappelle un peu une formation musicale qui aurait dû s’appeler « Beyoncé and the whatstheirname ».

Last Nite – The Strokes, pour un réveil assumé et résolu

Imaginons : tu sais qu’une journée un peu relou se profile à l’horizon et qu’on t’attend au tournant.

J’sais pas, disons que ta chef va t’engueuler pour un écart de caisse ou autre, ton prof pour un travail rendu en retard ou tu es sur le point d’avoir une explication tendue avec le garçon ou la fille qui partage ta vie.

Dans ce cas de figure, tu sais qu’il faut que la première chose que tu entendras soit du genre bien, bien dynamisante.

Une chanson qui ne va pas nous cajoler l’oreille pour nous mettre de bonne humeur, parce qu’on doit justement pas l’être trop, de bonne humeur.

Moi, dans cette situation, je me programme un bon vieux Last Nite des familles.

Et si vraiment y a besoin, je me fais tout l’album Is This It dont elle est extraite. Ça me fout tellement une énergie-énervée, c’est comme si je prenais sept espressos direct une fois le pied posé à terre (mais sans les mauvais effets sur le coeur).

Avant c’était Walking on Sunshine de Katrina & the Waves, mais j’en ai un peu trop abusé comme réveil et je peux plus l’écouter sans avoir un rot de l’oreille.

À formellement éviter un lendemain de soirée pouvant provoquer la gueule de bois. Dans ce cas de figure, merci de se référer aux choix précédents.